FYI.

This story is over 5 years old.

News

Message du futur : le Coronavirus est la prochaine grosse merde à inscrire sur votre agenda

Le novel coronavirus a été découvert en septembre 2012, quand un ressortissant qatari a dû rejoindre Londres afin de faire soigner sa mystérieuse toux.

Au-delà de tous les trucs qui semblent nous pousser chaque jour plus près de la fin du monde – pluies de météorites s'abattant sur des villages russes ou dictateurs Nord-Coréens bourrés – il y a toujours quelque chose de moins spectaculaire et de bien plus dangereux qui s'élève en même temps du merveilleux monde des maladies et des virus. Le dernier en date est une nouvelle souche du coronavirus, virus mortel qui tient son nom de la terrible couronne d'imperméabilité qui protège la totalité de son enveloppe.

Publicité

Cette semaine, à l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham au Royaume-Uni, le « novel coronavirus » a entraîné la mort d'une sixième personne. Le mois dernier, deux autres proches de la victime avaient contracté le virus, si bien que les scientifiques pensent que cette nouvelle infection est transmissible d'humain à humain, ce qui n'est pas le genre de nouvelle que l'on aime entendre à propos d'un virus mortel potentiellement capable de buter toutes les personnes que vous connaissez.

Alors que les autorités médicales internationales refusent pour le moment de tirer la sonnette d'alarme, ces récents développements du virus pourraient hausser le niveau de menace, explique David Quammen, auteur de Spillover : Animal Infections And The Next Human Pandemic. « Ce virus est inquiétant, et ce, pour des raisons évidentes, » dit-il. « La transmission d'humain à humain est l'une des étapes que doit traverser un virus s'il espère muter en une pandémie généralisée. »

Le novel coronavirus a été découvert en septembre 2012, quand un ressortissant qatari a dû rejoindre Londres afin de faire soigner sa mystérieuse toux. Selon Quammen, les experts ont immédiatement donné l'alerte. « Certaines familles et groupes de virus sont sur la liste de surveillance des maladies "particulièrement préoccupantes", parce que celles-ci ont le potentiel de devenir les prochaines grandes épidémies mondiales, voire, les futures pandémies. Les coronavirus figurent sur cette liste. »

Publicité

David Quammen.

Jusqu'à maintenant, seuls 12 cas de novel coronavirus ont été rapportés dans le monde – dont un tiers au Royaume-Uni. Similaire au virus SRAS qui avait ravagé l'Asie il y a de cela dix ans, le coronavirus est une maladie des poumons dont les symptômes se résument à des douleurs rénales, des difficultés respiratoires et une forte montée de fièvre. Pour l'heure, la moitié des cas rapportés ont été fatals à leurs porteurs. Autre bonne nouvelle : une nouvelle étude révèle que le virus se développe dans le corps humain plus vite que le SRAS et infecte le système immunitaire aussi facilement qu'un rhume des foins.

Alors que les médecins anglais et écossais ont assuré que le virus posait actuellement peu de risques pour la population, la vérité est autre : il est juste encore trop tôt pour déterminer exactement son degré de dangerosité.

Un porte-parole du Health Protection Agency (HPA) britannique a expliqué en début de semaine dernière : «Avec ces nouveaux virus, on ne sait jamais vraiment comment s'y prendre : quand vous avez si peu de cas, vous pensez que ceux-ci n'agissent sur le corps humain que d'une certaine manière. Mais bien sûr, ces virus peuvent muter. Les virus changent fréquemment, et parfois, du jour au lendemain, un nouveau peut émerger de l'ancien. De même, l'un d'eux peut émerger lentement, sur une longue période, en ne présentant que très peu d'altérations au fil du temps. Il est donc impossible de se prononcer sur le novel coronavirus dès aujourd'hui. »

Publicité

Mais, que ce coronavirus s'achève sur un cataclysme ou disparaisse aussi vite qu'il est arrivé, les scientifiques pensent que ce n'est qu'une question de temps avant qu'une pandémie d'envergure mondiale ne se déclare. David Quammen explique : « Ce que les experts disent c'est que oui, il est très probable que de nouvelles maladies apparaissent dans les années à venir. Je parle de la fameuse "Next big one". Il est presque tautologique de dire qu'il y en aura une. La question c'est : à quoi ressemblera-t-elle ? Et surtout : quelle ampleur elle aura ? »

Les éruptions de nouvelles maladies mortelles sont pourtant plus courantes qu'on le croit. Lors des derniers mois seulement, une nouvelle souche de tuberculose imperméable aux médicaments a commencé à se propager en Afrique subsaharienne. De même, le nombre de gonorrhées incurables a fortement augmenté ces deux dernières années aux États-Unis. Mais plus que ces derniers, le coronavirus a le potentiel pour devenir un problème d'ordre international.

Une autre jolie photo du virus qui peut lentement vous tuer en obstruant votre système respiratoire.

«Les experts se demandent souvent : "Alors, quels groupes de nouveaux virus peuvent entrer dans la catégorie des PGC ?", dit Quammen, et les premiers qu'ils désignent sont systématiquement les coronavirus. C'est pourquoi ils sont vraiment inquiets ou au moins très, très attentifs à l'essor de ce novel coronavirus. Si celui-ci correspond à leurs prédictions, alors il est certain qu'il s'agira de la prochaine maladie à grande échelle. »

Publicité

On pourrait se dire que nos technologies médicales avancées, ainsi que nos systèmes de surveillance aideront inévitablement à enrayer la propagation de la prochaine grande épidémie. Aussi, les récentes avancées en termes de protection des maladies pourraient également freiner la propagation d'un nouveau virus incurable. Mais pas de bol, la réalité tient plus du bummer intersidéral : en fait, la nature même de notre monde toujours plus « connecté », « en réseau », permet de réunir les conditions nécessaires à l'épanouissement d'un nouveau virus infernal, de la même manière qu'un herpès labial contamine l'intégralité d'une boîte de nuit au lendemain d'une fête de fin d'examens.

«Nous sommes désormais sept milliards d'humains, et nous n'avons jamais été si connectés les uns avec les autres. Nous transportons de par le monde des produits, des hommes, ou n'importe quoi d'autre, par avion, bateau, train, etc. et tout cela très rapidement, » explique Qu ammen. « De fait, si une nouvelle maladie nous tombe dessus, elle sera propagée autour du globe tout aussi rapidement. Nous sommes autant à la merci de ce virus qu'un maquis de Provence attendant d'être anéanti par le Reich. »

Bien sûr, avec une poignée de cas pour le moment, il serait prématuré de paniquer sur cette triste histoire de coronavirus. Mais cela ne veut pas dire que la Next big one n'est pas déjà à l'horizon. Et si elle frappe, son impact pourrait être catastrophique.

Publicité

«Il est raisonnable de dire que le coronavirus pourrait tuer des millions de gens, m'a finalement dit Quammen. Rappelez vous que personne ne prévoyait l'effroyable pandémie de sida avant le début des années 1980. Pourtant, celle-ci s'était amorcée durant les deux décennies précédentes. À l'heure actuelle, elle a tué 33 millions de personnes – alors que 30 autres millions sont toujours infectées. Alors, est-il possible qu'un autre cataclysme se propage parmi l'humanité – très rapidement ou sur une longue période – et tue 33 millions de personnes ? Oui, absolument. »

Suivez Ronan sur Twitter: @RonanOKelly

Plus de maladies rigolote :

NE MANGEZ PAS CES PUTAINS DE TACOS – À moins que vous n'ayez envie de vous faire bouffer le cerveau par des larves dégueulasses

SALUT À VOUS, LE NOUVEAU SIDA ! – 

LES MALADIES SONT PLUS INTELLIGENTES QUE NOS MÉDOCS – Préparez-vous à un futur où tout le monde sera malade