Life

On vous présente le VICE Guide to Las Vegas

Surenchère de bling, activités scabreuses et aventures hallucinées, on vous propose un itinéraire bien rempli pour faire un franc succès de toute virée à Vegas. Tirez du cash et suivez-nous.
City of Las Vegas Neon Sign photographed by Jett Lara
Photo de Jett Lara

Chers lecteurs, c’est avec une certaine émotion que je vous annonce que les guides de voyage VICE reprennent du service. Pour ce premier chapitre, mes collègues et moi-même avons tracé vers Sin City pour dénicher ce qui se fait de mieux sur la Strip et au-delà. 

Le but de cet édito est de retranscrire au mieux notre état d’esprit général à Las Vegas. Sur les cinq jours passés sur place pour les besoins de ce guide, j’avoue ne pas avoir toujours été en pleine possession de mes moyens (cette expédition pouvant se résumer à un mélange bien senti de jeux de hasard arrosés d’hectolitres de martinis). Mais j’ai vite compris que cette approche “roue libre” était la plus adaptée. Je me suis donc abandonnée à la ville et j’ai changé de perspective pour m’aligner sur la fréquence divinement trash de ce paradis perdu en plein désert. 

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Pour Vegas, j’ai mis de côté ma pudeur habituelle pour laisser les environs dicter mon périple. J’ai ouvert mon troisième œil et plongé la tête la première dans le mirage. Comment ? D’abord, en engloutissant une quantité généreuse d’amaro sur son lit de piña colada au bord de la piscine d’un luxueux hôtel où m’ont fait entrer mes collègues avec une fausse carte de chambre, après que j’ai passé la matinée en sex party. Puis en dévalant Red Rock à bord d’une décapotable blanche lancée à vive allure au son de More, More, More”. Dans ces canyons vieux de plusieurs millénaires, j’étais électrisée de n’être qu’une simple mortelle. J’ai repensé à tous ceux qui avaient admiré les couches de grès avant mon arrivée sur cette planète, et à ceux qui suivraient après mon trépas… tout en m'époumonant sur de la disco avec mes amis.  

Mon plus beau souvenir, c'est qu’en quittant mon hôtel en forme de pyramide pour regarder une éclipse lunaire, j’ai croisé Carrot Top, le comique farces et attrapes couronné petit prince de Vegas. Mr Top était la grâce incarnée ! Dans sa loge recouverte de strass, j’ai pu admirer son unique dreadlock qu’il avait confectionnée en attachant tous ses cheveux grâce à de petits élastiques et sertie de perles en plastique pour enfants. Las Vegas regorge de trésors dégénérés. Il faut juste accepter de lâcher prise pour voir le monde à travers le bon prisme.     

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Prévoir un itinéraire avant une expédition à Las Vegas est un exercice périlleux puisque la ville n’est pas toujours évidente vue de l’extérieur (et même lorsque vous avez les deux pieds dedans). Dans L’enseignement de Las Vegas, un ouvrage d’architecture pionnier publié en 1972 par Denise Scott Brown, Robert Venturi et Steven Izenour, les auteurs ont estimé que les photos prises de la Strip étaient tout au mieux illusoires. “À Las Vegas, la lumière du jour fait ressortir les temples polychromes qui se dressent fièrement dans le désert. C’est un effet très difficile à reproduire en photo”, écrivent-ils. De plus : “Las Vegas est plus célèbre pour ses nuits illuminées que pour sa lumière du jour”. Même si tout sur place semble flagrant, vous prenez rapidement conscience de la tendance qu’a l’endroit à changer de forme, dépendant de votre perspective — et de votre chance, évidemment.

Très bien mais par David Copperfield, pourquoi VICE se donnerait tant de mal pour concocter le guide d’une ville aussi impénétrable ? Parce que c’est un endroit ultimement déconneur et c’est incroyable de pouvoir se frayer son propre chemin à travers la folie ambiante et les paysages en technicolor.

Même si on est sûrs que vous saurez freiner vos ardeurs, on a hâte de vous livrer notre petit routard ravagé cette semaine. (Il pourrait vous être précieux car Vegas est semée d’embûches et vous n’aurez peut-être que quelques jours devant vous pour explorer cette oasis à mi-chemin entre le spring break et le colloque d’entreprise.) Même si nous avons perdu un temps fou dans les méga-casinos de Las Vegas, nous sommes aussi allés vers la lumière, de rades miteux en orgies bienveillantes, en passant par des virées sur les chemins qui quadrillent la ville pour accéder aux vues les plus imprenables de la Strip. Nous avons appris que jouer à Vegas pouvait rapporter gros : ma collègue journaliste Katie Way et moi-même avons exigé qu’on “sorte la planche à billets” après avoir remporté (sans vouloir flamber) 40 dollars à la roulette. Mais la vraie récompense lorsqu’on explore Las Vegas, qu’importe ce qu’on y fait, c’est de se sentir purement et simplement vivant. (Même avec cette gueule de bois fatale qui m’impose de commander un hot-dog dans le lobby de l’hôtel à 5 heures du matin.)   

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Certains pensent que Las Vegas est déprimante. C’était mon cas, et j’en suis revenue. Que je me retrouve au milieu d’anciens groupes de rock ou ivre du parfum sensuel de noix de coco qui flottait au-dessus des tables de blackjack, je me suis sentie chanceuse au sens propre du terme. Mais ça ne se limitait pas simplement à de la chance. Ce que je veux que vous reteniez du VICE Guide to Las Vegas, c’est que vous pouvez vous autoriser à vous sentir chanceux, mais aussi libre.

Soufflez sur vos dés, ça porte bonheur.

Amy Rose Spiegel, rédactrice en cheffe adjointe, VICE US.

Cet article fait partie du VICE Guide to Las Vegas, un voyage au cœur de cet oasis de vice où tous les coups sont permis. 

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