Tine (22 ans)
Je me masturbe depuis que j'ai seize ans. J'ai longtemps eu honte de ça, comme beaucoup de filles, parce qu’on en parle pas à l'école. Pour moi, la masturbation est synonyme de soin personnel. L'accent est entièrement mis sur toi-même, et tu apprends beaucoup sur tes propres désirs et ta personnalité. Aujourd'hui, j'utilise un vibromasseur à pression d'air en forme de pingouin. Tu le mets sur ton clitoris et il souffle de l'air. Tu peux le tourner de haut en bas, et même l'utiliser dans le bain. La première fois que je me suis touchée avec mon pingouin, j’ai joui en 20 secondes. J'ai été surprise par la rapidité de cet orgasme. Je n'avais même pas réalisé que je pouvais l’atteindre aussi vite. Parfois, j'utilise aussi Dipsea, une application audio avec des histoires pornographiques féminines.« Je me masturbe depuis que j'ai seize ans. J'ai longtemps eu honte de ça, comme beaucoup de filles, parce qu’on en parle pas à l'école. »
Jitske (26 ans)
Pour ma première fois - qui n’était vraiment pas dingue - j’étais saoule. Pour beaucoup de gens, on dirait que j'ai trop facilement passé sur un événement spécial, mais je voulais surtout que ce soit fait. Maintenant je dirais : “ne vous inquiétez pas du fait que vous n’ayez pas encore eu de rapports sexuels à votre âge et n'ayez surtout pas honte.”Le meilleur orgasme que j'ai jamais eu, c'est quand mon ex-copine a utilisé un strap-on. Au début, j'ai trouvé ça bizarre, mais l'orgasme que ça m'a procuré a tout compensé. On a aussi essayé par derrière avec juste un doigt, mais je sais que c'est pas du tout pour moi. »« J'avais déjà 21 ans quand j'ai réussi, et c'était surtout parce que ma copine était très patiente. »
Jente (23 ans)
Quand je me masturbe, j'essaie vraiment de ressentir ce que j'aime et ne pas trop réfléchir. Aujourd'hui, je peux facilement me masturber pendant une demi-heure et je ne veux plus me précipiter pour un orgasme rapide. Le fait de me toucher et de me gâter est une expression importante de l'amour que je porte à moi-même. J'aime sucer mon copain et j’y prends du plaisir alors que la pénétration reste parfois trop écrasante pour moi. Cette étape me paraît parfois trop agressive. Je détestais le faire en levrette avant, mais maintenant c'est beaucoup mieux. J'aime aussi prendre les devants en étant au dessus. Et les postliminaires sont un must pour moi. Pouvoir parler de sexe après coup me donne un sentiment de sécurité et me rassure.Ma meilleure expérience sexuelle a été lorsque mon copain et moi avons vraiment pris le temps. J'avais mis de la bonne musique, décoré la pièce comme je le voulais et on a pris énormément de temps pour chaque étape. Comme tout évoluait lentement, j’ai pu m’amuser si intensément que j'ai eu l'impression de ne plus être sur terre, et j'ai pu me laisser aller complètement.Je pense que beaucoup de femmes n'osent pas demander ce qu'elles veulent ou ce dont elles ont vraiment besoin pendant l'acte sexuel, et encore moins se renseigner sur elles-mêmes. L'énergie féminine fonctionne généralement beaucoup plus lentement que l'énergie masculine. Alors qu'un homme peut vouloir aller vite pour atteindre l'orgasme, les femmes doivent y aller progressivement et plus lentement pour pouvoir jouir. Le rapport sexuel entre un homme et une femme est souvent axé sur la pénétration, et beaucoup de femmes ne peuvent simplement pas jouir de cette façon. Pendant l'acte, le fait de penser régulièrement à ce que vous ressentez et ce que vous voulez, en établissant un contact visuel et en en parlant, permet de s'assurer que vous, en tant que femme, ne vous sentez pas vide ou délaissée après l'acte sexuel. »« Une fois, j'ai eu un rapport avec avec un homme à qui j'ai dit que je voulais arrêter. Il m'a répondu qu'il allait encore continuer un peu. Ça a causé beaucoup de problèmes dans ma sexualité. »
Ophélie (31 ans)
Il m'a fallu beaucoup de temps avant de pouvoir jouir. Ce n'est qu'à 21 ans, alors que j'étais en Erasmus à Londres, que j'ai décidé d’aller chercher ce dont toutes les autres femmes parlaient. Je me suis entraînée tous les jours, à la recherche de mon orgasme. J'ai fini par réussir, et j'ai vite découvert que je me sentais vide et faible après un orgasme, très vulnérable. J'ai aussi décidé que je ne voulais pas partager ça avec n’importe qui, il faut que ça reste quelque chose de spécial.Entre-temps, j'ai eu un peu plus d'expériences et je sais maintenant que je dois être mentalement attirée par quelqu'un pour pouvoir jouir. La plupart du temps, je ne veux pas être touchée dans la minute qui suit un orgasme, parce que c'est comme si j’étais dans ma bulle. Pour moi, l'orgasme est le seul moment où je n'ai pas à être la version responsable et actuelle de moi-même. Pourtant, je ne voudrais jamais avoir le même orgasme intense tous les jours ; ça deviendrait quelque chose de trop mécanique. Ce qui compte pour moi, c'est que cette vague de plaisir reste intéressante. »« Il m'a fallu beaucoup de temps avant de pouvoir jouir. Ce n'est qu'à 21 ans que j'ai décidé d’aller chercher ce dont toutes les autres femmes parlaient. »
Flo (24 ans)
« En regardant du porno amateur, en lisant beaucoup de livres et de magazines, et en regardant mon vagin de temps en temps dans le reflet du pommeau de douche, j'ai appris que chaque vagin, y compris le mien, doit être aimé. »
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