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Comics!

Et meeeeeeeeerde !

Frédéric Fleury et Johnny Ryan viennent de sortir un livre avec des rappeurs et beaucoup d'excréments.

Quand ils ne sont pas trop occupés à peaufiner les derniers détails de leurs colonnes mensuelles, nos dessinateurs Frédéric Fleury et Johnny Ryan passent une bonne partie de leur temps à s'insulter mutuellement. La dernière fois que c'est arrivé, ils s'étaient livrés une guerre sans merci sur Facebook en s'illustrant en compagnie de pénis et d'étrons gigantesques. Bien entendu, le résultat était tellement incroyable qu'ils en ont fait un livre décliné en deux éditions. Cette fois-ci, ils se sont une fois de plus associés pour dessiner des pénis et des étrons gigantesques, mais en concentrant toute leur haine sur des rappeurs. Le livre qui en a résulté, Crappers, est sans doute l'œuvre qui recense le plus de jeux de mots sur le rap américain depuis l'ouverture du restaurant Bon Rappetite. On a demandé à Frédéric Fleury de poser quelques questions à Johnny Ryan sur sa partie du bouquin, et il en a profité pour l'insulter à de multiples reprises.

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VICE : Pourquoi as-tu accepté de retravailler avec moi ? Ça ne t'a pas suffi que je te botte le cul une première fois avec War & Penis ?
Johnny Ryan : On s'était bien amusé avec War+Penis, je pense qu'on voulait tous les deux travailler sur un autre projet commun. Celui-ci est venu tout seul, naturellement, par Facebook. Je ne suis pas certain de qui a lancé le truc, mais je crois bien que c'est moi ?

C'est pas un peu bizarre, pour un type qui ne porte que des t-shirts de death metal de faire un livre sur les rappeurs ?
Ouais, c'est vraiment bizarre d'aimer plus d'un genre musical. Je ne sais pas ce qui m'a conduit à me lancer là-dedans. Je crois que c'est parce que j'ai toujours apprécié la violence verbale dans le rap. C'est une forme de lutte, en quelque sorte.

Tu te fous ouvertement de la gueule de ces gars sur 70 pages tout en vivant aux États-Unis. Tu n'as pas peur de te faire casser ton petit cul de blanc en sortant tes poubelles ?
Je vis loin d'eux, alors je n'ai pas vraiment peur. Merci de reconnaître que j'ai un petit cul.

Il paraît qu'un de ces dessins t'as fait kicker d'Instagram et que tu viens tout juste de sortir de la longue dépression engendrée par la perte de tous tes followers. Tu peux confirmer ?
Oui, c'est vrai. C'était un dessin d'Ice-T qui posait ses couilles sur le front d'un pingouin. Les choses sont encore un peu compliquées pour moi sur Internet, mais je vais revenir plus fort, tu verras.

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Ces dessins ont été diffusés la première fois sur Facebook ? C'est pas un peu puéril pour des pères de famille de 40 balais de traîner sur les réseaux sociaux ?
C'est carrément puéril, mais c'est comme ça que je gagne ma vie.

Ce livre devait sortir chez The Milan Review au départ, mais l'impact de War & Penis sur les finances de cette maison d'édition a été tellement fort que le gars qui tenait ça a été obligé de fermer boutique, de vendre tous ses biens, de démissionner de VICE Italie et de fuir ce pays pour aller vivre en Scandinavie de la coupe de sapins. Tu ne te sens pas un peu responsable de ce désastre ?
Ah ah. Pauvre Tim Small. Reste en paix, bro.

Crappers est édité par Timeless, une maison d'édition française. En tant que détestateur avéré des français, t'as pas honte de te faire payer par des mangeurs de grenouilles ?
Je suis payé pour ça ?

Y'a moins de bites dans ce livre que dans le précédent, ça t'a demandé un effort particulier ou c'est juste parce qu'il y a moins de pages ?
On s'est juste arrêtés quand on avait plus d'idées de rappeurs dont on pouvait se moquer.

À part s'envoyer des pokes, tu penses pas qu'il est temps qu'on fasse un truc correct chacun de notre côté ?
On devrait faire un fanzine sur tes groupes de nü-metal préférés, type Linkin Park et Mudvayne.

Tu sais que je fais du Krav maga au quotidien, pendant que tu fais de la gym avec un coach moustachu. Quand est-ce qu'on se bat pour de vrai ?
Je me battrai avec toi quand tu auras fini de faire du mal à la langue anglaise.