FYI.

This story is over 5 years old.

Food

Un mec explique comment faire un sandwich qui dure 1 an

Et ça ressemble à un roman dont vous êtes le héros - sauf qu'au lieu de la gloire, c'est le botulisme qui vous attend à chaque page.

Si vous êtes un survivaliste, que vous êtes en train de faire vos valises en prévision de l'Apocalypse prochaine ou que vous avez envie de vous infliger un truc clairement affreux, on a trouvé ce qu'il faut pour animer votre semaine.

Plutôt que de faire un banal sandwich que vous allez savourer immédiatement après sa confection, Andy George, le vidéaste derrière « How to Make Everything » (qu'on peut traduire approximativement par « Comment tout faire ») a publié sur YouTube une vidéo qui vous aidera à préparer un sandwich que vous pourrez manger l'année suivante. Sait-on jamais.

Publicité

LIRE AUSSI : À table pour déguster des trucs périmés depuis les années 1960

Dans la vidéo, Andy tente d'expliquer le mécanisme qui fait que les aliments ont une date de péremption. Il poursuit en décrivant comment intervenir pour tenter de ralentir ce processus entamé par les bactéries – voire comment l'arrêter totalement. Avant de mettre son petit tablier et de s'affairer en cuisine, il va pêcher quelques informations auprès de Daniel O'Sullivan, professeur en microbiologie à l'université du Minnesota. Les deux abordent les grands sujets : moisissure, levure et bactérie.

Après leur petit conciliabule, les deux décident que la meilleure option pour garder un sandwich comestible 12 mois, c'est d'isoler ses ingrédients et de les fumer, de les saler, de les déshydrater ou de les saumurer. Andy utilise toutes ses techniques, créant une sorte de roman dont vous êtes le héros – sauf qu'au lieu de la gloire, c'est le botulisme qui vous attend à chaque page. Il recouvre même certains ingrédients d'agents conservateurs, précisant au passage que ce n'est pas leur « fonction première » et qu'il en met « beaucoup trop pour les manger ensuite ».

« Ça reste mangeable. Ça fait juste un peu mal quand on avale. »

Andy laisse l'ensemble mariner pendant 4 semaines, ce qui me fait dire qu'il vit seul ou alors probablement avec un ancien de mes colocataires qui faisaient la même chose mais sans faire exprès. Puis il retourne voir O'Sullivan avec le plateau de bouffe le moins appétissant de toute l'histoire des plateaux de bouffe – « sushi tournant » d'aéroport inclus. « Je n'avais jamais vu du pain qui avait mariné dans de la saumure », précise O'Sullivan.

Publicité

Andy assemble ensuite son sandwich avec les ingrédients qu'il juge « sans danger ». Malgré cette précaution, le voir ensuite porter à sa bouche ce monstre de Frankenstein met immédiatement mon estomac en PLS tout au fond de mon bide. « C'est moins bien que pas mal », raconte-t-il. « Mais ça reste mangeable. Ça fait juste un peu mal quand on avale. »

Si vous voulez vous réfugier dans votre abri souterrain en attendant une quelconque invasion mais que vous avez la flemme de vous coltiner la préparation de la nourriture, sachez que l'US Army a déjà développé un sandwich avec une date de péremption de 2 ans.

LIRE AUSSI : La science veut que vous arrêtiez de manger la bouffe tombée par terre

Sa créatrice, Michelle Richardson, assure que la clé pour conserver la bouffe et la préserver du travail des bactéries, c'est de contrôler son pH, la moisissure et le niveau d'oxygène dans le paquet. Un peu comme ce qu'Andy et O'Sullivan ont découvert finalement. « Si vous considérez les bactéries comme des sprinters alors on peut dire qu'on essaie de leur mettre assez d'obstacles pour qu'elles ne survivent pas à la course », précisait Richardson à NPR.

Même si ces sandwichs sont, à l'origine, destinés aux militaires, la société californienne Bridgford Foods en commercialise aussi une version « civile ». On peut l'acheter dans différents magasins aux États-Unis ou sur des sites survivalistes. Alors OK, vous ne pourrez pas dire que vous l'avez fait vous-même comme Andy, mais au moins vous n'aurez pas cette sensation de le régurgiter à mesure que vous mâchez. Et c'est toujours ça de gagner.