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Commandité

Ce que votre cocktail dit sur vous

La vodka est la toile vierge du barman. Elle renforce invisiblement n’importe quel cocktail sans masquer l’attraction principale. Comme un acteur de la méthode, elle met son ego de côté pour jouer un grand éventail de rôles.

Avant le retour du whisky, de l’émulsion de blanc d’œuf et des « mixologues » à moustache pommadée et chapeau en tweed, la vodka portait seule le fardeau de maintenir le cocktail en vie. Si vous êtes parvenu à la majorité dans les 20 dernières années, il y a de fortes chances que la vodka combinée à n’importe quel jus ait constitué votre initiation aux cocktails. Comme tout organisme confronté à un environnement nouveau, le cocktail a dû s’adapter pour ne pas s’éteindre, et la vodka faisait partie intégrante d’un infaillible mécanisme de survie : une source secrète d’alcool pouvant résister à une tempête mêlant boissons énergisantes, jus de canneberge, spiritueux bleus et, évidemment, jus d’orange.

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Nous avons demandé à des barmans leur point de vue sur ce que les cocktails, du White Russian au Blue Lagoon, disent sur les clients qui les commandent.

Felix Waubb, Bar Darling

White Russian : « Souvent, c’est un gars tout seul à 2 h 30 du matin. Y a jamais un moment logique pour commander un White Russian, mais, en même temps, c’est pas mal bon et je fais un bon White Russian. C’est un drink le fun. Le secret c’est de shaker pour faire un genre de milk shake mousseux; si tu l’assembles dans le verre, c’est pas bon. Tu veux le beau col de lait moussé. Il faut du lait gras et beaucoup de bars en ont pas, en général. Mais nous, comme on a de l’espresso, on peut faire des bons White Russians. »

Moscow Mule : « C’est une vraiment bonne façon de digérer après un repas, puisque le gingembre aide la digestion, et ça nettoie le palais. Et c’est une vraiment bonne façon d’utiliser la vodka parce que ça laisse la vodka s’exprimer — la bière de gingembre et la lime sont des alliés naturels. Pour moi, c’est le nouveau drink à commander avec la vodka. »

Cosmopolitan : « Dans les années 90 — une période sombre pour les cocktails — tous les cocktails étaient remplis de jus, de liqueur et de sucre. Le Cosmo était devenu une pinte de jus de canneberge avec un peu de vodka au lieu d’être fait avec plein de vodka et un splash de jus de canneberge et de lime et de triple sec. Le Cosmo, quand il est bien préparé, c’est délicieux et c’est plus loadé qu’un Martini. C’est super rafraîchissant. »

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Martini : « C’est tellement un beau drink. Autant c’est simple, t’as plein de petits angles. J’aime un Dirty Martini avec un rince de scotch. C’est fumé, salé, avec des belles notes de vodka bien placées. »

Appletini : « Non. »

Lida Ly, Foufounes électriques

Sex on the Beach : « C’est du schnaps à la pêche, de la grenadine, du jus d’orange, et une demi-once de vodka. C’est le drink le plus populaire aux Foufounes électriques, et je pense c’est parce qu'il y a une grosse partie de la clientèle qui vient ici qui est jeune. Ils vont commander une bière ou un Sex on the Beach, parce qu’ils ont entendu quelqu’un d’autre le faire. La vodka a une bonne importance ici, quand t’as besoin de mettre du punch dans le drink. »

Vodka Cranberry : « Un drink de filles qui font un enterrement de vie de jeune fille. C’est classique et c’est vraiment populaire ici. Celles qui le commandent sont souvent un peu plus vieilles — on est en face du club de danseurs 281. Elles ne veulent pas quelque chose de compliqué, juste quelque chose de plus fort. »

Vodka sur glace : « C’est bon, mais il faut que ça soit de la bonne vodka, quelque chose de qualité. Un des boss ici prend tout le temps ça parce qu'il aime vraiment savourer le goût. Il prend des bonnes vodkas, puis il sirote pendant super longtemps. »

Blue Lagoon : « Notre Blue Lagoon, c’est du curaçao, de la vodka, du jus d’orange et du jus d’ananas. On a changé la recette un peu parce que c’est Foufounes et il faut que ça soit super simple, mais, à la base, c’est du curaçao et de la vodka. Le monde ne sait pas vraiment que ça existe, mais souvent les jeunes en commandent quand ils sont tannés des Sex on the Beach et que je leur propose un Blue Lagoon. »

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Appletini : « Non. »

Ellie Denault, Mal Nécessaire

Screwdriver : « Au Québec, c’est un Vodka-Orange. Une de mes premières jobs, c’était à l’Hôtel de la Montagne, avec la piscine sur le toit, et un Américain m’avait commandé ça. Pour moi, c’est ce que j’amenais dans une bouteille chaude aux partys de maison. Ça n’a jamais été mon drink de choix, mais je n’ai rien contre. En plus ici, tous nos jus sont frais, donc, si tu veux un Vodka-Orange, on va vraiment te faire le meilleur que t’as eu. »

Vodka-Canneberge : « On n’en fait pas ici parce que tous nos jus sont frais et on n’a pas de jus de canneberge, mais c’est encore un guilty pleasure à ce jour. Il y a une nostalgie avec ça, pareil avec le Screwdriver. »

Vodka-Soda : « Si tu rates un Vodka-Soda, tu ne devrais pas travailler dans un bar. »

Cosmopolitan : « Si c’est bien fait, c’est rose, c’est cool, ça se boit bien. Le Cosmo était un des premiers cocktails à faire revenir les cocktails sur la mappe. C’était au tout début de la renaissance du cocktail, après la grande noirceur des années 90. »

Appletini : « Non. »