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Prière de ne pas caresser les chiots radioactifs de Tchernobyl

La zone interdite grouille de gentils toutous qui réclament un câlin. C'est dur, mais c'est impossible.

En avril 1986, la catastrophe de Tchernobyl a forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer précipitamment. Beaucoup de ces réfugiés du nucléaire n'ont eu d'autre choix qu'abandonner leur animal de compagnie sur place.

Aujourd'hui, comme dans un genre de conte de fées atomique, les descendants de ces malheureux pépères arpentent les villes fantômes de la zone d'exclusion de Tchernobyl, une ère de 2 600 kilomètres carrés sévèrement contaminée par la radioactivité.

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Ces chiots radioactifs qui prolifèrent depuis si longtemps dans la jungle post-nucléaire sont les héros d'un nouveau documentaire intitulé "Puppies of Chernobyl". Fun fact : son réalisateur Drew Scanlon est le Blinking White Guy, le mème qui a tant fait rire Internet au printemps dernier.

En marge de ses activités de reaction gif de référence, Drew Scanlon produit la "série documentaire de voyage" Cloth Map. C'est elle qui l'a ammené à rencontrer quelques-uns des 900 chiens errants de Tchernobyl.

Les populations animales de la zone d'exclusion de Tchernobyl connaissent une croissance remarquable depuis plusieurs années. Bien à l'abri des humains et de leur impact écologique, diverses espèces prospèrent : sangliers, élans, cerfs, chiens… Et même loups, qui ont profité de la situation pour faire leur grand retour dans le périmètre contaminé.

Comme les abords de la centrale vont sans doute rester dangereux pour l'habitation humaine pendant encore 20 000 ans, ce petit monde a de grandes chances de rester tranquille longtemps.

La mauvaise nouvelle, c'est que les visiteurs de la zone d'exclusion ont tout intérêt à ne pas tripoter les chiots de Tchernobyl, dont la fourrure pourrait contenir des particules radioactives. Notre coeur s'est serré avec la force de 1 000 soleils face aux boules de poils du documentaire qui réclament un papouillage de tête ou une petite grattouille ventrale, en vain.

Si Puppies of Chernobyl vous a fait un drôle d'effet à vous aussi, n'hésitez pas à consulter les diverses campagnes de financement participatif qui visent à apporter soins médicaux, régulation des populations et confort à la vibrante communauté canine de la zone.