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Vice Blog

TOP 8 DES MORTS ROYALEMENT GROTESQUES

Felix Faure est mort en compagnie d'une pute. Il est le digne représentant de toute une série de chefs d'état qui depuis longtemps se plaisent à mourir dans des situations toutes plus fantasques les unes que les autres. Diplomée en histoire es-carolingiens et spécialiste des périodes médiévales et modernes, je vous offre ce top 8 qui prend la forme d'un cours d'histoire comme on aimerait en avoir eu plus souvent

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Charles
VIII l'Affable

Charlotte
de Savoie était féconde et donna six fils à
Louis VI. Dommage pour eux mais un seul d'entre eux survécu
pour succéder à son père. Charles VIII est sacré
roi en 1483. Après un règne sans intérêt
jusqu'en 1498 un événement sans précédent
secoue le château d'Amboise : distrait par on ne sait quoi,
Charles ne peut éviter un linteau de pierre placé trop
bas. Sa tête heurte violemment ce qu'on pourrait qualifier de
plafond et le pauvre homme âgé de 27 ans succombe à
ses blessures. Emmanuel, le photo editor, a suivit ses parents dans
l'interminable et très chiante visite du château
d'Amboise. Il m'a dit que l'une des principales attractions reste
cette trace dans la pierre montrant la violence du choc alors que le
guide prend un plaisir sadique à raconter ce qui restera à
jamais la mort la plus stupide de tous les temps.

Charles
VI le Fol 

Pendant
près de vingt huit ans, la France a été
gouvernée par un légume. Imagine le roi sur son trône
à deux doigts d'avaler sa langue, regardant une bande de
connards s'empaler pour diriger le royaume à sa place. C'est
ce qui s'est passé de 1393 à 1422. Tout commence le 5
août 1392, quand Charles, alors appelé le Bien Aimé,
tue de sang froid quatre de ses fidèles soldats, à la
suite d'une poussée de fièvre typhoïde. Le jeune
monarque ne se rappelle de rien mais la France se demande si il n'a
pas un sérieux pet au casque. Ça n'empêche pas la
cours d'assister un an après à un bal organisé
par un type qui a visiblement de gros problèmes
comportementaux. Accompagné de trois potes, Charles s'y pointe
déguisé en sauvage à plumes, une lumineuse idée
qui évidemment émanait de son cerveau dérangé.
Le duc d'Orléans, qui avait déjà largement
commencé la fête à la taverne, est intrigué
et en voulant découvrir qui se cache sous les masques avec une
torche, transforme les potes de Charles en petit feu de bois.
Traumatisme. Régence. Guerre de cent ans.

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Raoul

Dans
la catégorie rois oubliés, Raoul est en bonne place.
Piqure de rappel : Raoul est le fils de Richard II de Bourgogne dit
le justicier. C'était pas très bien parti au départ.
Raoul naît donc à l'abri d'une icône qui, on s'en doute, a
intentionnellement affublé son fils d'un prénom
disgracieux, s'assurant ainsi que sa descendance ne lui fasse pas
trop d'ombre. Sacré roi le 13 juillet 923 parce que personne
ne voulait voir Charles le Simple sur le trône, Raoul doit dès
les premières années de son règne faire face à
l'anarchie totale qui paralyse le royaume. Impuissant, les grands
vassaux le taxent immédiatement de petite fiotte. Sa mort est
à l'image de son triste règne : après treize ans
passés sur le trône, Raoul est terrassé par une
affreuse pédiculose corporelle, dévoré jusqu'à
la mort par les poux et les morpions.

Brunehilde,
reine des Francs

En
tant que princesse Wisigothe à la base, Brunehilde savait
qu'en prenant le titre de Reine des Francs elle se foutait dans la
merde toute seule. Brunehilde n'était pourtant pas conne et su
tirer profit de son physique pour pécho qui il fallait au
bon moment. C'est comme ça qu'en 592, cette femme de caractère
se retrouve à la tête de l'Austrasie et de la Burgondie,
mettant Chilpéric 1er, Mérovée et Gontran 1er à
l'amende, tout ça en une dizaine d'années. Mais c'était
sans compter sur Frédégonde, la diabolique concubine de
Chilpéric 1er et son diable de fils, Clotaire II, roi de
Neustrie. Lorgnant sur les terres de notre courageuse princesse, le
couple infernal la livre en pâture aux Meilleurs, embryons de ce
qui constituera quelques années plus tard l'horrible
aristocratie, et la pauvre est sauvagement exécutée.
D'abord promenée sur le dos d'un chameau, elle est ensuite
attachée par les cheveux et les mains à la queue d'un
cheval et traînée sur des centaines de mètres. Il ne restera rien de ce corps qui en avait fait fantasmer
plus d'un.

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Louis
XIV

« Tout est pourri,
sauf le cerveau ». C'est ce qu'on peut lire dans les
résultats de l'autopsie du roi Soleil, mort à l'âge
de 77 ans d'une gangrène fulgurante. Beaucoup moins classe que
tout ce que les suces-bites de Louis XIV pouvaient raconter à
son sujet. Là n'est pas la question. Attardons nous plutôt
sur un épisode fâcheux de la vie des fesses du monarque,
auquel les Sex Pistols rendent indirectement hommage. Là vous
vous dites « mais c'est quoi le putain de rapport entre le
cul de Louis XIV et Johnny Rotten ? ». Deux mots : fistule
anale, un petit chemin qui se creuse entre le canal anal et la peau,
le long duquel un liquide purulent se déverse. Opéré
par le talentueux Félix de Tassy, le roi s'en sort indemne. La
cour ne cache plus ses problèmes d'anus et la fistule devient
à la mode. Lully compose même un hymne à la gloire de cette
maladie de merde : God save the king. Tout s'éclaire.

Henri
II

 Réformes,
arts, nouveau monde, fils de François 1er…Henri II c'est la
Renaissance, un règne brillant, ponctué de victoire
armées, un truc bien. Tout excité à l'idée
de marier sa fille, il organise un tournois au cours duquel, tout
vieux qu'il est, il doit combattre contre le vigoureux Gabriel de
Montgomery. Le 30 juin 1559 sonne sont arrêt de mort : le
javelot du capitaine de ses armées se plante droit dans son
œil et Henri décède quelques jours plus tard dans
d'horribles souffrances. Jusqu'au bout ce mec aura incarné les
grandes heures de la Renaissance et jusqu'à sa mort cette
période lui aura collé à la peau. Nostradamus
qu'on ne présente plus avait en effet prévu cette fin et annoncée dans le 35ème quatrain de la première des
Centuries qui composent les légendaires Prophéties :

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« Le
lyon jeune le vieux surmontera, En champ bellique par singulier
duelle, Dans cage d'or les yeux luy crevera, Deux classes une,
puis mourir, mort cruelle. » Classe

.

Louis
III

Le
bègue. Donc déjà pas gâté. Couronné
en 879, son règne s'arrête brutalement en 882. Vous ne
devinerez jamais comment ce mec plutôt pas moche est mort. Oui. Il a été victime d'une branche d'arbre mal placée
et lui aussi s'est bêtement fracassé le crâne dans la fleur de l'âge. L'info en plus c'est que dans son cas,
l'Histoire sait par quoi le monarque fut distrait : Louis poursuivait
sur son destrier la fille d'un certain Germund qu'il avait
apparemment envie de connaître en profondeur.

Louis XI

« Avec
ses cuisses et ses jambes maigrichonnes, il n'avait, dès le
premier abord, rien de beau ni d'agréable. Pire encore :
si on le rencontrait en ignorant son identité, on pouvait le
prendre plus pour un bouffon ou pour un ivrogne, de toute façon
pour un individu de vile condition, que pour un roi ou un homme de
qualité ». C'est avec ces mots que Basin, évêque
pas sympa, décrit son roi, Louis XI. Hormis un eczéma
purulent, la goutte et quelques crises hémorroïdaires
féroces qui l'empêchaient de marcher, notre homme était
victime de terribles crises d'épilepsies qui l'obligeaient à
continuellement porter le chapeau pour amortir les chutes. Louis XI
est mort tout pourri mais ça lui aura au moins évité
d' assister à la tragique mort de son fils qui n'est autre que
Charles VIII.