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Mon supermarché aurait pu accueillir sans mal des chercheurs en anthropologie désireux d'observer un microcosme humain sans prendre la direction des îles Samoa. Ils y auraient vu des alcooliques n'ayant aucune gêne à remplir leur caddie de bières bon marché un lundi midi et des radins qui trafiquent les étiquettes des produits sans savoir que mon écran leur donnera forcément tort. Mais les personnes qui me donnaient envie de m'ouvrir les veines étaient sans conteste les consommateurs de produits bio. Déambulant dans les rayons les bras chargés de produits absurdes, ces clients étaient souvent des femmes ni jeunes ni vieilles, et plutôt aisées – un profil confirmé par certains sondages.Lorsque vous êtes confronté à l'ennui, vous n'avez qu'une seule solution : penser à autre chose. Face à la menace de se transformer en rouage d'une machine inhumaine, on oblige son cerveau à tourner à plein régime – sans doute encore plus que dans de nombreux métiers dits « intellectuels » ou « créatifs ».
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