« J'ai fait le malin, j'ai fait l'acteur, sur ce coup-là. Je ne l'ai jamais vue, cette vidéo. » Les propos sont de Karim Benzema et ils s'adressent à la juge d'instruction Nathalie Boutard chargée de la désormais fameusissime « affaire de la sextape ». Ils ont été tenus le 28 janvier dernier et ils sont rapportés par Le Parisien dans son édition de vendredi.Dans ces déclarations, l'attaquant du Real Madrid revient sur les propos qu'il a tenus à Mathieu Valbuena lors du stage de l'équipe de France à Clairefontaine en septembre 2015. Des propos que le milieu de l'Olympique lyonnais a interprété - à tort ou à raison, là est toute la question - comme une tentative de pression de Benzema pour qu'il cède au chantage et paye ses maître chanteurs. Des propos qui ont valu à Benzema une mise en examen le 5 novembre dernier pour « complicité de tentative de chantage » à l'encontre de Valbuena et « participation à une association de malfaiteurs ».L'attaquant du Real maintient qu'il n'a pas mis de « coup de pression » à Valbuena, et qu'il a même « hésité » avant d'aller lui parler. « Mais après, je me suis dit que je l'aimais bien [Valbuena]. J'ai pris ça à coeur. »A la fin de son audition, il aborde son ressenti à propos de sa place dans cette affaire : « Je suis énervé (…) par rapport à tout ce qui est sorti, dans la presse. On m'a sali, par rapport à ma famille. (…) Ce n'est même plus l'affaire de la sextape de Valbuena, c'est l'affaire Benzema. […] Je reçois des lettres de menace chez moi. Ça, je m'en fous, assure encore l'attaquant. C'est plus la souffrance de mes parents, ça fait mal quand tu vois ton père et ta mère qui pleurent. »A quatre mois de l'Euro, ces fuites apparaissent dans tous les cas bien favorables à Karim Benzema, comme un début de communication style « rédemption du joueur honni ». Il reste cependant le fait que le joueur du Real est toujours sous contrôle judiciaire, et ce, malgré des rumeurs prétendant le contraire ces derniers jours.[20 minutes]