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Environnement

Ce teckel et ce petit chat sont les ennemis de l’environnement

La science parle. Et elle dit que les animaux de compagnie ne font pas de bien à la planète.
Sandra  Proutry-Skrzypek
Paris, FR
animaux
Photo: CC0 Domaine public, via

Cet article a été initialement publié sur VICE UK.

Comme tout le monde, vous adorez les animaux. En particulier le vôtre. Pour vous, Flappy - ou quel que soit le nom que vous lui avez donné - est le chien le plus extraordinaire du monde. Mais Flappy est-il aussi extraordinaire pour l'environnement ? Terrible nouvelle : il semblerait que le petit Flappy serait du genre à détruire l''atmosphère délicatement équilibré de notre planète.

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« Les conséquences néfastes des animaux domestiques sur l'environnement sont nombreuses », explique Gregory Okin, professeur de géographie à UCLA et auteur d'une étude récente sur l'impact environnemental des animaux. « Ils peuvent transporter des maladies, polluer les cours d'eau et les zones côtières avec leurs excréments, et avoir des effets négatifs sur la faune. Ils sont également porteurs de toxoplasmose, une maladie qui peut être très dangereuse, en particulier pour les personnes ayant un faible système immunitaire. »

Ce sont surtout les croquettes du petit Flappy qui constituent la principale préoccupation environnementale – pensez à tous ces beaux morceaux humides de graisse de porc gélifiée et de têtes de poulets pulvérisées. Selon l'étude de Gregory Okin, la nourriture carnée de ces animaux produit environ 64 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions de 13,6 millions de voitures.

Par exemple, à eux seuls, chats et chiens représentent 30% de l'impact environnemental global de la consommation de viande aux États-Unis. Et pour finir, n'oublions pas toutes ces crottes de chien que l’on doit ramasser. Si l'on prend seulement les États-Unis, les animaux domestiques y produisent environ 5,1 millions de tonnes d’excréments chaque année – soit l’équivalent de 90 millions d'Américains – ce qui engendre également une énorme production de CO2.

Dans ce cas, le petit Flappy, aussi adorable soit-il, est-il la plus grande menace qui pèse actuellement sur l'environnement ? Oui et non, mais surtout oui.

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« Beaucoup de gens ferment les yeux sur le fait que leurs animaux peuvent avoir un quelconque impact », explique Gregory. « Les gens sont très conscients dans leurs choix liés à la conduite, à l'utilisation de l'eau, à la pollution par les engrais, etc., mais ils le sont moins dans leur choix d'avoir ou non un animal de compagnie. »

La faute ne revient pas uniquement aux chiens et aux chats. Il faut également prendre en compte l'impact des poissons ou des animaux exotiques. Les serpents, par exemple, ont besoin de chaleur et de lumière pour survivre – leur entretien implique une énorme consommation d'électricité et produit une grande quantité de CO2. Mais les gros chiens sont les plus à blâmer.

« Un gros chien qui a une alimentation riche en viande a un impact beaucoup plus grand sur l'environnement qu'un petit chien ou un chat », explique Gregory, « et en raison de leur taille et de leur consommation de viande, tous ont plus d'impact qu'un hamster ou une souris, qui sont des herbivores. »

Alors, quelle est la solution ? « Il faut opter pour une alimentation moins riche en viande », explique Gregory. « Les chiens ne sont pas des loups : ils n'ont pas besoin de manger uniquement de la viande. Surtout, il faut arrêter de croire au marketing des grandes entreprises ; elles ne se préoccupent pas des besoins des animaux, elles essaient simplement de vendre leurs produits, et de les vendre le plus cher possible. Demandez conseil à votre vétérinaire afin de choisir une alimentation adaptée, et n’oubliez pas de nettoyer après votre animal. Les excréments sont le meilleur moyen de propager des pathogènes. »

@tom_usher_