Sous les néons, les égouts

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Sous les néons, les égouts

Giles Clarke prend en photo tout un pan de l'humanité oubliée sous les casinos et des stripclubs qui trouvent refuge dans les collecteurs pluviaux de la ville du Jeu.

En février, je suis parti explorer les collecteurs pluviaux de Las Vegas en compagnie du journaliste Matthew O'Brien. Le premier bouquin de Matthew, Sous les néons : Vie et Mort dans les souterrains de Las Vegas, chronique les deux ans qu'il a passés dans les égouts de la ville du Jeu. Matthew est aussi le fondateur de Shine a Light, un projet communautaire de Las Vegas qui vient en aide aux hommes-taupes de Vegas. Son boulot m'a donné envie d'aller tirer le portrait de ces habitants.

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La plupart des habitants des tunnels sont accro aux drogues dures, et les souterrains sont un moyen pour eux de se shooter et de reposer à l'abri des regards. Pendant le temps que j'ai passé dans ces tunnels qui puent le moisi, la merde et le danger, j'ai rencontré Bobbi, un SDF, qui m'a confié : « J'ai réussi à me limiter à 10 dollars de dope par jour, mais si je suis pas complètement accro à l'héro, je peux pas prétendre à une cure de désintox… Mais la plupart des gens complètement accro font pas long feu ici. »

Les photos ci-dessus montrent des parias déchus du système, tout un pan de l'humanité oubliée sous les casinos et des stripclubs. Pour une raison qui leur appartient, les collecteurs pluviaux sont leur refuge.

Le boulot de Giles Clarke se concentre sur les problèmes sociaux qui affectent notre société. Aujourd'hui, il bosse principalement sur les SDF, et la ville toxique de Bhopal, en Inde.

John A. a emménagé à Las Vegas il y a deux ans. Il s'est fait virer de son job à l'hôtel Mandalay Bay (il triait les déchets à recycler) quand ses boss ont découvert qu'il était sans-abri.

Le fameux « Bobby ».