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Ce que l'on sait jusqu’ici sur l’attaque de l’usine chimique en France

Ce matin, une attaque terroriste a eu lieu dans une usine de gaz industriels, à proximité de Lyon.

La police devant l'usine (capture d'écran via)

Pour la troisième fois cette année, la France a été témoin d'une attaque terroriste islamiste.

Cinq mois après la fusillade au bureau du magazine satirique Charlie Hebdo à Paris qui a fait onze morts parmi ses employés, et deux mois après qu'un Algérien suspecté d'être djihadiste ait été présumé coupable d'avoir tué une femme en banlieue parisienne avec une arme à feu, c'est une usine de gaz industriel à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon, qui a été attaquée ce matin, faisant un mort.

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La BBC rapporte qu'un homme a été décapité, et que sa tête, couverte d'inscriptions arabes, a été laissée sur une clôture près de son corps. Des médias ont déclaré qu'un drapeau noir islamiste avait été retrouvé sur le site.

Le Parisien a identifié la victime comme étant Hervé C., entrepreneur de 52 ans et patron du suspect. La victime dirigeait une entreprise de transports habilitée à entrer dans les locaux de Air Products. C'est grâce à un véhicule de cette entreprise que le suspect serait arrivé sur les lieux, classés Seveso et à ce titre bénéficiant d'une accès restreint.

Appartenant à une société américaine appelée Air Products, l'usine produit des gaz industriels et des produits chimiques destinés à une variété d'industries, allant de l'agriculture à la médecine. Selon la police, un camion pick-up conduit par deux hommes a percuté un dépôt de bonbonnes de gaz, causant une explosion qui a fait deux blessés aux alentours de 9h50.

Le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué que le premier suspect, répondant au nom de Yassine Sali, a été arrêté. Dans sa déclaration, il a également indiqué que Yassine Sali était connu des services de sécurité français : « Il faisait l'objet d'une attention depuis 2008-2010 pour sa radicalisation. Mais il n'était pas connu pour être en lien avec des acteurs terroristes ».

Reuters, épelant son nom Yassin Sahli, a rapporté que le suspect, âgé de 35 ans, est un chauffeur de taxi professionnel vivant dans la banlieue lyonnaise. Ils ont ajouté que cela n'avait pas encore été confirmé de façon officielle.

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Selon Le Dauphiné Libéré, un second suspect a été arrêté à son domicile, à proximité du lieu de l'attentat.

Le journal Le Monde rapporte que l'usine aurait été prise pour cible du fait qu'elle contient une large quantité de gaz nocifs et de matériaux potentiellement explosifs.

Thierry Gricourt, un témoin oculaire travaillant près de l'usine, a raconté ce qu'il avait vu à France Inter :

« Il y a eu un bruit, un bruit sourd. Au moment où l'on est arrivé, on ne savait pas que c'était une explosion. On pensait que c'était un avion qui passait un peu plus bas, vu que le site ne se situe pas très loin de l'aéroport de Lyon. Quelques minutes après on a vu arriver un déploiement assez important de pompiers, de gendarmes autour de l'avenue où nous sommes. On s'est interrogé et en premier lieu on a pensé que était dû à un accident sur l'autoroute de Grenoble. Puis on a été prévenu, par un SMS d'un proche, que c'était un attentat. »

Le président François Hollande, qui était à un sommet à Bruxelles, a tenu une conférence de presse durant laquelle il a donné des détails sur l'attaque. Il l'a qualifié « d'attentat de nature terroriste », et a assuré que « l'intention ne fait pas de doute, elle était de provoquer une explosion ».

Selon l'AFP, le Premier Ministre Manuel Valls a déclaré que l'attaque était un acte de « terrorisme islamiste », démontrant « que la menace djihadiste demeure toujours extrêmement élevée ».

En Tunisie, 27 personnes ont été tuées sur une plage par deux tireurs. Le ministère de la santé Tunisien affirme que les victimes sont de nationalité tunisienne, britannique, allemande et belge. C'est le deuxième attentat sur des touristes cette année en Tunisie, après l'attaque du Musée du Bardo à Tunis au mois de mars qui avait fait 21 morts, parmi lesquels une majorité de touristes. Trouvez plus d'informations sur les attaques sur VICE News. Le premier ministre britannique David Cameron a répondu aux attaques en offrant sa solidarité aux gouvernement français et tunisiens. Il a affirmé : « Nous devons combattre non seulement le terrorisme, travailler avec les pays qui souffrent, mais aussi combattre cet état d'esprit dangereux, ce culte de la mort qui empoisonne les jeunes esprits et qui les mène vers ce chemin de violence aveugle.» Une troisième tragédie touche le Koweït, alors qu'un groupe affilié à l'État Islamique a revendiqué un attentat à la bombe dans une mosquée chiite de Koweït City qui a fait 25 morts et au moins 202 blessés. Cet attentat suit deux attaques sur des mosquées chiites en Arabie Saoudite dans les dernières semaines revendiquées par le même groupe.

Cet article sera régulièrement mis à jour.