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Visiblement, on peut aussi tricher à la danse irlandaise

Après le monde des échecs, du poker ou de la pêche, c'est celui des compétitions de danse irlandaise qui fait face à des accusations de trucage.
Danse irlandaise triche
PHOTO : Charles McQuillan/Getty Images

La danse irlandaise est secouée par le plus grand scandale de tricherie de son histoire. Près de 20 professeurs des écoles les plus connus sont accusés d’avoir truqué des compétitions ou d’avoir proposé à leurs élèves de le faire.

Chaque année, plus de 5 000 personnes participent aux Oireachtas Rince na Cruinne, connus comme les « Jeux olympiques de danse traditionnelle irlandaise ». Une popularité qui pourrait pâtir des révélations faites par l’Irish Independent. Le quotidien révèle que six professeurs auraient demandé à ce que les résultats soient faussés ou auraient proposé de le faire lors de festivals de danse gaélique - appelés feiseanna

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Ces professeurs s’ajoutent aux 12 autres qui font déjà l’objet d’une enquête de l’organe directeur, An Coimisiun Le Rinci Gaelacha (CLRG). Ce sont des captures d’écran de messages envoyés par les professeur qui les ont trahi. Le Irish Independent a découvert qu’un professeur de danse et un juge auraient même échangé des faveurs sexuelles contre de meilleures notes.

« Cela pourrait nuire à la réputation de la danse, mais la solution n’est pas d’étouffer l’affaire, plutôt de la résoudre, d’enquêter et de demander des comptes aux personnes concernées » - Leo Varadkar, ancien Premier ministre

Le CLRG a confié au média qu’il avait engagé un ancien juge de la Cour d’appel pour « surveiller et superviser une enquête immédiate sur ces questions. Ils auront entièrement et librement accès aux ressources et aux dossiers du CLRG ».

Leo Varadkar, ancien Premier ministre, a demandé que les allégations fassent l’objet d'une enquête approfondie, ajoutant que la réputation de cette danse extrêmement populaire et mondialement connue pourrait être menacée. « Cela pourrait potentiellement nuire à sa réputation, mais la solution n’est pas d’étouffer l’affaire, plutôt de la résoudre, d’enquêter et de demander des comptes aux personnes concernées », a-t-il déclaré.

Le CLRG a également déclaré qu’il était « regrettable que l’affaire ait été rendue publique », soulignant sa crainte qu’une médiatisation puisse compromettre l’enquête en cours sur cette affaire. « Nous sommes conscients des allégations contre un certain nombre de membres qui circulent sur les réseaux sociaux. Mais une allégation sans preuve reste une allégation ». 

Et l’organisme de conclure : « Toutes les plaintes adressées à Coiste Faire sont traitées en toute confidentialité jusqu’à l'enquête et les éventuelles mesures disciplinaires. Il est malheureux que quelqu’un ait choisi de rompre cette confidentialité, ce qui pourrait dissuader les plaintes relatives à ces allégations ou d’autres allégations d'actes répréhensibles à l’avenir. »

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