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LE NUMÉRO FICTION 2008

Dennis Cooper

Si l'on devait noter les magazines entre 1 (pour les quasi-inconnus) et 100 (pour les big), les revues de poésie galèreraient pour passer la barre des nombres positifs. À quoi ressemble le minuscule lectorat de canards aussi chétifs que Figdust...

Photo: Carlotta Manaigo

Si l’on devait noter les magazines entre 1 (pour les quasi-inconnus) et 100 (pour les big), les revues de poésie galèreraient pour passer la barre des nombres positifs. À quoi ressemble le minuscule lectorat de canards aussi chétifs que Figdust, Narrativity ou Tarpaulin Sky? Quelle que soit la réponse à cette question, sachez tout de même qu’entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1980, le «secteur» connut une ère glorieuse en recrutant des auteurs porno, punks toxicos, prostitués artistes, carriéristes du zen, ainsi que des types comme Joe Brainard, Sean Cassidy ou Andy Warhol. Tous écrivaient ou apparaissaient d’une façon ou d’une autre dans Little Caesar, un fanzine littéraire façon fête foraine qui vire dark, dirigée par Dennis Cooper et élaborée dans une arrière-salle de l’ancienne mairie de Venice, Californie. À l’époque, des années avant qu’il ne devienne le dieu de l’Abject-Lit que l’on connaît aujourd’hui, l’auteur de romans comme Closer, Frisk, Try, Guide ou Period, Cooper était un gosse de riches d’Hollywood, qui tentait de sortir de son milieu en écrivant des poèmes imprégnés de pop culture. Il vit maintenant à Paris, et c’est dans son appartement qu’il nous raconte ces jours heureux où l’on pouvait publier des textes extrêmes et pisser sur quelques monuments obsolètes de la littérature mondiale—et où flottait dans l’air un truc appelé New Narrative. Vice: Vous avez lancé Little Caesar à Los Angeles en 1976. C’était quoi l’idée de départ? Dennis Cooper: Comme j’écrivais beaucoup de poésie, j’étais allé jeter un œil sur la scène poétique de L.A. avec mon amie Amy Gerstler. Et j’en avais conclu qu’il s’y passait pas grand chose d’intéressant. J’étais vraiment super à fond sur l’école new-yorkaise, tout le truc autour du Saint Mark’s Poetry Project, les petites maisons d’édition qui se montaient. Ça m’obsédait, je collectionnais tout ce qui sortait, les pamphlets, les chap-books, les magazines. Et puis, je sais pas, je rêvais de lancer un mouvement du même genre à L.A., à une échelle beaucoup plus petite, évidemment. En 1976 je suis allé en Angleterre parce que j’avais entendu parler du punk, je voulais voir à quoi ça ressemblait. Ça m’a vachement stimulé de sentir ce qui se passait là-bas en musique, mais aussi niveau fanzines avec des trucs comme Sniffin’ Glue. Et quand je suis revenu à L.A., je me suis dit que c’était le bon moment pour tenter quelque chose de mon côté: lancer un magazine qui n’aurait pas de centre, pas de ligne fixe. Y mettre quelques trucs de New York dedans, et par la même occasion parler de musique et tout ça. À l’époque, on trouvait déjà des revues littéraires qui valaient le coup aux États-Unis? Quelques-unes. Une qui m’avait particulièrement inspiré, c’était Muzzled Ox, à New York. Il y avait des photos dedans, c’est ce qui m’avait intéressé. Il y avait un aspect un peu plus multimédia que d’habitude qui me plaisait, même si on y retrouvait malgré tout pas mal d’habitués du milieu littéraire new-yorkais. Sinon, Kenward Elmslie faisait le magazine Z, que j’aimais vraiment bien, et puis il y avait aussi The World et Angel Hair. À Boston, cet éditeur appelé Telegraph publiait des choses qui avaient été très importantes pour moi. Des petits livres, comme le premier truc de Patti Smith, ou Scars de Brigid Polk. En même temps, vous vous étiez à fond dans la presse musicale underground… Oh que oui. Creem, évidemment, c’était quelque chose, surtout grâce à Lester Bangs, et avant ça Crawdaddy avait été pas trop mal. Il y avait eu pas mal de magazines issus des débuts de la scène punk, autant à New York que chez les Anglais, comme Punk ou Trouser Press. À L.A., Slash n’allait pas tarder à démarrer, et il y avait un autre fanzine dont j’ai oublié le nom, fait par ce gars, Phast Phreddie. Voilà ce qui se passait déjà quand j’ai décidé de lancer Little Caesar. Vous arriviez à voir le rapport entre un certain genre de musique et un certain genre de littérature. J’avais tendance à tout voir comme de l’art, et je m’intéressais donc à ce que le punk avait d’artistique. Et puis il y avait aussi le lien fait par des gens comme Patti Smith, Richard Hell et Tom Verlaine, qui écrivaient déjà lorsqu’ils s’étaient mis à la musique. Je pense aussi à Jim Carroll, qui faisait un groupe tout en ayant écrit Basketball Diaries. Tout ça me parlait, ça me renvoyait à mon esthétique en tant qu’auteur. Il y avait un côté très littéraire dans les chansons qu’ils jouaient. Rimbaud avait été le thème de tout un numéro. Je me souviens de cette double page avec des photos de David Wojnarowicz errant dans des coins miteux de New York, avec un masque de Rimbaud, en train de se branler, etc. Comment t’as pu faire faire ça aux gens? Au départ, je devais écrire à tout le monde, me montrer charmant, histoire qu’ils acceptent de m’envoyer leur pire poème ou un truc dans le genre. Et puis le magazine s’est mis à avoir du buzz et ça a bien facilité les choses. J’ai été le premier à publier le boulot d’un gars comme David Wojnarowicz. Si j’ai réussi à l’avoir, c’est parce que mon copain Tim Dlugos avait baisé avec lui. Pendant qu’ils baisaient, il lui avait demandé ce qu’il faisait et David lui avait répondu qu’il écrivait et qu’il faisait de la photo. Tim lui a dit d’envoyer des trucs à Little Caesar. C’était un nouveau venu. Il tapinait! Tim était son client (rires). Pour un fanzine, Little Caesar était assez beau, imprimé et non pas photocopié. Le premier numéro était agrafé, mais les autres avaient l’air vraiment brochés. Comment t’avais trouvé l’argent? En gros, j’ai mis la pression à ma mère, genre chantage affectif. En plus, mon idée c’était de vendre le canard le moins cher possible, du coup je ne suis jamais rentré dans mes frais. Et comme, évidemment, aucun magasin m’a jamais payé les exemplaires vendus, j’ai perdu encore plus de fric. Après, j’ai commencé à avoir plus d’ambition: impression offset, photos et autres trucs artistiques. J’ai sorti un numéro spécial Gérard Malanga, qui faisait quelque chose comme 800 pages. Avec Little Caesar Press, j’ai publié 26 livres avec couvertures en couleur, vendus deux dollars. Finalement est arrivé le moment où ma mère a dit «Stop, je peux plus financer tes conneries». De nos jours, on t’aurait filé une bourse pour ça. À l’époque, on proposait pas de bourse pour ce genre de choses. J’ai jamais eu de bourse de ma vie. Niveau distribution, c’était plutôt gros? Vu les limites inhérentes au projet, je dirais que oui. On trouvait le fanzine dans tout un tas de magasins en Angleterre, à Amsterdam, en Allemagne, ce qui du coup m’a permis d’avoir des propositions de la part de gens de là-bas. Genre, un Anglais m’écrivait pour me dire: «J’ai interviewé Johnny Rotten, si ça te branche», des trucs comme ça. Le dernier numéro s’appelait «Overlooked and Underrated» («Ignoré et sous-estimé»). Tu avais demandé à des poètes de parler de leurs auteurs obscurs préférés. C’était facile, j’avais laissé Ian Young s’occuper de ce numéro. Mais le résultat m’avait paru un peu fade, j’étais déçu de pas avoir pu vraiment bosser dessus. Sans déconner? Putain, c’est quand même grâce à ce numéro que je me suis mis à adorer ce que faisaient Ronald Firbank, Denton Welch, Jonathan Williams ou Abe Merritt! J’avais prévu de sortir encore un autre numéro après celui-ci, je voulais faire quelque chose de vraiment dingue. J’avais plein d’images à mettre dedans, donc ça allait coûter énormément en frais d’impression. J’avais rassemblé tout le matos, mais c’est là que ma mère m’a dit qu’elle allait arrêter d’allonger. Ça s’est fini comme ça, c’est tout. J’avais pensé faire un Best of Little Caesar, où j’aurais pu mettre une partie de ce numéro perdu, mais on avait malheureusement jeté la maquette par accident. De toute façon, le papier serait tout jauni aujourd’hui, parce que je m’étais servi d’une vieille machine de composition. En plus il faudrait régler des histoires de droits, ce serait un cauchemar.

Parle-moi de Beyond Baroque, le centre littéraire de L.A. pour lequel tu as monté des événements à l’époque où tu faisais Little Caesar. Le centre avait été monté dans les années 1960 par ce vieux type branché cuir, George Drury Smith. J’avais commencé à y traîner [au milieu des années 1970] pour y écouter des lectures, mais ça restait encore très provincial. Ils n’invitaient jamais personne d’extérieur à leur petite faune, sauf quand par hasard un auteur de New York passait en ville, et encore, ça sonnait faux. Mais comme ils avaient le matos pour faire de la composition, ça m’a permis de commencer à bosser sur Little Caesar. Bob Flanagan s’occupait des lectures mais détestait ça, et on m’a donc demandé si ça me disait de prendre le relais. J’ai dit oui tout de suite, tout en leur expliquant que je voulais vraiment changer les choses, que je voyais ces lectures de manière complètement différente d’eux. Et ils ont dit ok, parce qu’ils avaient besoin de rebooster un peu leur truc. Mais quelques mois plus tard, ils me supportaient plus. Pourquoi? Déjà, j’avais supprimé les lectures, du coup tout le monde me détestait, je me suis littéralement pris des coups, on m’a jeté des trucs à la gueule. Les lectures, c’est un peu tout ce qu’ils avaient. Ils y allaient chaque semaine pour lire leurs poèmes pendant les séances ouvertes à tous: c’était leur truc. Et tous les gens à qui on donnait automatiquement le droit de faire des lectures «solo», je leur ai dit qu’ils n’étaient pas assez bons pour continuer, qu’il fallait qu’ils passent à autre chose. Le truc que seul un gars de 25 ans peut imposer. Exactement. À l’époque, je me disais que ça sentait trop la province, leur truc, qu’il fallait passer à la vitesse supérieure, toucher tout le pays. Pour moi, ils ne prenaient pas assez au sérieux ce qu’ils faisaient. Je voulais sentir le plus d’énergie possible et je voulais que les gens comprennent qu’il s’agissait pas d’un truc pour rigoler. Du coup, j’étais très exigeant. Dans le nouveau projet que j’ai lancé, je n’ai laissé venir que 3 ou 4 personnes d’avant. T’as donc présenté des choses qui allaient au delà des lectures de poésie? Ah ça, on peut le dire. J’ai ramené des performeurs comme Tim Miller, Eric Bogosian, Mike Kelly. J’ai fait jouer des groupes: Wall of Voodoo, des groupes du coin. Et puis j’organisais des événements spéciaux, thématiques. Genre, on avait fait cette fête d’anniversaire de Rimbaud, j’avais payé ce garçon pour jouer Rimbaud, ainsi que pisser sur les gens et leur cracher dessus. John Doe et Exene Cervenka traînaient autour de Beyond Baroque? Ils étaient venus aux lectures et y avaient joué, de temps en temps. Ils avaient même fait partie du workshop, en fait. John Doe, Exene Cervenka et Tom Waits fréquentaient tous le même workshop de poésie, au même moment. Wow. Au fil du temps, cette nouvelle scène a commencé à prendre la forme de ce que les critiques ont appelé «New Narrative». Je me souviens qu’au début des années 1980, on voyait apparaître un peu partout ces nouveaux auteurs un peu dingues: Jack Skelley, Benjamin Weissman, Brad Gooch, Robert Gluck, toi, Lynne Tillman, Sam D’Allesandro, Elaine Equi, Gary Indiana, Dodie Bellamy, Kevin Killian. Ils faisaient tous subir des traitements pervers aux structures littéraires traditionnelles, à leur contenu, c’était incroyable. Surtout sous la forme de nouvelles et de poésie. Ils faisaient exploser l’écriture. Mais avec les années 1990, le monde de l’édition est redevenu aussi morne qu’avant, du moins c’est l’impression que j’ai eue. Oui effectivement, ensuite il y a eu une période où on avait l’impression que ce genre de choses ne se faisait plus trop. Les grandes maisons d’édition avaient arrêté de publier quoi que ce soit d’un peu aventureux. Mais malgré tout, l’esprit a quand même perduré avec le début de l’édition indé, qui aujourd’hui réussit vraiment à déchirer. On commence donc à voir réapparaître ce type de travaux. Bien, on va un peu parler de ta propre maison d’édition, Little House on the Bowery. L’idée de départ, c’était de sortir deux livres par an, mais maintenant t’en es à combien? Dix? Huit ou neuf. Comment tu décrirais tes auteurs? Je ne sais pas, tu sais, personne n’a encore trouvé de terme pour les qualifier. A l’époque où ma génération a émergé, on nous a trouvé un nom: Fiction Transgressive, Fiction Gay, New Narrative. Il y avait toujours un bon nom à nous filer, un truc qui nous donnait de l’impact. Maintenant, ces jeunes auteurs n’ont plus rien de tout ça. C’est beaucoup plus underground, plus confidentiel. Ça aura peut-être changé d’ici deux ans, mais là, en ce moment, je crois qu’on se trouve au tout début d’un truc, voire au début du début. Qui achète ces livres? Le public de Little House on the Bowery est assez difficile à identifier précisément. Je sais que Richard Hell attire évidemment ses fans habituels. Les livres gays attirent le public gay. Certaines sorties se sont vraiment bien vendues, d’autres ont fait des bides. Ça dépend. Mon préféré, c’est Userlands, un livre où tu as rassemblé les textes des gens qui postent régulièrement des commentaires sur ton blog. A priori, je dois dire que l’idée me semblait un peu nase. Mais en fait, ça marche vraiment bien. Un certain nombre d’auteurs qu’on trouve dans Userlands ont aujourd’hui des agents et sont en train de terminer des bouquins. Génial. Sinon tu penses quoi de cette histoire selon laquelle les jeunes ne lisent plus de livres? À vrai dire les choses vont beaucoup mieux qu’avant, je trouve. Je dois reconnaître que McSweeney’s y est pour beaucoup là-dedans. Je n’aime pas tout ce qu’ils font, ils sortent ces trucs un peu trop «ironiques», un peu trop «malins» pour moi. Mais ils sortent aussi Vollmann, Lydia Davis et tous ces gens cools. Ils ont vraiment su se démarquer, et je leur souhaite bonne chance pour la suite. Et puis il y a tout un tas de groupes rock qui se remettent à des choses littéraires. Dans mon cas, je sais par exemple que ça m’a été d’une grande aide que Deerhunter et Xiu Xiu disent qu’ils aimaient mon travail. Il y a tellement de gens qui ont acheté mes livres parce que Jamie Stewart ou Brad Cox en ont parlé. Battles, les Liars, Devendra Banhart, Animal Collective: tous ces gens lisent vraiment des livres, et ils en parlent. Donc oui, c’est clair que cette nouvelle vague de groupes nous donne vraiment un beau coup de main. Tu trouves ça excitant, tout ce qui se passe en ce moment? Ces derniers temps, j’ai l’impression qu’on est plus intelligent qu’avant, plus sensibles esthétiquement, plus intéressés par la langage. Il y a tellement de bons jeunes auteurs qui postent en permanence sur mon blog. Et comme les maisons indépendantes ont l’air de les accueillir à bras ouverts, je me dis que qu’il y a de quoi être optimiste. Ok, maintenant je voudrais un peu revenir à Little Caesar. Ton blog, The Weaklings, peut lui aussi être décrit comme un «magazine sans centre». Carrément. Ça a tellement avancé depuis deux ans que je considère aujourd’hui que c’est mon «Projet». Ça me procure le même genre d’excitation que je ressentais par le passé en écrivant de la fiction. C’est incroyable, la forme que permet de développer un blog: on peut tout contextualiser. En tant qu’artiste, c’est vraiment intéressant de jouer avec ça. Et puis il y a côté un peu encyclopédique que j’aime bien, le fait de tomber sur des infos et d’alerter les gens. Ce que je trouve particulièrement dingue, c’est que plusieurs fois par semaine, tu offres un post à un de tes lecteurs. Il en fait ce qu’il veut, quels que soient ses centres d’intérêt ou ses obsessions. Récemment, on a vu plein de trucs super bien, genre sur Félix Fénéon, Merzbow, Chic, Mauve Zone Recordings, Thomas Bernhard, les meurtres du Florida Hog Trail, ou encore «comment fabriquer une machine à fumée» ou «le dernier endroit où survivre sur Terre si le soleil explose». Les gens peuvent aussi mettre leurs textes ou leurs travaux artistiques. Habituellement, avec ce genre de principe, on tombe vite dans le gros n’importe quoi… Je sais, mais là on la chance de ne pas avoir de déchets. Il y a bien quelques mecs un peu tarés, mais je suis le premier étonné de voir qu’on a jamais de trucs ratés. Le principe politique du truc est super et on a rien à vendre. Les gens qui viennent poster sont des auteurs ou des artistes, pour eux c’est important que je puisse les soutenir, c’est important qu’il y ait toute une communauté de gens qui puissent les soutenir. Et puis le nombre de lecteurs est devenu complètement incroyable, maintenant, c’est entre 80 et 100 000 clics par jour. Mais j’essaie de ne pas y penser (rires). C’est un des seuls principes anarchistes que j’ai vu fonctionner. Tu envisages aussi le truc comme ça? L’organisation intrinsèque d’un blog n’a rien d’anarchiste, pour moi. L’idée, c’est plus de dire «La une, c’est pour moi, mais les pages intérieures, vous en faites ce que vous voulez.» Mais le fait est que c’est grâce à cette organisation que ça continue de marcher. Je fais tout mon possible pour ne pas agir en distributeur de pouvoir, même si je reste évidemment le produit d’appel du blog: les gens viennent parce que je suis Dennis Cooper, blablabla… Mais je fais le maximum pour redistribuer ce pouvoir dont je dispose. Il y a donc comme une structure qui permet de maintenir en place une certaine forme d’anarchisme. Sur pas mal de posts, tu n’hésites pas à mettre du porno gay, des mecs complètement à poil, qui bandent ou dont on voit le trou du cul en gros plan. On voit aussi des images de mangas extrêmement violents, très explicites sexuellement. Comment tu fais pour ne pas avoir d’embrouilles? Je sais pas. Je veux dire, c’est vrai que c’est plein de porno et de guro. Mais peut-être que les autorités s’en foutent, qu’elles trouvent que je suis du menu frétin. Pendant toute l’affaire J.T. Leroy, mon premier blog s’est fait pirater et je m’étais dit que j’aurais de gros problèmes si j’en démarrais un autre, mais en fait que dalle. Cela dit, j’ai tous les jours des réclamations pour des histoires de copyrights en rapport avec le blog. Je vais me mettre à piquer des trucs à tout le monde pour les poster! Là, ils viendront peut-être me faire chier.