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Musique

Homo Thugs-N-Harmony

Saviez-vous que lorsqu'on cherche des morceaux de Bone Thugs-N-Harmony sur Google...

Lorsqu'on cherche des morceaux de Bone Thugs-N-Harmony sur Google, la première occurrence qui tombe est « Is Bizzy Bone Gay ? » Je m'en suis rendu compte la semaine dernière alors que je comptais écouter des classiques du groupe pour fêter les dix premiers jours de beau temps consécutifs de l'année. C'est aussi cet élément qui m'a rappelé à quel point les vidéos du plus grand groupe de thugs mélodiques étaient, en réalité, des projections ultra homosexuées de la vie dans le ghetto. Et de la putain de vie tout court.

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L'esthétique des clips Bone Thugs puise son inspiration dans la Chrétienté, les quatre éléments, la frontière entre le bien et le mal et encore plein d'autres idées qui pénètrent le cerveau juste avant une crise d'angoisse sous weed. Tout ceci est ensuite recouvert de filtres gris-bleus et de moments réflexifs plus ou moins intelligibles. À partir de E. 1999, leur deuxième album sorti en 1995, l'élément tendresse est venu s'ajouter aux clips du groupe, clé de voute de leur système gay infaillible et aboutissement éternel du style Bone Thugs.

Comme je souhaitais vérifier ma théorie, j'ai demandé à Florent Routoulp, collaborateur du magazine et photographe de mecs à poil – c'est à lui qu'on doit le fashionshoot « M comme Minets » de l'an dernier –, d'expliquer au monde entier en quoi les clips de Bone Thugs-N-Harmony étaient si gay. Pour ce faire, je lui ai demandé de se servir d'un système de notation en têtes de Chris Tucker.

« CROSSROADS »

Éléments gay : Chorale thug émanant du crépuscule, présence d'un sorcier à lunettes, pluie battante, éloge de la fragilité masculine.  

Florent : Outre le fait que le titre du morceau fasse penser au film de Britney Spears, le clip est ultra-over-friendly-gay. Le côté cérémonial pour la mort de leur pote au sommet d'une montagne là ? Si vous saviez le nombre de drama-queens qui voudraient des funérailles comme ça… Le summum c'est l'ange renoi à la fin du clip. C'est un hommage à Angel de Party Monster ?

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« THUGGISH RUGGISH BONE »

Éléments gay : Lettre d'amour à la végétation, récurrence du thème catogan-casquette, séquences incluant des torses nus.

+1 point de gayté pour la chanteuse – il faut lui dire que n'importe quelle meuf portant n'importe quel T-shirt trop large la transforme immédiatement en lesbienne. Et un autre point de gayté pour Bizzy Bone car il a du être suivi toute son adolescence par Larry Clark. Sinon le reste, ça va.

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« FIRST OF THE MONTH »

Éléments gay : Présence d'une boule de cristal, persistance du motif ciel d'été, bonnet en feu.

Le total look bleu – denim, jean et chemise – est tellement boys-band. Et puis cette ligne « j'aide mon prochain » aussi… Gay.

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« MEET ME IN THE SKY »

Éléments gay : Piano qui fume, voie lactée et un milliard d'autres trucs ayant un rapport avec le réconfort maternel.

J'ai vraiment besoin de développer pour celui-là ? Total look blanc, ambiance je joue du piano en portant des bracelets en diamant piqués à J-Lo, plus le visage de mes potes en constellation incrusté dans un ciel bleu nuit. C'est la chanson pour emballer une vierge de ton quartier mais en réalité, ça risque plus d'attirer une meute de gangsters virils et tendres. On a l'impression d'être coincé dans le cerveau d'Elton John.

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« EAST 1999 »

Éléments gay : Mystique autour du feu qui éclaire, sablier, figure du DJ-magicien.

OK, on est en présence d'un mec possédé qui ressemble à Janet Jackson en grosse. Mais bon, faire de la sorcellerie c'est pas obligatoirement gay.

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« LIL' LOVE » FT. MARIAH CAREY & BOW WOW

Éléments gay : Image qualité Blu-Ray, Mariah Carey.

Décider de tourner un clip avec Mariah Carey plus un chanteur en pleine montée d'hormones adolescentes est un bon plan pour s'assurer le soutien d'une grande majorité de la communauté homosexuelle. Si tu rajoutes des mecs à brushings et des meufs qui disent des gros mots, tu arrives à 4/5 de gayté. Parce que ouais, il n'y a pas que les bros de Bastille qui aiment les filles vulgaires. Les pédés aussi !

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« FOE THA LOVE OF MONEY »

Éléments gay : Jeu d'ombre et de lumière dans un couloir, réflexion sur l'éthique chrétienne.

Pas trop gay. Le seul passage du clip un peu homo, c'est le moment où le mec se fait passer à tabac pour rien ; c'est gratuit et c'est pas drôle.

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« CHANGE THE WORLD »

Éléments gay : Chevaliers de l'apocalypse à longs manteaux, présence de prophètes, manifestations de la magie religieuse.  

Voyons voir ; quelle peut être la signification d'un prêtre noir en robe et parapluie qui veut changer le monde en transformant les méchants adultes en enfants, dans le but de purifier l'univers à partir du chaos ? C'est une putain d'utopie gay. Puis concrètement, l'esthétique Seigneur des anneaux au début de la vidéo est ultra lisible – je me sers de la magie pour assouvir mon désir d'homosexualisation de la planète, je répands la parole de l'évangile gay, etc. L'œuvre de Tolkien est une mine d'or en termes de connotations homosexuelles. Vous ne saviez pas ? Ça veut dire que vous n'êtes pas pédé, et c'est dommage pour vous.

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