« Lors de l'étude pilote, les chercheurs ont cultivé des cellules épithéliales et musculaires sur des échafaudages cellulaires biodégradables. Après que organes se sont développés dans un incubateur, ceux-ci ont été implantés par approche périnéale. Les chercheurs ont documenté l'histoire des patientes et réalisé tous les examens physiques nécessaires (vaginoscopie, biopsie, IRM), avant de demander aux patientes de remplir un questionnaire standardisé la fonction sexuelle.
Outre ces bons résultats et leurs conséquences positives pour les patientes ayant participé à l'essai clinique, il s'agit là d'une excellente nouvelle pour la médecine régénérative en général. Ce qui se dessine ici, c'est probablement le futur de la greffe. Des chercheurs britanniques travaillent actuellement à cultiver des nez, des oreilles et des vaisseaux sanguins en laboratoire. Si ces protocoles sont généralement couronnés de succès, la difficulté est ensuite de greffer ces organes sans encourir un rejet dans les mois suivant l'opération.Selon Anthony Atala, qui a travaillé avec l'équipe qui a réalisé les greffes vaginales, ce succès prouve que la médecine régénérative a fait un bond en avant. Il estime que dans le futur, il sera très facile de remplacer la plupart des organes.« Cette étude pilote est la première à démontrer que l'on peut cultiver un vagin en laboratoire et l'implanter facilement chez la femme » déclare Atala dans un communiqué. « Cela technique pourrait donc constituer une nouvelle option chez les patientes qui ont besoin de chirurgie reconstructrice vaginale. De plus, cette étude montre que la régénération peut être appliquée à une grande variété de tissus et d'organes. »Après 81 mois de suivi, les réponses aux questionnaires mettent en évidence d'excellents résultats concernant la fonction sexuelle et la qualité de vie des patientes. Le vagin implanté s'est développé comme prévu, et les biopsies annuelles montrent que la paroi vaginale des patientes est parfaitement normale. »