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Culture

Les reviews des films que j’ai vus au cinéma en 2012

Je ne cherche pas à détester systématiquement tous les films que je vois, mais je ne veux pas non plus tomber dans l’inverse.

Je ne cherche pas à détester systématiquement tous les films que je vois, mais je ne veux pas non plus tomber dans l’inverse. Si je débourse 9,90€ pour un film en grand écran, je tiens à savoir à l'avance si les 100 prochaines minutes de ma vie seront l'équivalent visuel de se faire broyer les couilles avec un tout petit marteau. Puis bon, les films américains étaient clairement mieux avant qu’ils se mettent à faire des remakes de tout, de rien, mais surtout de films catastrophiques. Ou peut-être que c’est simplement moi qui suis vieux. En tout cas, voici mes chroniques des huit seuls films que je suis allé voir au cinéma en 2012.

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LA CABANE DANS LES BOIS

Je ne sais pas qui a inventé ce concept de film d’horreur qui joue sur notre expérience des précédents films d’horreur dans le but affiché de nous étonner, mais une chose est sûre, ce concept est lui-même super usé et n'a plus rien d'étonnant. La Cabane dans les bois a pourtant le mérite d’être un peu plus innovant que d’autres films du genre. Ils ont poussé les clichés plus loin que d'habitude, et les monstres sont assez cool. Mais ça me fait vraiment chier de me sentir obligé d’aimer un truc juste parce que ce truc est mieux que le reste – qui est nul. Je ne vais donc pas vous cacher que ce film n’est rien de plus qu’une occupation de vendredi soir dans une salle pleine de gens qui cherchaient eux aussi une occupation de vendredi soir. Par ailleurs, je trouve que le bruit des popcorns dans la bouche des gens est bien plus terrifiant que ce qu’on appelle un film d’horreur.

THE DARK KNIGHT RISES

Faire une trilogie alors que 33% de chacun des films est « acceptable » (et je suis généreux) est l’idée la plus américaine qui soit – c’est comme manger trois assiettes de merde dans un buffet. Quand je pense aux Batmans, j’entends la voix creepy de Christian Bale comme s’il était à côté de moi. Et sinon, on a acheté tellement de bonbons pour ce film que j’ai passé le plus clair de la séance à faire le con ; le sucre présent dans mon sang a provoqué plusieurs crises d'hystérie qui m'ont empêché de me concentrer sur le scénario du film. Grâce à ça, la séance a été plutôt marrante même si de fait, il n’y avait plus la vibe « Oh putain Heath Ledger est mort juste après avoir fait ça ! » Je pense donc que dans quelques mois je ne me souviendrai pas de ce qui différenciait ce film d’un autre Batman, ou plus généralement, d'un autre film.

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DARK HORSE

C’est l’un des deux films que j’ai vus seul cette année. J’aime bien aller seul au cinéma de temps en temps parce que ça me fait prendre conscience que je paye pour aller dans une grande salle regarder un écran en même temps que des inconnus dans un silence relatif. Tout ça pour dire que ce film est une merde sans nom. On attend beaucoup d’un film qui parle d'un gros qui rencontre une fille sur Internet tout en fantasmant sur une collègue de bureau, surtout s'il est réalisé par le même mec qui a fait ce film où Philip Seymour Hoffman se branle au téléphone. Je ne me rappelle même pas de quoi traitait Dark Horse. Je pourrais aller voir sur Wikipédia. D’ailleurs il faudrait que je songe à me contenter des descriptions Wikipédiaplutôt que de dépenser de l'argent pour aller voir de tels navets.

THE MASTER

C'est pas mal. En tout cas, plusieurs mois après, je me demande toujours si j'ai bien aimé ce truc ou non, ce qui est super rare. Il avait l'air un peu bâclé par moments : je ne comprends pas comment un réalisateur peut penser qu'il peut garder tel quel un script raté et en faire un film. D'ailleurs, j’attends toujours que l’autre Anderson fasse un film sur l’histoire du Wendy’s. Bill Murray jouerait le méchant qui a créé les restaurants Wendy’s. Dave. Le mec s’appelle Dave. Bref, Hoffman se branle encore dans ce film et c’est une image assez mémorable. Au moins, certaines images ont marqué les esprits. Surtout l’étrange démarche et la voix de Jaoquin Phoenix. C’est sûrement le seul film de cette année que je pourrais voir une seconde fois.

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LOOPER

Si le mec super chiant qui joue le rôle principal dans ce film (aucun souvenir de son nom tellement il est chiant) s’est retrouvé dans plein d’autres films grand public merdiques, ça veut dire beaucoup. Le seul point positif de ce film c’est qu’il n’était pas non plus constamment insipide et qu’il y a eu quelques moments où j’ai un peu oublié que je perdais mon temps. Je pense qu’aujourd’hui, certains films sont faits pour les gens qui veulent tuer deux heures de leurs vies en partageant un accoudoir avec un pote. Quand je vois ce genre de films, je me dis que dans la plupart des studios, les mecs doivent avoir un bouton avec le mot « Matrix » écrit dessus, qui permet de faire exploser des trucs au ralenti. Et les dialogues censés éclairer le spectateur sur ce qui est en train de se passer sont systématiquement gâchés par l’enfoiré dont le job est de foutre un beat techno sur des morceaux de Korn.

LINCOLN

Regarder ce film donne l’impression de se faire enterrer vivant. La salle était silencieuse et calme. Il faisait chaud et on aurait dit que les lumières des scènes étaient des rip-off du visage de la personne la plus pâle du monde. Et ils parlaient, et le film avançait, et c’était nul, et on savait ce qui allait se passer, et puis ça se passait. Je pense sérieusement qu’ils ont fait ce film pour devenir le nouveau truc à la mode chez les chez les nerds de la politique, puis ils se sont dit : « et puis merde, je suis sûr que des gens paieront pour voir ça. » Puis ils ont contacté Stevie Spielberg dans sa maison de retraite, ont foutu son nom sur la cover et ils ont sorti le truc en trouvant un partenariat avec les céréales Golden Grahams.

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THE HOBBIT

Il y a de l’action, en effet. Surtout la scène où plusieurs énormes rochers prennent vie et se mettent à se bastonner alors que de gros trucs blancs à côté décident de hurler un truc en araméen. Je pense qu’il fallait le voir en 3D pour oublier que (encore une fois) le film est trois fois trop long. Tout ça pour qu’on paie trois fois plus cher. Mais comme la 3D me donne envie de gerber, je l’ai regardé en deux dimensions. Ça aurait pu être cool s'ils avaient remplacé les nains principaux par James Franco, Owen Wilson, Johny Knoxville, le mec de Looper, le mec de Bon Iver, et James Harding, eux-mêmes déguisés en nains. Ce film devrait seulement passer dans des cabines de sexshop pour qu’on puisse se donner des fessées en le regardant. J’irai quand même voir les deux suivants parce que j'aime bien les nains.

KILLING THEM SOFTLY

Je viens de me rendre compte que l’un des seuls bons films que j’ai vus cette année comptait Brad Pitt dans son casting. Merde. Mais bon, si j'ai bien aimé, c’était sûrement parce que la salle était vide et que j’ai pu enlever mes chaussures, mes chaussettes et m'endormir une bonne demi-heure.