Once upon a monster

Warner Bros Interactive

Xbox 360

J’avoue, j’adore les

Tower Defence

. Je dois l’avouer et pas simplement le dire parce que c’est un peu honteux. Les

Tower Defence

, c’est typiquement le jeu « de vieux ». Le genre de jeu auquel un grand-père propose de jouer à son petit-fils parce que pour lui c’est le paroxysme du fun alors qu’il veut jouer aux échecs. D’ailleurs le

Tower Defence

est l’héritier pur et simple des échecs puisque dans un

Tower Defence

, le joueur doit développer des stratégies en faisant usage de toutes les armes qu’il a à sa disposition pour défendre sa reine. Un truc qui m’a plu dans

Iron Brigade

, c’est que l’une des premières reines est un porte-avions à pattes. Un autre, c’est que contrairement à un

Tower Defence

classique qui fait appel à des cartes et des instincts napoléoniens, c’est qu’ici, y’a pas de carte. Le joueur est sur le terrain et déploie ses armes un peu comme il le sent en tirant sur des vagues d’ennemis au design assez cool. Ça facilite pas mal les choses, ça retire de l’aspect vioque au jeu, mais cet aspect vioque, je dois dire que je l’aime bien, moi. J’aime bien qu’un jeune joueur passe, me voie jouer à un jeu de vioque et se dise que je suis un pauvre vioque. J’ai pas envie qu’il se dise que le jeu auquel je joue a l’air cool. D’autant que c’est le studio Double Fine de Tim Schaeffer qui est derrière le jeu. Je suppute que l’auteur de

Monkey Island

est encore capable de faire rire les gens, mais peut-être que c’est justement un nouvel argument pour légitimer l’aspect jeu de vioque de

Iron Brigade

car j’ai bien peur que l’humour qui se dégage d’

Iron Brigade

, qui ne m’a pas fait rire, devienne carrément ringard aux yeux d’un mec qui n’a jamais joué qu’à

GTA

et

Modern Warfare

. Mais c’est bien, il faut aussi des jeux comme ça. Au pire, si le mec arrive à s’intéresser à

Iron Brigade

et qu’il me demande les autres titres du studio, je lui sortirai

Once Upon a Monster

, le magnifique jeu de

Rue Sésame

jouable sur Kinect. Un jeu pour enfants mais tellement mignon qu’il défonce sa race. C’est simple, il faut mimer les personnages de

Rue Sésame

face à son Kinect pour venir à bout de petites histoires toutes simples comme autant de fondements à une morale pop de la décence qui manque cruellement au monde aujourd’hui. J’ai récemment vu une fille blonde dans une émission de jeux vidéo qui vantait les mérites de

Minecraft

– un best-seller de l’indie game depuis presque deux ans qui vient officiellement de sortir et auquel j’ai toujours refusé de jouer, pas que l’envie m’en manque, alors n’attendez pas de moi que je vous en parle – que je sais que j’ai croisée quelque part avec son accent chelou genre australien ou je sais pas quoi et qui disait passer des heures sur

Minecraft

. J’aimerais bien passer une nuit à jouer à poil avec cette meuf à

Once Upon a Monster

, parce que je suis sûr que c’est son truc. C’est pour ça que j’aime bien toutes ces filles issues des cultures protestantes, je ne sais pas trop pourquoi, mais elles sont beaucoup plus enclines que n’importe quelle meuf française à kiffer ce genre de conneries. Même un jeu vidéo. Puis quand je veux la virer de chez moi parce que je me suis rendu compte une fois l’effet de la soucoupe volante passé qu’elle a un physique un peu ingrat et que je n’ai pas envie de passer une minute de plus avec elle, il suffit que je lui montre un autre jeu du studio, tu sais ?

Iron Brigade

, pour qu’elle se rende compte qu’en fait j’étais pas un simple poseur emo mais bel et bien un gland qui kiffait aussi les jeux de guerre qui détournent la première guerre mondiale avec des robots à deux pattes. Évidemment, si j’avais réussi à intéresser une brune de ma connaissance à

Once Upon a Monster

, j’aurais vite fait de repoper un quart de soucoupe et de ne JAMAIS lui montrer

Iron Brigade

. Mais je crois que si j’avais réussi à l’intéresser à ça, je me sentirais tellement surpuissant que l’envie de jouer à un truc aussi puéril qu’un jeu vidéo me passerait à tout jamais.

CAVE STORY 3D

Nicalis

3DS

Je passe rarement du temps sur des jeux sur PC, ces conneries chronophages qui n’ont souvent aucun autre but que de te faire sentir merdique à la fin de la journée parce que tu n’as rien fait d’autre que résoudre des puzzles, ranger des animaux ensemble ou construire des murs en brique. Pourtant en ce moment, j’aime bien passer du temps sur

Square

, le jeu d’Étienne Périn qu’on peut trouver sur son site, un scorer hypnotique assez prenant à cause duquel je rends ces chroniques en retard. Avant

Square

j’avais passé pas mal de temps sur un petit jeu de plate-forme héritier de

Metroid

qui s’appelle

Cave Story

. À force d’élargir sa fanbase, le jeu a fini par sortir dans une version

a priori

ultime sur 3DS, et comme je n’ai jamais fini le jeu sur mon ordi parce que je DÉTESTE jouer sur mon ordi – politique de cloisonnement que j’évite d’appliquer aux humains –, je suis super content de retrouver Quote, le héros du jeu, sur une console qui ne me donne pas mauvaise conscience et permet en plus de jouer avec un nouveau mode graphique ou de revenir à de vieux pixels qui marchent super bien en 3D.