FYI.

This story is over 5 years old.

Photo

La ville factice des policiers londoniens

James Rawlings a photographié un terrain d'entraînement anti-émeute.

Cette série de photos a été prise à Gravesend, dans le Kent, au Centre d'entraînement de la police métropolitaine. Le terrain d'entraînement est une ville factice, construite pour que les policiers puissent apprendre à gérer les foules en colère. L'endroit ressemble à un décor de film – la plupart des bâtiments en périphérie sont de simples façades, tandis que ceux du « centre » sont plus travaillés.

Publicité

De nombreuses sortes de scénarios ont été imaginés pour que les policiers soient préparés à affronter tout type de confrontation réelle. L'un des scénarios que j'ai été autorisé à photographier mettait en situation un groupe de 15 policiers armés de cocktails Molotov, de briques en bois et de bouteilles en verre. Parfaitement dans leur rôle, ils cherchaient à mettre en colère d'autres policiers, lesquels jouaient le rôle d'une unité d'intervention chargée de contenir et de disperser la foule petit à petit.

L'authenticité de l'exercice et les nombreuses compétences et stratégies mises en place durant l'entraînement m'ont fait comprendre qu'il fallait faire beaucoup d'efforts pour empêcher les rues de Londres de sombrer dans le chaos. Depuis, je ne sais pas vraiment si je devrais être terrifié ou me sentir plus en sécurité.

Il m'a fallu plusieurs mois pour obtenir l'autorisation de divulguer les photos. Les débats autour de ce que je pouvais publier ou non étaient interminables. Il ne fallait pas que l'on puisse distinguer un seul visage, puisque cela aurait pu mettre un policer en danger lors d'une future confrontation publique. Par conséquent, je savais dès le début qu'il fallait que je photographie les gens de derrière ou de loin et que je ne serai pas directement placé au cœur de l'action. Les photographies donnent donc davantage l'impression d'un point de vue extérieur, plutôt que de celui d'un journaliste en immersion.

Publicité

Control est une série de clichés prise en un jour, en décembre 2013. Elle fait partie d'un projet plus large nommé The Architecture of Conflict, qui explore les environnements du conflit humain.

Cliquez ci-dessous pour découvrir le reste des photos.

Vous pouvez voir plus de boulots de James ici.