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LE NUMÉRO DOMINATION ANIMALE

Music Reviews

Tous les mois des disques sortent. Tous les mois nous les accompagnons avec de gentils sourires ou des gens qui vomissent toute leur haine dessus.

THE HACKER

PHARRELL WILLIAMS

SKRILLEX

SHIT ROBOT

Je ne sais pas si vous connaissez cette vidéo où Rick Ross, French Montana et d’autres rappeurs se retrouvent dans une piscine pour tourner un clip, passer du bon temps ensemble et discuter philo, mais c’est en la regardant que j’ai retrouvé l’humanité enfouie dans Rozay. Tandis que les autres s’amusent, barbotant dans l’eau chlorée au milieu de meufs dont le pubis est intégralement épilé, le pauvre Ross souffle, souriant tant bien que mal à la caméra, laquelle immortalise en temps réel son corps meurtri par l’absorption de viande rouge, d’alcool fort et de poulet, incapable de bouger, de nager, de rire même, les multiples couches de graisse le maintenant à bonne distance de l’enthousiasme général. Puis, contrit par la gêne, seul avec son bandeau Louis Vuitton, il finit par taper dans ses mains, geste auquel personne ne répondra. C’est horrible, c’est super triste, et c’est la raison pour laquelle je défendrai dorénavant Ross envers et contre tout, même son morceau avec Sizzla. FRIEDRICH SNITCH

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PHARELL WILLIAMS

G I R L

Columbia

Sur cet album, même les morceaux qui semblent bien au début sont en fait des sortes de méga fausses belles qui racontent des conneries, d’un air de tout savoir, et qui, c’est le pire, restent excitantes pour de super mauvaises raisons. Pharrell a l’air d’entretenir avec son travail solo le même rapport que celui qu’il a avec les milliers de meufs qui ont dû le zyeuter depuis qu’il a commencé à être le beau gosse du village, puis du village global. Il pense à chaque fois qu’il va entrer en contact avec le divin à travers elles, alors qu’en réalité il ne les aime pas vraiment, leur paie une chambre d’hôtel pas top, fait monter des trucs un peu abusés par le room service, les baise en pensant à d’autres meufs mieux – des équivalents des vrais tubes troublés qu’il n’arrive plus à faire depuis très longtemps. Sérieux Kelis, pourquoi t’es partie ? DU PHARRELL AU MÊME

KEVIN GATES

By Any Mean

Bread Winners' Association

Plus proche doppelganger de Future en activité, Kevin Gates fait des morceaux de rap premier degré qui plaisent aux Français du rap d’internet, lesquels postent ses morceaux sur leur blog avant d’en parler en des termes élogieux sur Twitter, non sans oublier de faire figurer un hashtag. C’est OK dans un style rap pour rappeurs, pas ouf non plus, jusqu’à l’arrivée de 2 Chainz, dernier homme sur Terre à ressembler physiquement au film Last Action Hero, qui fait une rime avec le mot « shar-peï », une autre avec l’éructation « Zi-Zi-Zi » et prouve une nouvelle fois que le rap est la seule musique que j’écouterai jusqu’à la fin de mes jours.

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BASILE POLI

KELIS

Food

Ninja Tune

En janvier 2000, une équipe de street promo avait distribué un sampler du premier Kelis en cassette. Charlotte, petite sœur de ma copine Laurence, nous l’avait fait écouter et si sur le coup je n’avais pas trop su quoi en penser, je m’étais vite fait à l’idée qu’il n’y avait pas qu’Aaliyah dans la vie et que mon cœur pouvait bien accueillir deux voix féminines juvéniles et sexualisées. Un peu avant ou un peu après, j’étais parti en voiture passer le week-end au Touquet (je ne sais pas trop pourquoi on avait choisi cette destination) avec Cédric Martineau, David et Xavier. La mère de David nous avait fait remarquer qu’il n’y avait pas de filles avec nous et David avait répondu que oui, mais qu’on avait plein de cassettes de R&B. Aujourd’hui, Aaliyah est morte depuis tellement longtemps que j’ai l’impression que sa voix, notamment sur l’acapella de « Are You That Somebody », n’a jamais existé. Et Kelis, de son côté, a décidé de faire en sorte que je n’aie aucune raison d’écouter son nouveau LP. PLACE ÉTIENNE ANMEN

V/A

Rock It… Don't Stop It !

BBE

Pour cette compilation, Sean P. a probablement dû chiner dans toutes les brocantes de son quartier afin d’exhumer toutes ces « pépites de la culture hip-hop ». Du coup, cet album constitue une pièce historique pour les amateurs de rap Adidas mais laisse un arrière-goût un peu pourri dans la bouche des gens normaux.

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KENDRICK LAMARCK-CAULAINCOURT

ONYX

WakeDaFucUp

MadMoney

Si votre journée avait mal commencé, que vous vous sentiez nauséeux, pas dans votre assiette, pas dans le truc, eh bien sachez que d’autres ont des vies bien pires que la vôtre. Il y a par exemple des rappeurs quadragénaires qui chaque jour se déguisent en jeunes, espérant les berner, attendant, tapis dans l’ombre, le moment pour lancer leur vidéo YouTube qui les montrera affublés de baggys, de bonnets, dans des poses suggestives laissant entendre leur hostilité à l’égard de la population, juste pour les rouler, les vrais jeunes, que l’on n’avait pas prévenus, lesquels n’étaient pas du tout au courant de la manigance, et surtout pas au fait qu’aucun vrai rappeur de l’année 2014 ne se montrait aussi agressif devant la caméra, que c’était un truc super ancien, que même Xzibit ne fait plus. C’est le premier album d’Onyx en dix ans, et c’est le plus authentique témoignage de la vie d’un rappeur à l’âge de raison, c’est-à-dire un truc aussi déprimant que la minute qui suit une explosion atomique. KELLY SLAUGHTER

Il y a trois ans, DyE avait enflammé les interwebs avec son clip « Fantasy » où une jeune écolière japonaise découvrait une créature lovecraftienne dans sa culotte (ou quelque chose comme ça) et je l’ai longtemps soupçonné d’avoir passé un marché crapuleux avec YouTube parce que son clip, se retrouvant systématiquement dans mes « vidéos associées », cumulait une cinquantaine de millions de vues. Sur le coup, je lui en ai légèrement voulu d’entraver ma liberté internétique, mais maintenant qu’il est revenu avec un album satisfaisant qui promet un été fait de plexiglas fluo et de bonbons acidulés, ma rancune s’est complètement envolée. DON SCREENSHOT

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LEYLAND KIRBY
Breaks My Heart Each Time
Apollo

On ne sait pas comment ce mec conçoit cette musique électronique et on ne veut surtout pas le savoir, c’est même plus de « la beauté » c’est carrément un feuilletage infiniment harmonique de la confusion émotionnelle et temporelle des individus post-post-WW2. James Ferraro est adorable mais là où il se « contente » de faire des allers-retours entre le générique et le singulier accidentel, Kirby ne fait qu’avancer même si évidemment il n’a pas de direction fixée, il se déplace dans plusieurs moments simultanés mais n’en fait pas toute une histoire. Du coup ça donne un truc impossible à épuiser et très, très, très romantique que – si tout allait bien – chaque personne occidentale devrait aimer à un moment ou à un autre de sa vie.

MENU CIAO

SHIT ROBOT
We Got A Love
DFA

Ça faisait longtemps que j’avais pas entendu parler de Shit Robot – en réalité j’étais persuadée qu’il s’était exilé sur la même île que Don Rimini, Popof et toutes les têtes d’affiches de l’édition 2008 des Transmusicales, mais non ! Il est simplement parti s’isoler quelques années dans la campagne allemande, et visiblement, le contact des vaches et la robustesse des bières bavaroises n’ont pas suffi à lui faire oublier les cosmopolitains et la vodka à paillettes. KE$HA COLE

THE HACKER

Love/Kraft

Zone

Parmi tous les trucs cool qui vont former la substantifique moelle de 2014, il y en a un que j’attends tout particulièrement, c’est le moment où je vais prendre ma chaise, m’asseoir et regarder toutes ces pipes qui chient sur The Hacker depuis des années être obligées d’admettre qu’ils « l’ont toujours considéré comme une entité élémentaire de la musique moderne » et que « depuis les débuts, ça fait pas un pli, le patron, c’est lui », comme ils l’ont fait il y a un an ou deux avec Legowelt, Néerlandais un peu tapé pour qui les bloggers se sont soudainement pris de passion alors qu’il venait de sortir un maxi pourtant identique aux 250 précédents. Avec Love/Kraft, The Hacker revient à pleine puissance dans l’électronique-jeu, option tech-noir, comme il le fait en gros à chaque fois qu’il sort un disque depuis 1999. Une fois de plus, il a pensé à tout : le morceau new wave 3000 avec Perspects au chant (« A Thousand Time »), le banger sans pitié avec bass wobble et piano démultipliés (« Clear »), le mid-tempo totale menace (« Driftin »), le tube pour tunnel (« Parallele Universe ») et l’ultraviolence néerlandaise (« Pure Energy »). Pour tout dire, ce disque est tellement simple, efficace et puissant que s’il ne prend pas à 400 % ce sera bien la preuve que cette époque est complètement niquée, que plus rien ne vaut vraiment la peine, et qu’il vaudra mieux partir cultiver des citrons loin de la civilisation et écouter ce disque sur la plus haute colline de votre domaine occupé illégalement, là où les gens vivent heureux et où jamais, jamais, ne s’aventure le moindre top de fin d’année. MEGADETHINE MOI UN MOUTON

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BLACK LIPS

Underneath the Rainbow

Vice Records

Arrêtez de déconner, tout le monde aime les Black Lips. C’est comme le coca, la paix dans le monde et les barbecues, c’est un truc universel qui apporte la bonne humeur à l’espèce humaine. Le genre de trucs dont on pourra parler à nos petits enfants quand on évoquera le bon vieux temps d’autrefois, avant que l’invasion russe en Crimée déclenche une guerre nucléaire qui aura décimé 99 % de la population mondiale et forcé les quelques survivants à vivre sous terre avant de muter en hommes-cafards. FLORENCE DEL REY

NATURAL CHILD
Dancing with Wolves
Burger

Si l’on vivait dans un monde parfait, les snowboarders écouteraient précisément cette musique. Alors certes, on pourra reprocher à ce groupe de tirer sur des ficelles un poil trop grosses et de faire des références un poil trop faciles au fait de fumer un bang, mais n’est-ce pas un peu trop en demander à une espèce d’hommes biberonnée au Monster Energy Drink et à la pizza ? Si, sans doute. JOHN & SARAH CONNARD

NEW LOWS

Abhorrent Endings

Deathwish

Ça fait toujours plaisir de voir qu’en 2014, il existe toujours des mecs ayant dédié leur vie à produire l’exact opposé d’une soirée We Love. SYLLA SAINT-CREEPY

PAINTED PALMS

Forever

Polyvinyl

Quand tu réalises que tu as merdé l’éducation de ton fils en voulant trop le couver, tu es bien heureux d’écouter un album ensoleillé comme Forever même si tu l’as entendu mille fois, que le terme psychédélique est complètement galvaudé et que tout ce à quoi on l’accole se ressemble. Certains soutiendront peut-être que l’expérience est ce qui nous permet de nous retrouver sur un terreau commun, lequel formerait notre inconscient collectif tel que théorisé par Jung, bla bla, mais le truc, c’est que mon inconscient et mon conscient se rejoignent dans l’idée que j’emmerde le monde et que si je veux rester tranquille, seul, je peux encore le faire, merci. Finalement, en plus de mal avoir aimé mon fils, je n’ai pas aimé cet album qui défend la légitimité d’un monde collectif non plus. JEAN-MICHEL GERBE

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METRONOMY

Love Letters

Because

En quête d’une dynamique de vie mentale plus positive, j’ai décidé de décider de ne pas pas aimer ce disque aimé par des gens que je ne devrais plus considérer comme inconsistants ou superficiels du seul fait de leur positionnement éloigné du mien sur la vaste carte des goûts musicaux. Du coup, je note qu’il y a quatre chansons bien, des chansons qu’on garde dans la tête sans être irrité au bout de deux heures, avec des harmonies qui invitent l’âme à un voluptueux plongeon dans une beauté sonore vacillante, relevée en analogique. Bon après, n’allez pas me faire raconter que c’est un album lumineux ou une œuvre d’une modernité folle, puisque les six autres morceaux restent hyper génériques pour un truc dont on parle autant. MON MUSÉE DE LA NUIT

CLOUD NOTHINGS

Here and Nowhere Else

Wichita

Indie-rock de jeune homme désarticulé à voix éraillée, en colère contre des choses qu’il n’identifie pas encore clairement, ayant probablement un lien avec son environnement direct, géographique et/ou familial, interprété dans un contexte économique et culturel instable, marqué par des émotions-internet de masse devant des gens qui s’embrassent en noir et blanc, des déchirements super vénères en Crimée, deux, trois séries reloues et la première réalisation de Manu Payet. LES RITALS MIXENT SOUS COKE

DILLON

The Unknown

BPitch Control

À de nombreuses reprises, je me suis trouvée dans l’incompréhension la plus totale en constatant que j’étais la seule à détester un truc que tout mon entourage semblait adorer, comme le fromage de chèvre, le film Anchorman 2, et plus récemment, Dillon. Là où les journalistes musicaux font l’éloge d’une artiste aux « enfantillages innocents et à la noirceur glaçante », je ne vois rien d’autre qu’une rate triste et monotone qui joue du piano – tout ça a fini par semer le doute en moi, jusqu’à ce que je me demande si je n’étais pas devenue ce qu’on appelle cliniquement une « connasse cynique », avant de me rendre à l’évidence : il me reste encore pas mal d’années pour ça.

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DJ SALINGER

REAL ESTATE

Atlas

Domino

J’ai testé cet album comme musique de fond pour la lecture d’un article de à propos de la disparition du Boeing MH370 et j’ai bien aimé. J’ai apprécié la touche de clarinette apportée par Julian Lynch. C’est-à-dire que je me suis laissé porter par le doux flot de la station essence du New Jersey dans laquelle ces jeunes garçons doivent travailler. De fil en aiguille, je suis passé d’un article sur Slate à une interview sur Portalsmusic. Bercé par tant d’enchantement, je n’ai pas trouvé les mots pour exprimer verbalement les sensations que provoquait en moi cet album couplé à la météo printanière me permettant d’ouvrir mes fenêtres et de profiter de la bande sonore prodiguée par mes voisins. Le couvercle d’une casserole, un jouet qu’on jette par terre, RTL, des œufs dans une poêle… De là à dire que cette musique m’a totalement désintéressé d’elle-même, il n’y a qu’un pas. NEW JERSEY LEWIS

SKATERS

Manhattan

Warner

J’ai jamais pu blairer les Strokes, alors c’est pas ce groupe d’étudiants en arts qui va me réconcilier avec les branleurs new-yorkais. J’arrive toujours pas à comprendre comment certains de mes amis, des gens très bien au demeurant, ne trouvent rien à redire sur ce genre de mecs qui te répètent à longueur de chanson que leurs parents leur ont payé des études, un loft à Brooklyn, et que contrairement à nous, ils ont les moyens d’investir dans la pierre et de manger des fruits et légumes. En même temps, ce sont les mêmes potes qui me proposent d’aller bouffer un burger vegan à 15 euros tous les midis, donc ceci pourrait expliquer cela. HAÏLÉ SYLLASIÉ 1er DU NOM

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SHY BOYS

S/T

High Dive

Avant de sombrer dans la torpeur la plus totale d’un vendredi soir désolation, j’ai donné une dernière chance à mon moral de se récupérer en écoutant l’album des Shy Boys. Malgré un nom un peu pourri, j’aimais bien la pochette de type Brigitte Bardot un peu défaite, tatoué en bleu-vert avec des cheveux comme la crinière d’une sérigraphie de cheval sur un tee-shirt. Ça a marché un peu, puis je me suis allumé une clope et je me suis endormi à 17 h 32, au milieu du deuxième morceau de l’album. Est-ce que j’ai fait de beaux rêves ? Je crois que oui mais je me suis brûlé entre l’index et le majeur. VICTOR URGO

BAND OF SKULLS

Himalayan

Ignition

Ça commence par une pochette géométrique, ça se poursuit par un beat glam, une voix nasillarde qui semble raconter sans passion ni intérêt particulier des histoires qui n’en sont pas vraiment, il y a un break, un solo, une basse qui bourdonne, des petits riffs complices, une voix toujours plus nasillarde, un refrain, un regard vers l’avenir, un regard vers toi, un regard vers moi, mais à l’arrivée c’est juste un album de Kaiser Chiefs avec un peu de fuzz et puis voilà.

CE PULL TUERA

COM TRUISE

Wave 1

Ghostly International

Presque bien, cette idée de reboot de la chillwave en la mettant en résidence à la Villa Rephlex. Vraiment, une bonne initiative pour se mettre bien, une année durant, au frais d’entités qu’on décide de ne pas vouloir identifier. Sauf que la chillwave comme l’IDM rétro-sentimentale souffrent toutes deux de ce fameux syndrome des genres à capacité d’expression limitée, c’est qu’ils s’épuisent au bout de trois, quatre bons disques. Donc là, passées 120 secondes de plaisir mirage, on se rend compte qu’on a déjà vu le film et on retourne écouter Leyland Kirby. LIL GELLOUCHE

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LIARS

Mess

Mute

Après l’album PIL, l’album chiant, l’album batterie, l’album dark, l’album dont plus personne ne se souvient, et l’album que tout le monde a acheté par habitude, Liars revient avec l’album de faces B de Black Strobe sur lesquelles le mec des Flaming Lips essaie de chanter de manière sexy et inquiétante, qui sonne, en gros, comme tous ces trucs baisés que plus personne n’écoute vraiment genre The Faint ou Scissor Sisters, même si j’imagine qu’il y aura bien un connard pour y voir « le geste exalté d’un groupe qui réapprend le funk, l’espace et le mouvement en traçant une filiation synthétique entre Genesis P-Orridge, The Human League, et Dennis Cooper ». Après tout, si on a réussi à vous vendre Factory Floor tout est possible, non ? LES DIX GARS GRAS

SKRILLEX

Recess

Atlantique

En digne descendant de ses modèles Richie Hawtin et Carl Craig, Skrillex laisse respirer ses productions, prenant le temps de construire des morceaux indéchiffrables, rocailleux, et de dispatcher avec parcimonie un attirant maelström de nappes atmosphériques et de stabs vengeurs, créant un singulier magma sonore à l’image de sa créativité : créative. À mi-chemin entre Matias Aguayo et Nicolas Jaar, l’innovateur américain trouve le moyen de nous faire danser en rond – mais en retombant toujours sur ses pieds ! En un mot comme en cent, un inoubliable opus de techno minimale dont on attend l’auteur au tournant cet été, à l’occasion d’une nouvelle mouture de la Concrete. BESTER LANGS

ST. VINCENT

S/T

Republic

C’est pas mal. À part deux morceaux qui ressemblent à des tracks perdus du dernier Lana Del Rey, cet album m’a fait le même effet que Deerhoof quand je les ai découverts, ce qui pourrait sembler atroce à toute personne possédant des goûts avisés en musique, sauf que bon, allez vous faire foutre, j’ai des goûts de merde et j’aime bien Deerhoof. Comme eux, il arrive à cette jeune fille beaucoup trop talentueuse pour le commun des mortels de mal chanter, ce que je trouve charmant, puis elle a l’air désinhibée, elle s’amuse avec ses synthés, c’est adorable, et le morceau « Digital Witness » ressemble à ce que Japan aurait pu faire s’ils avaient décidé de produire un disque baile funk.

VIRGILE ISKENDER TAVUK