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LE NUMÉRO BIEN SOUS TOUT RAPPORTS

Video Games killed the radio star

En l’an 2005 ou 2006, j’ai enfin pécho une gratte. Un de mes plus vieux fantasmes. Ayant été élevé au piano, un instrument que j’ai mis énormément de temps à trouver digne d’intérêt, mon rêve de fan de Metallica et de AC/DC, c’était de jouer de la...

ROCKSMITH
Éditeur : Ubi Soft
Plates-formes : 360/PS3

En l’an 2005 ou 2006, j’ai enfin pécho une gratte. Un de mes plus vieux fantasmes. Ayant été élevé au piano, un instrument que j’ai mis énormément de temps à trouver digne d’intérêt, mon rêve de fan de Metallica et de AC/DC, c’était de jouer de la gratte, même pas pour les solos – les virtuoses m’ont toujours fait chier – mais pour les riffs, d’autant que petit à petit j’en suis venu à considérer les Sonics comme une base musicale indétrônable et le larsen découvert dans le « Run Run Run » du Velvet Underground comme le fondement de mon expression. Je suis sûr qu’un mec comme Stephen Scott a dû travailler sur le larsen au piano, mais à l’époque, je ne connaissais ni Stephen Scott, ni les principes fondamentaux de l’amplification électrique. Ensuite mon attrait pour la guitare n’a fait que s’amplifier à la découverte de Sonic Youth, Black Flag et My Bloody Valentine. Comme deux de ces groupes vouaient un culte à une même guitare, la Jazzmaster de chez Fender, quand le jour est venu de m’en acheter une, j’avais jeté mon dévolu sur ce modèle assez stylé, plus classe qu’une Strato et plus féminine qu’une flying V. Mais une belle Jazzmaster ça coûtait super cher et j’ai donc cherché ailleurs. Rapport au larsen, à l’époque je bloquais bien sur Michael Brooke, l’inventeur de l’Infinite Guitar, cette gratte géniale qui ne s’arrête jamais de jouer, même si son utilisation par The Edge de U2 m’avait fait dire que c’était peut-être craignos – mais faut entendre ce que Brooke en fait sur la BO du film de Paul Schrader, Affliction. Enfin bon, mes recherches m’ont mené à une obscure marque de gratte, Fernandes, qui équipe ses modèles d’un truc qu’ils appellent le « sustainer », soit un micro doublé d’un aimant vibrant alimenté par pile carrée qui, une fois activé, permet de faire vibrer une corde grattée à l’infini, le principe même de l’Infinite Guitar. Chanmé, d’autant que Lee Ranaldo de Sonic Youth décrétait que c’était une pure gratte et qu’en poussant un bouton, on créait un larsen instantané – j’ai découvert ensuite qu’une fois le sustainer enclenché, fallait être super balaise pour éviter le larsen de toute façon. Mais la magie du mode larsen, c’est que j’arrivais même à en créer un avec la guitare débranchée, un curieux phénomène électroacoustique. J’ai donc reçu ma Fernandes commandée sur eBay, un beau modèle vert foncé avec une forme cool, mélange de Telecaster et de Jazzmaster. J’avais appris la basse sur le tas, les instruments monophoniques ayant été conçus pour permettre aux enfants mongoliens d’avoir accès à la pratique musicale eux aussi et je me disais que c’était une bonne base pour la gratte. Erreur. Je suis une pine en gratte. C’est un instrument que je ne comprends pas, qui a été fait pour des mains de meuf, mes doigts n’étant pas spécialement des saucisses, je ne comprends pas comment on peut se déplacer sur ce manche en plaquant des accords rapidement et encore moins comment on arrive à placer un solo. Cet instrument me frustre et m’énerve malgré son potentiel larsen dont j’abuse facilement, un peu comme on joue du thérémine, à savoir n’importe comment, et je m’étais donné pour mission de pouvoir jouer tout Black Flag avant de passer à autre chose. En fait, j’arrive tout juste à jouer l’intro de « Rise Above ». Putain. De fait, je remercie Ubi Soft d’avoir sorti Rocksmith, qui permet de brancher une vraie guitare à une console avec un simple jack. Je le conseille aussi à tous les mecs qui sont trop nazes pour réussir à jouer en mode expert à Guitar Hero. Même si je suis complètement nul, j’arrive maintenant à faire du larsen avec ma console, un exploit que je n’aurais jamais cru possible, mais qui malheureusement sur 360 ne débouche sur aucun succès non plus.

BORDERLANDS 2
Éditeur : 2K
Plates-formes : 360/PS3/PC Comme d’habitude, en fin d’année, je reçois 200 jeux, je ne me plains pas, mais je me sens obligé de parler de tous ceux qui me plaisent et je manque de place. Alors, je vais tirer à vue. Borderlands 2, vachement bien, tir à la première personne mille fois mieux que les autres, on peut jouer à quatre, personnages trop bien, visuellement super classe, très fun. Jet Set Radio Future HD, gros classique de la Dreamcast, rollerblade graffiti dans un Tokyo en cell shading, pure ambiance post-Madchester techno taz, coûte 10 boules en téléchargement, et ça les vaut largement. Mark of the Ninja en téléchargement aussi si vous aimez les jeux du XBLA, type cartoon infiltration super bien pensé en 2D coolos. Puis on a tous rêvé un jour d’être dactylo, alors apprendre à taper au clavier avec Pokémon à la conquête du clavier, c’est très bêta mais si j’avais eu ça plus jeune, j’aurais pas passé 12 heures à taper mon premier CV et ça m’aurait évité d’assimiler l’entrée en entreprise à de la torture. Aujourd’hui ça me permet de choper des médailles d’or easy et de filer des claques à mon fils parce que cet incapable arrive pas à taper Bulbosaure en moins de deux secondes.