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LE NUMÉRO MODE 2014

Video Games Killed the Radio Star

Al Batard est toujours chauve et écrit toujours sur des jeux ultraviolents où les monstres explosent comme dans les films de Michael Bay

TITANFALL
Éditeur : EA
Plates-formes : 360, Xbox One, PC

La sortie de Titanfall a été accompagnée d’un certain nombre de blagues de la part de moi et mes potes. Remise en situation : jusqu’à un mois de sa sortie, Titanfall était le jeu le plus buzzé de l’année. Depuis sa présentation à l’E3 2013, le jeu est censé vendre des millions de Xbox One, et en plus, d’offrir au FPS – ou doom-like, genre lucratif s’il en est – sa nouvelle référence. Et pour cause : Respawn, le studio responsable du jeu, est né des cendres d’Infinity Ward, groupe qui a créé Call of Duty. Le truc, c’est que Call of Duty m’a toujours cassé les couilles. Jouer au petit soldat, c’est aussi drôle que mater une vidéo Adult Swim avec sa meuf qui comprend rien. Mais voilà, dans Titanfall, on n’est pas que soldats, on est aussi pilote de robots géants, et je jeu prend une dimension messianique. Est-ce que j’allais enfin pouvoir m’adonner au headshot et au frag avec le plaisir qui habite des millions de crétins depuis des années, les mêmes qui se dépensent dans des simulations/comparaisons de taille de bite toutes plus sordides les unes que les autres ? L’arrivée de la version bêta, après de longs mois d’impatience, allait ENFIN pouvoir répondre à ma question. Mais, j’ai failli ne jamais mettre la main sur le jeu. En fait, si je n’avais pas réussi à le choper in extremis l’après-midi précédant la réception du code prophétique, j’aurais maudit Dieu, Diable et pissé à la gueule du destin dans un accès de rage, parce que, croyez-le ou non : il s’est trouvé que je me barrais ce jour-là, dans un lieu bien évidemment déconnecté de tout et du monde, pendant dix jours. So long, version bêta du jeu que j’attendais le plus au monde. J’ai donc pris soin de filer la bêta à un pote avec ma Xbox, mais en oubliant la manette. Lui aussi a dû vouloir pisser à la gueule du destin du coup, en plus de m’en vouloir à mort. Mais tandis que le lendemain l’oubli était réparé, ce sont les serveurs de Respawn qui faisaient des leurs et à l’heure où j’écris ces lignes, le pauvre Jérémie n’a toujours pas pu mettre la main sur l’un des robots géants de Titanfall. Je le plains, parce que le jeu défonce. Outre le postulat de départ – guerre du futur à base de mecs propulsés par des rocket packs et exosquelettes géants –, le jeu est habilement développé et offre une jouissance sans cesse augmentée. En plus de loucher du côté du futur sans oublier de rendre hommage au passé – les nerds de Quake et Unreal devraient adorer – le jeu propose plusieurs grands moments de stupidité agressive, notamment quand le joueur essaiera de réaliser un stealth kill dans un immeuble en ruines et que devant lui apparaîtra la tête d’un Titan braquant son flingue par la fenêtre avant de le défoncer. Ça fait mal, c’est beau, mais ça fait moins mal et c’est moins beau que de se faire « stepped on ». En gros, vous les headshots de merde qui ont fait la gloire des joueurs décérébrés de CoD et autre BF, allez bouffer votre viande de bœuf ailleurs, qu’on soit enfin débarrassés.

DARL SOULS II
Éditeur : Bandai, Namco
Plates-formes : PS3, 360, PC Atlus, vous me décevez, là. Demon Souls, chef-d’œuvre. Dark Souls, suite parfaite. Mais Dark Souls II, « big mistake » comme dirait Arnold Schwarzenegger dans Last Action Hero. Pas que Dark Souls II soit un échec cuisant. On retrouve la difficulté de se plonger sans guide dans un monde inconnu et extrêmement hostile. L’art de trouver sa voie et les règles de survie sans qu’on vous indique rien, à part qu’à ce tournant, là, vous risquez de mourir. Sauf que jusque-là, l’univers ressemblait à la mort froide et hermétique qui nous hante tous à un moment de notre vie, et que c’était parfait. Dans Dark Souls II, il y a de la couleur ! Genre, du vert clair ! Qu’est-ce que c’est que cette merde ?!