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Mon autre problème, c'est qu'en plus d'être atteinte de cette maladie, je n'ai jamais eu le courage d'en parler à d'autres. Il y a des raisons à cela : m'épancher dessus est un truc qui m'a toujours gênée, même avec les gens dont je suis proche. J'ai toujours peur d'être jugée, de consterner les gens qui ne comprennent pas ces symptômes ou même pire : qu'ils aient pitié de moi.J'ai bien essayé d'en parler au début, mais les gens de mon âge ne me comprenaient pas. Lorsque je parlais des « choses » que je ressentais, mes copines de classe me trouvaient ennuyeuse, il fallait que « j'arrête de faire mon intéressante ». Ça correspond à la période où j'ai commencé à prendre un nombre incalculable de douches, parfois jusqu'à 8 ou 9 par jour. Ce fait avait tendance à inquiéter mes parents. Je restais adossée au mur, sous l'eau brûlante et je grattais le plâtre de la salle de bains qui tombait peu à peu sous mes doigts. « C'est dans ta tête », je grattais, « Ressaisis-toi un peu » je grattais, parfois mes ongles partaient avec.Là, j'ai décidé que je n'en parlerais plus jamais. À la place, je devrais la dissimuler.À un moment, j'ai commencé à prendre un nombre incalculable de douches, parfois jusqu'à 8 ou 9 par jour. Je restais adossée au mur, sous l'eau brûlante et je grattais le plâtre de la salle de bains qui tombait peu à peu sous mes doigts.
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