Les Fourches italiennes ont marché sur Rome

FYI.

This story is over 5 years old.

News

Les Fourches italiennes ont marché sur Rome

La colère gronde chez nos frères italiens.

Suite aux affrontements de Turin en début de semaine dernière, les « Fourches » avaient promis une marche à Rome. Si le mouvement réclame essentiellement des réformes gouvernementales, personne n'a pour autant clairement clarifié ce à quoi ces réformes devraient ressembler. Cependant, tous s’accordent à dire qu’il faut à l’Italie des réformes d’ampleur. Ainsi, environ 3 000 personnes se sont pointées sur la Piazza del Popolo mercredi dernier. Entre hymnes nationaux, ils ont traité leur gouvernement de « parasites », « criminels » et « voleurs ».

Publicité

Au départ, les leaders du mouvement attendaient 15 000 manifestants. Mais, en raison d'une scission – des partisans modérés ne sont pas venus, de peur que l'événement ne soit pris en otage par l'extrême droite et des groupes néo-fascistes ayant pesé sur les manifestations des Fourches, il manquait environ 12 000 personnes.

Quelques échauffourées ont éclaté lors de la marche. Une équipe de télévision italienne a notamment vu son équipement endommagé aux cris de « Terroristes ! Terroristes ! ». Cependant, les violences ont été bien moins importantes que celles de la semaine dernière à Turin et le rassemblement s'est déroulé sans incident majeur, malgré la présence de plusieurs centaines de membres du groupe néofasciste Casa Pound, réputé pour ses frasques violentes lors de manifestations passées.

Dans un pays au taux de chômage élevé et où une crise sociale semble de plus en plus inévitable, des signes montrent que le mouvement commence à inquiéter la coalition au pouvoir. Pietro Grasso, le président du Sénat italien, a averti : « Ceux qui se tournent vers la manifestation jouent à un jeu dangereux qui risque d’envenimer une situation déjà critique ».

Toutefois, le cardinal Angelo Bagnasco, le chef de l'église catholique d'Italie, a affirmé que les hommes politiques devaient « écouter le cri de douleur de la rue », au motif que celui-ci exprimerait « un malaise réel dans la société ». Les leaders des Fourches ont menacé d'organiser d'autres actions dans les prochains jours.

Publicité