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LE NUMÉRO LINGE SALE

Des nouvelles d'un peu partout

Tandis qu'un avocat danois incite les citoyens à fuir la police, un artiste américain a réalisé un autoportrait avec son propre sang.

L'AUTOPORTRAIT SANGLANT DE TED LAWSON

Photo publiée avec l'aimable autorisation de Rasmus Paludan

La galerie Joseph Gross de New York a exposé un nu de 2,50 mètres de haut du peintre et sculpteur Ted Lawson. Le tableau n'a pas été créé par l'artiste mais par une machine qu'il avait programmée afin qu'elle se serve de son propre sang en lieu et place de la peinture. Lawson a conçu son œuvre, Ghost in the Machine, en prenant une photo de son corps, qu'il a ensuite vectorisée et codée. De là, il a utilisé une machine-outil qui a transformé les données en œuvre d'art – sauf qu'au lieu d'utiliser une plume et de l'encre, la machine était reliée à ses veines.

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« Je ne suis pas le premier artiste qui fait un autoportrait avec son sang mais, pour autant que je sache, personne n'avait jamais utilisé un robot », affirme Lawson. Si d'autres artistes tels que Urs Fischer et Jeff Koons ont déjà utilisé une technologie similaire, Lawson précise que la principale différence dans l'utilisation qu'il fait de la machine vient du fait qu'il la « programme et la contrôle » lui-même. Ainsi, le robot devient un « instrument qui joue différentes notes » et non plus un simple outil de travail.

« J'ai essayé de rendre le lien entre la machine, la technologie et le moi plus évident. Créer une relation intime avec l'outil utilisé pour une œuvre permet cela et rend la duplication difficile, même si vous utilisez une technologie similaire », explique Lawson.

Zach Sokol

CET AVOCAT DANOIS VOUS INCITE À PRENDRE LA FUITE FACE À LA POLICE

Photo publiée avec l'aimable autorisation de la galerie Joseph Gross

La « ville libre de Christiania », à Copenhague, est célèbre pour son marché de la weed. En conséquence, la police patrouille régulièrement les environs et n'hésite jamais à fouiller les passants. En réaction, Rasmus Paludan, avocat danois, les a incités à ne pas se laisser faire. Pour ce faire, il a fabriqué une carte rouge sur laquelle vous pouvez inscrire le minimum d'informations requis que la police est en droit de demander lors d'une arrestation. « Les policiers sont armés, portent des uniformes et ont un comportement agressif à l'égard des citoyens. Ils donnent l'impression qu'il vous faut coopérer, mais ce n'est pas vrai. Vous devez juste leur fournir votre nom, votre adresse et les six premiers chiffres de votre numéro de sécurité sociale. » Une fois que vous leur avez donné votre carte, il ne vous reste plus qu'à partir, selon Paludan. Si la police tente de vous arrêter de nouveau, vous pouvez demander une compensation pour arrestation illégale – si vous ne portez rien d'illégal sur vous, bien entendu. À l'heure actuelle, Paludan a déjà distribué 2 000 cartes sur les 10 000 qu'il a fait imprimer.

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Andreas Digens

NON À L'HÉROÏNE – MAIS LE XÉNON, OK

Illustration : Ole Tillmann

Pour les psychonautes qui passent leur vie à chercher la défonce parfaite, le xénon est vu comme une sorte de Graal. Ce gaz noble et non-toxique est habituellement utilisé dans les lampes et les lasers, et bénéficie de propriétés anesthésiantes inhabituelles et 1,5 fois plus élevées que le protoxyde d'azote. Rajoutez à cela le fait qu'il provoque une euphorie intense et qu'il n'est pas interdit, et vous comprendrez pourquoi son prix est si élevé. À environ 950 euros le litre, le xénon est cher – c'est pourquoi seules quelques personnes comme Hamilton Morris, contributeur pour VICE, peuvent se vanter d'en avoir déjà pris. « Un préservatif rempli de gaz offre environ une minute d'anesthésie dissociative, explique-t-il. Je pensais que le goût serait agréable, comme celui du protoxyde d'azote, mais c'était insipide. Je me suis mis à rire d'euphorie, comme un méchant dans un dessin animé. La première chose que j'ai dite à la fin du trip, c'était : Les prochaines guerres auront pour origine cet élément précieux. Cette inhalation m'a certes coûté une centaine de dollars, mais elle en valait mille. »

Julian Morgans