Photo – Andrey Kalinovsky
« C’est devenu trop gros », « Il y a trop de jeunes », « C’est devenu trop beauf », « Il y a trop de gens déguisés », « Paraît qu’ils brûlent les gays » (oui, véridique celle là), « Il y a trop de vieux », « Paraît qu’ils ne laissent pas entrer les Noirs » (véridique aussi, j’en ai bien peur), « Il y a trop de hipsters », « La prog c’est n’importe quoi », « On dirait Disneyland » : le Hellfest a beau avoir fêté cette année ses 10 ans, les préjugés à son encontre (et envers le metal et les musiques extrêmes en général) restent tenaces.
Pourtant, on vous l’avait déjà dit l’an dernier : quel que soit votre avis, votre idée où votre image mentale du Hellfest, dites-vous bien que vous ne savez strictement rien de ce festival (le plus important en France, derrière les Vieilles Charrues et Solidays) tant que vous n’y avez pas mis les pieds, que vous n’avez pas enquillé les concerts par dizaines chaque jour dans un cadre onirique, outrancier, excessif et sous un climat d’euphorie générale. Et que vous n’en êtes pas revenu avec quelques leçons de vie qui donneront, et c’est un fait avéré, une sérieuse plus-value à votre existence courante. Voici les 25 leçons de vie que nous avons apprises au Hellfest 2015.
LEÇON DE VIE #1 : PLUS GRANDE EST LA DOULEUR, PLUS BELLE EST LA VICTOIRE
Body Count – Photo : Julio Ificada
Vous passez combien de concerts par an à vaguement dodeliner de la tête depuis le bar et à essayer par tous les moyens possibles de vous convaincre que vous n’êtes pas en train de passer un des moments les plus ennuyeux de votre existence ? Beaucoup. Beaucoup trop. C’est normal. Tout est trop facile. Tout vous est servi sur un plateau. Heureusement, Ice Motherfuckin’ T est là. Ice Motherfuckin’ T est là pour vous dire l’heure qu’il est. Ice Motherfuckin’ T est là pour vous rappeler qu’un concert ça se mérite. Tu pensais qu’en te pointant 25 minutes en avance t’allais avoir la belle vie ? Que t’allais te trouver un spot pépère devant la scène ? Putain, t’as cru quoi, que t’étais à Peacock Society ? Tu dois souffrir pour Ice Motherfuckin’ T ! Et pour souffrir, on a souffert. 10 minutes comprimés dans une marée suante et hurlante à l’entrée de la Warzone à avancer centimètre par centimètre en priant pour notre salut (franchement, un pet de travers et c’était Donnington 1988), pour finalement réussir à trouver un spot pratiquable et se faire démolir par ce qui s’imposera haut la main comme LE concert du week-end.
Une performance à l’image de Manslaughter, l’album qui a marqué l’an dernier l’impossible come-back de Body Count : rapide, féroce, bourré de tubes et totalement hilarant (les interventions d’Ice-T, à commencer par celle où, assis sur un retour, il prend à part une gamine de 14 ans au premier rang pour lui dire qu’elle est « plus badass que tous les fils de pute présents ce soir » et qu’elle peur désormais « considérer Ice-T comme son oncle »). Point culminant : la fin de set hystérique avec « Disorder » (medley de reprises d’Exploited enregistré avec Slayer en 1993 pour la B.O. de Judgement Night) et « Copkiller » (repris par tout le public devant les forces de l’ordre venues établir des cordons de sécurité à cause de la foule trop nombreuse et ponctué par les « ouais, j’en joue un à la télé, et alors ? » de Ice-T).
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LEÇON DE VIE #2 : RIEN N’EST PRÉVISIBLE, SINON L’IMPRÉVISIBLE
Life Of Agony – Photo : Julio Ificada
Que peut-on décemment attendre en 2015 de Life Of Agony, un groupe qui a sorti un des chefs d’oeuvre absolus de la première moitié des années 90 (River Runs Red, 1993) avant de se perdre sur des disques particulièrement inégaux, de se séparer et se reformer en pointillés tout au long des années 2000, pour finalement revenir au moment où plus personne ne les attendait avec un chanteur radicalement transformé (Keith Caputo, devenu aujourd’hui Mina Caputo) ? Tout simplement la deuxième grosse mise à l’amende de ce Hellfest. Pour tout dire, c’était plié dès leur entrée sur scène et les premières mesures de « River Runs Red » : jamais on avait vu Life Of Agony aussi massif et athlétique, porté par l’énergie inespérée de Mina. En changeant de sexe, Caputo s’est de toute évidence libéré d’un poids énorme, passant de crooner dépressivo-sépulcral à un croisement entre Juliette Lewis et Axl Rose s’agitant comme un buisson sous l’orage, tout en sourires carnassiers et ondulations désinvoltes. Au-delà de la mandale, aussi (et surtout) un moment extrêmement émouvant. Point culminant : « Lost At 22 », chanté droit dans les oreilles d’une fan au premier rang. Pas franchement mon titre préféré, mais vu le contexte et les paroles du morceau, symboliquement on était dans le dur, le sévère, le palpable.
Life Of Agony – Photo : Julio Ificada
Nettement moins impressionnants, mais tout aussi inattendus : Meshuggah, qu’on croyait à jamais englués dans leur routine polyrythmique et qui ont livré un set hallucinant, à mi-chemin entre un éboulement dans une carrière de marbre et une séance de spéléo dans un conduit d’aération à travers lequel on enverrait de la merde de porc à 10 000 bars de pression. Mention également pour Marilyn Manson qui, après avoir pris tout le monde à revers avec son dernier album The Pale Emperor, a démarré son concert sur un « Deep Six » impérial (avant de nous faire rapidement décrocher en enquillant un best-of express d’où ne surnagera que « Third Day Of A Seven Day Binge »).
LEÇON DE VIE #3 : LA VIEILLESSE N’EST PAS UN NAUFRAGE
Faith No More – Photo : Julio Ificada
Non, « reformation » n’est pas nécessairement synonyme de « vieilles bedaines venues servir la soupe à un public incapable de couper le cordon avec son adolescence (de merde) ». Ça peut aussi être Faith No More, soit un groupe qui a su garder son esprit initial tout en acceptant de vieillir et en proposant de nouvelles choses. Leurs cheveux blancs vous emmerdent ? Vous ne comprenez rien à leur scénographie pourrie avec toutes ces fleurs et ces costumes blancs ? Vous regrettez qu’ils ne jouent pas plus de titres de The Real Thing ? Faites-moi plaisir : allez vous acheter des places pour Jesus And Mary Chain et venez pas faire chier. Du choix des titres (composé au tiers d’extraits du dernier album Sol Invictus) aux improvisations (« Lowdown » le tube R&B de Boz Scaggs intercalé au milieu de « Midlife Crisis ») en passant par les diverses interventions (le clavier Roddy Bottum – un des premiers gays sortis du placard dans le milieu metal – envoyant un mémorable : « Vous êtes tellement beaux ce soir, j’ai envie de tous vous piner »), tout a été d’une classe absolue, de la première à la dernière seconde. Points culminants : la descente de scène de Mike Patton pour échanger sa chemise contre le T-shirt d’un membre de la sécurité pendant « Easy » et la fin de concert en forme de gigantesque fuck-off sur la reprise de « This Guy’s In Love With You » de Burt Bacharach.
L7 – Photo : Julio Ificada
Rayon « retour dans la dignité », on mentionnera également L7 qui, bien qu’elles aient écopé du pire son de tout le festival (avec des bouchons, ça sonnait carrément minimal-wave) ont mis une méchante pile à l’assemblée dispersée sous le cagnard du samedi après-midi, la bassiste Jennifer Finch en profitant au passage pour envoyer chier les accordeurs en général et Gibson en particulier. À noter que les membres de Faith No More étaient présents sur le côté de la scène pendant le concert. 1992 en force !
LEÇON DE VIE #4 : OK, LA VIEILLESSE EST UN NAUFRAGE
Photo – Julio Ificada
On pensait toucher le fond avec Billy Idol (qui s’en sort finalement plutôt pas mal comparé à son guitariste caoutchouteux, et ce malgré un set soporifique au possible), mais on s’est fait mettre huit wagons de désespoir absolu dans la vue par Nuclear Assault (prestation ok mais grosse douleur devant un Dan Lilker en ruines et un batteur qui aurait pu tranquilement passer pour un membre de Pink Floyd, ou plus exactement le père d’un membre de Pink Floyd) et surtout Motörhead avec un Lemmy tremblant et cachectique qui balance « Shoot You In The Back » au ralenti en buvant de la San Pellegrino. Triste, mais pas seulement. Effrayant aussi.
LEÇON DE VIE #5 : LE PIRATE-METAL EST UNE RÉALITÉ, DÉMERDEZ-VOUS AVEC ÇA
Photo – Andrey Kalinovsky
On pensait y aller pour rigoler 5 minutes, on s’est retrouvés à 11 kilomètres de la scène devant une masse invraisemblable de gens en pleine montée d’hystérie : cette année, Alestorm a prouvé avec force et fracas qu’il faudra, que vous le vouliez ou non, prendre très au sérieux le pirate-metal, style condamné à devenir la vague dominante des prochaines années et qui mêle, en gros, les chansons du Captain Igloo avec une prod qui ferait passer Europe et Rhapsody pour John Zorn. Ayez peur. Ayez très, très peur.
LEÇON DE VIE #6 : C’EST PAS PARCE QU’IL Y A DU CHOCOLAT DANS LE PLACARD QU’IL FAUT EN METTRE SUR LA PIZZA
Dans un festival où la moitié des gens sont déguisés et où il y a des flammes de 4 mètres partout, forcément, un groupe comme Slipknot passe un poil inaperçu. À moins que ce ne soit à cause de leur show sans surprises et rodé au millimètre ? C’est une éventualité qu’il faut prendre en compte.
LEÇON DE VIE #7 : QUI VIT PAR L’ÉPÉE PÉRIT PAR L’ÉPÉE
Toi qui urinais dans les latrines surplombant la Main Stage pendant le concert de Judas Priest et qui, en entendant l’intro de « Painkiller », a oublié qu’il urinait dans les latrines surplombant la Main Stage et s’est mis à hurler comme un animal qu’on égorge en s’en mettant partout : ton nom brille aujourd’hui en lettres de feu dans le ciel de Clisson. À jamais.
LEÇON DE VIE #8 : L’AMAZONE EST L’AVENIR DE L’HOMME
Photo – Julio Ificada
Toi qui, fatiguée de voir qu’après 2000 ans d’évolution, l’homme ne s’est toujours pas résolu à pisser assis, a décidé de sauver les meubles en lui apprenant au moins à viser correctement : ton nom brille aujourd’hui en lettres de feu dans le ciel de Clisson. À jamais.
LEÇON DE VIE #9 : NE JAMAIS SOUS-ESTIMER L’IMPACT D’UNE ENTRÉE EN SCÈNE RATÉE
Envoyer juste après le concert de L7 une musique de cirque tellement pourrie qu’on a cru que ça venait des écrans de pub World Of Warcraft : bravo Slash !
LEÇON DE VIE #10 : NE JAMAIS SOUS-ESTIMER L’IMPACT D’UNE SORTIE DE SCÈNE RÉUSSIE
Envoyer juste après le dernier morceau de son concert « Don’t Go » de Yazoo en faisant des petits mouvements de ski sur scène : bravo les Sticky Boys !
LEÇON DE VIE #11 : CENT FOIS SUR LE MÉTIER TU REMETTRAS L’OUVRAGE, CENT FOIS DU PLAT DE LA MAIN TU DÉFONCERAS DES GUEULES
Mastodon – Photo : Andrey Kalinovsky
Ils sont venus, tels des urubus, et ont décoché sans même avoir l’air d’y penser des flèches de haine enflammées. Cette année, comme à peu près chaque année et à chaque fois qu’on les croise, Mastodon et High On Fire ont doucement, sereinement, avec calme et précision, tout démonté. La routine.
LEÇON DE VIE #12 : IL N’Y A RIEN QUI RESSEMBLE PLUS À UN MORCEAU DE ZZ TOP QU’UN AUTRE MORCEAU DE ZZ TOP
ZZ Top – Photo : Andrey Kalinovsky
Le souci c’est que ce morceau ressemble de moins en moins à un morceau de ZZ Top et de plus en plus au générique de C’est Pas Sorcier.
LEÇON DE VIE #13 : JACQUES DESSANGE PEUT ME SUCER LA QUEUE
Obituary – Photo : Julio Ificada
Comme à chaque fois, beaucoup de prétendants mais peu d’élus : cette année, c’est de très loin Obituary et Triptykon qui ont remporté la palme des crinières les mieux entretenues. Les premiers en travaillant sur de beaux volumes dans une cavalcade laineuse ininterrompue, les seconds dans un registre beaucoup plus néo-noir, tout en reflets mordorés et en pointes traitées au sérum.
LEÇON DE VIE #14 : ON PEUT ÊTRE HABILLÉ EN MOINE, COUVERT DE SANG, SORTIR DES VANNES ENTRE CHAQUE TITRE ET RESTER LE TYPE LE PLUS CLASSE ET ÉLEGANT DE TOUT LE FESTIVAL
Comme a pu le démontrer Nick Holmes, en enquillant avec les décidément impeccables Bloodbath (4 albums et rien à jeter malgré les changements de line-up un poil motocross) un des sets les plus fins, racés et punitifs du week-end.
LEÇON DE VIE #15 : LES PETITS DÉTAILS FERONT TOUJOURS LA DIFFÉRENCE
Comme a pu le démontrer également ce type qui, au moment où Cannibal Corpse a démarré le tubesque « Hammer Smashed Face », a sorti de son sac à dos un marteau qu’il a fièrement brandi au milieu de la foule.
LEÇON DE VIE #16 : CONTRE LA CHALEUR, TOUTES LES SOLUTIONS SONT BONNES À PRENDRE
Photo – Julio Ificada
Oui, il a encore fait très chaud au Hellfest cette année. Moins que l’an dernier, mais très chaud quand même. Et ça m’inquiète un peu, parce que deux années de suite, c’est vraiment pas normal. Logiquement l’an prochain on a la neige ou un ouragan.
LEÇON DE VIE #17 : TANT QUE LES KIDS SERONT UNITED ON NE SERA JAMAIS DIVIDED
Photo – Julio Ificada
Mention spéciale à ce marmouset en total look Suicidal Tendencies qui a rentabilisé son forfait-slam dès la première journée et s’est imposé comme la mascotte des mosh-pits tout au long du festival.
LEÇON DE VIE #18 : TOUJOURS ASSUMER SES CONNERIES
Biohazard – Photo : Julio Ificada
Ah ça veut faire les malins en mettant des T-shirts sur scène pour que les fans viennent se servir et après ça chouine parce qu’il n’y a plus la place pour jouer ? Ô Biohazard, que sont tes « Fuck The Rules » devenus ?
LEÇON DE VIE #19 : QUAND TOUT LE RESTE A ÉCHOUÉ, METS TON JOGGING ET VIENS DANSER
Merauder – Photo : Julio Ificada
La plupart des groupes qui se reforment savent qu’ils ne sont pas Faith No More. Certains sont conscients que même au sommet de leur gloire, ils n’ont été rien de plus que des second couteaux et que la seule façon de s’en sortir, en revenant 20 ans après la bataille, c’est de la jouer détente et barbecue. Comme Merauder et Snot qui, contre toute attente, ont livré deux des concerts les plus fun de tout le festival, alignant tubes et clichés outranciers (mention spéciale à Merauder avec leurs diatribes sur le frère mort du batteur, les balances et la vie dans le barrio) dans un esprit 100 % déconne.
LEÇON DE VIE #20 : AVANT DE VOUS MAQUILLER, VÉRIFIEZ QUAND MÊME QUE ÇA NE VOUS DONNE PAS L’AIR D’UN CROISEMENT ENTRE FRANÇIS HEAULMES ET UNE PANNA COTTA AUX MYRTILLES
Korn – Photo : Andrey Kalinovsky
Surtout si vous avez plus de 40 ans, que vous jouez dans Korn et que le réal en charge des écrans géants de la Main Stage a décidé de vous faire votre fête.
LEÇON DE VIE #21 : RIEN DE TEL QUE DE SABORDER SA VIE POUR RETROUVER LA BANANE
Grave Pleasures – Photo : Julio Ificada
En pleine vague ascendente, Beastmilk a décidé de tout bazarder suite au départ de son guitariste-fondateur en se rebaptisant Grave Pleasures et en remaniant son line-up, désormais augmenté de Linnéa Olsson (de The Oath, qui a rejoint le groupe l’an dernier, au moment de sa tournée européenne) et de Uno Bruniusson (ex-batteur de In Solitude, qui ont, eux, choisi de splitter au sommet de leur gloire il y a quelques mois). Tant qu’à faire, autant y aller à fond. Et tant pis si ça a valu au groupe, initialement prévu sur la Mainstage, de se faire rétrograder sur la scène Temple, et si une poignée de fans un peu lents à la détente ont raté le début du film et tout le reste : Grave Pleasures ont prouvé, malgré un démarrage un peu timide, qu’il restaient un des meilleurs groupes de ces dernières années, en enquillant sans se forcer un plein baril de leurs tubes inhumains façon « Misfits à la plage ».
LEÇON DE VIE #22 : IL EXISTE TOUJOURS DES GENS PRÊTS À SE PÉTER LA RUCHE SUR LIMP BIZKIT
Limp Bizkit – Photo : Andrey Kalinovsky
À leur décharge, c’était le soir de la Fête de la Musique et le set était principalement composé de reprises de Ministry, Metallica, Rage Against The Machine, Nine Inch Nails et des Bee Gees. Oui, des Bee Gees. Me regardez pas comme ça, j’y peux rien, moi.
LEÇON DE VIE #23 : SI VOUS TENEZ VRAIMENT À VENIR DÉGUISÉS, FAITES AU MOINS UN MINIMUM D’EFFORTS
Photo – Julio Ificada
Sérieux, les mecs en robes de bure par 30°, c’est à quel moment exactement que vous commencez à vous amuser ? Et les types habillés en lapin rose qui tentent désespérément d’attirer l’attention sur eux alors qu’ils ont du enlever les deux tiers de leur costume débile pour supporter la température ? Si vous tenez vraiment à vous déguiser, faites au moins un effort. Comme les fans de Rise Of The Northstar qui ont transformé la Warzone en annexe beatdown de la Japan Expo pendant 45 minutes durant.
LEÇON DE VIE #24 : TOUT LE MONDE AIME LES FEUX D’ARTIFICE
Photo – Andrey Kalinovsky
Surtout quand ils sont aussi démesurés que celui que le festival a balancé après le concert de Faith No More pour célébrer son 10ème anniversaire. A fortiori quand plusieurs dizaines de milliers de personnes se mettent à chanter « Bohemian Rhapsody » par dessus et que ça devient, par extension, le seul moment de tout le festival où il est possible d’aller au bar sans faire la queue.
LEÇON DE VIE #25 : QUOI QU’IL ARRIVE, TOUT SE TERMINE TOUJOURS AVEC DES MEMBRES DE LA TURBOJUGEND QUI MONTRENT LEUR CUL
Photo – Julio Ificada
Et un renard, accessoirement. Allez, à l’année prochaine, tas de cons.
Plus de photos ici.
Lelo Jimmy Batista est le rédacteur en chef de Noisey France. Il est sur Twitter – @lelojbatista
Andrey Kalinovsky est sur Flickr et Facebook.
Julio Ificada se planque chez lui.