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Saurez-vous trouver le nom de ces drôles de créatures mythologiques ?

L'art de dessiner nains velus, varans géants, dauphins-rhinocéros et autres bestioles dont vous ne soupçonniez pas l'existence.
Un poisson-évêque, monstre marin mi-homme mi-poisson. Selon certaines légendes du 16ème siècle, la créature faisait office d'évêque auprès de sirènes et de tritons qu'on pensait peupler les fonds marins. (Illustration d'un traité d'Ambroise Paré, anatomiste français, 1634)

Si la nature a crée de bien étranges bêtes – et notamment le blobfish, le rat-taupe nu, le crabe yéti ou encore l'ili pika, petit mammifère rarissime photographié il y a quelques jours –, l'imaginaire et la curiosité de l'homme n'ont jamais cessé d'en découvrir ou d'en imaginer de nouvelles. Parmi les plus connues, figurent le monstre du Loch Ness et l'abominable homme des neiges. Néanmoins, de nombreuses autres comme le kalanoro – un nain aquatique à trois doigts célèbre dans les légendes malgaches – et le petit éléphant velu du Zaïre auraient elles aussi été soi-disant aperçues.

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La cryptozoologie est une discipline qui s'est donnée pour but de répertorier ces animaux mystérieux. Inventé par le biologiste écossais Ivan T. Sanderson, ce terme a pour but de désigner une « science qui tente d'étudier objectivement le cas des animaux seulement connus par des témoignages, des pièces anatomiques ou des photographies de valeur contestable », explique le Grand dictionnaire terminologique québécois.

Bien qu'elle ne soit pas officiellement reconnue par la science – cela en partie car les méthodes d'investigation relèvent plus de l'enquête policière que des démarches méthodiques classiques –, de nombreux scientifiques et amateurs s'y intéressent et se sont donné pour lourde tâche de faire rentrer certains de ces animaux dans les rangs de la zoologie.

Bernard Heuvelmans, naturaliste belge, est l'un des premiers à s'être passionné pour le sujet. Considéré comme le « père » de la cryptozoologie, il a écrit Sur la piste des bêtes ignorées en 1955, suivi par de nombreux autres ouvrages. En 1968, il a examiné, en compagnie de son homologue Ivan T. Sanderson, le cadavre d'un hominidé velu au nez aplati conservé dans la glace et exposé dans des foires et centres commerciaux du Minnesota et de l'Oregon, aux États-Unis. Convaincus qu'il s'agissait d'une créature proche du Néandertalien après trois jours d'études, ils ont baptisé la créature Homo pongoides et Heuvelmans en a tiré un essai quelques années plus tard. Dans son livre, L'homme de Neandertal est toujours vivant, il expliquait avoir accidentellement brisé le verre qui protégeait le bloc de glace entourant la créature et avoir alors senti une odeur de chair en putréfaction, le convaincant de son authenticité.

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Dans une interview pour Fortean Times en 1995, Frank Hansen, le propriétaire de la bête, explique que celle-ci lui avait été confiée par un millionnaire américain pour qu'il la présente au public. Selon sa version, il aurait fabriqué une réplique de sorte à ne pas l'endommager et aurait montré le vrai corps – qui serait depuis « caché » en Californie – à seulement quelques personnes, dont les deux scientifiques. Si l'affaire est aujourd'hui généralement considérée comme un canular de Hansen, les cryptozoologues continuent à étudier l'existence de la bête.

Philippe Coudray, peintre et dessinateur, s'y est lui aussi intéressé. Auteur du Guide des animaux cachés , paru aux Éditions du Mont il y a quelques années, il a compilé les créatures relevant de cette science – dont l'homme des glaces du Minnesota, proche de l'homme sauvage d'Asie selon les témoignages qu'il a recueillis.

« Je me suis intéressé à la cryptozoologie par hasard il y a une quinzaine d'années, quand on m'a offert Sur les traces du yéti de Robert A. Hutchison, un livre sur une expédition yéti réalisée par des Anglais dans les années 1980, explique-t-il. En lisant cet ouvrage, dans lequel les alpinistes découvrent des kilomètres d'empreintes bipèdes et recueillent des dizaines de témoignages, j'ai réalisé que le primate en question semblait bien réel. Du coup, j'ai voulu en savoir plus et j'ai cherché d'autres livres sur ce sujet.

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« De fil en aiguille, j'ai découvert que le yéti est l'arbre qui cachait la forêt. Au moins 150 animaux hypothétiques sont décrits par des témoins dans le monde. Les primates bipèdes hantent toutes les forêts primaires de la planète – même l'Australie n'est pas épargnée –, et il semble qu'il y en ait plusieurs espèces – des nains velus d'Afrique aux géants velus d'Amérique du Nord. Aussi, on retrouve des sculptures d'hommes sauvages étonnamment réalistes sur nos églises romanes. Le troll scandinave ressemble furieusement au yéti… Depuis 8 ans, je vais en Amérique du Nord avec une équipe de chercheurs pour tenter de rencontrer un bigfoot. Je ne l'ai pas encore vu, mais j'ai vu ses empreintes de pied, même de main, entendu ses coups frappés contre les arbres. Je suis certain que lui, il m'a vu ! »

À l'occasion du colloque européen de cryptozoologie 2015 qui se tiendra les 11 et 12 avril prochain à Dinant, en Belgique, on vous propose d'en savoir plus sur ces animaux légendaires en devinant leurs noms dans le questionnaire ci-dessous, illustré par les dessins du livre de Philippe Coudray.

Bonne chance !

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