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​Le joueur de Ligue 1 VICE Sports du week-end : Maxwell

On regrette déjà le latéral brésilien, à deux journées de la fin du championnat.

On est désormais à deux journées de la fin du championnat. Soit trois matches restants à voir jouer Maxwell dans notre très chère Ligue 1 (le PSG a un match en retard), puisque le contrat du Brésilien se termine le mois prochain. Voilà donc que son règne dans le couloir gauche du PSG touche à sa fin, et on le regrette déjà. A-t-on seulement apprécié à sa juste valeur le latéral brésilien pendant ses quatre saisons à Paris ?

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Son but de vendredi est là pour nous rappeler sa classe innée et, en même temps, c'est un peu un cadeau d'adieu. Ça commence par un ballon en profondeur de Zlatan, comme ça, un petit exter' sans pression, ça se poursuit par une remise de la poitrine de Cavani, et ça se termine par un enchaînement d'attaquant de pointe du Brésilien. Une feinte de corps, un petit pont en pleine surface sans effort, et une frappe du droit - son mauvais pied, faut-il le rappeler - qui fait barre rentrante. Le genre de but qui fait tweeter Karim Benzema.

Maxwell a tellement de classe qu'on pourrait croire qu'il joue en costume-cravate. Et comme tous les gentlemen footballeurs, il ne se fait remarquer que très rarement. Déjà parce qu'il occupe un poste sous-exposé médiatiquement. Latéral gauche, c'est presque pire que latéral droit, qui est, on le rappelle, le poste le moins sexy du football. Les arrières gauches ont pour eux la caractéristique d'être gauchers généralement, ce qui les classe un peu plus haut que leurs homologues de droite dans la hiérarchie des postes à occuper sur un terrain de foot.

Et Maxwell a apporté à son poste une classe naturelle et une régularité à toute épreuve depuis ses débuts en Europe à l'Ajax Amsterdam. On parle quand même d'un mec qui a gagné le titre national dans quatre pays différents et qui a eu la bonne idée de ne pas suivre Zlatan Ibrahimovic au Milan AC pour pouvoir, lui au moins, mettre une Ligue des champions dans sa vitrine perso. Le genre de mec qui parle cinq langues. Bon, et qui abrite les baptêmes chelous de ses coéquipiers dans sa piscine, comme celui de David Luiz en 2015.

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Bref, Maxwell nous a fait l'honneur de sa présence sur les pelouses de Lorient, Guingamp ou Troyes et on se rend compte seulement maintenant qu'il a toujours été là, depuis le début, à couvrir parfaitement son couloir, à toujours parfaitement se replacer, à adresser parfaitement des centres au millimètre, à marquer parfaitement ses deux ou trois buts par saison.

La figure du gendre idéal est souvent considérée comme ennuyeuse, comme manquant de fantaisie, engoncée dans ses bonnes manières. Notre cher Scherrer est là pour nous rappeler qu'on peut être propre sur soi et discret et aussi se sublimer en allant marquer des buts de génie de l'autre côté du terrain. Il l'a prouvé à Rennes le week-end dernier, il l'avait déjà montré en rentrant des frappes du droit de 25 mètres contre Lens, ou des lobs de chipie face à Montpellier.

Voilà donc qu'il repart sur la pointe des pieds, comme il est arrivé, peut-être pour encore suivre son compère Ibra dans ses nouvelles aventures. Et sans son but face à Rennes, on ne s'en serait rendu compte qu'en plein milieu de la saison prochaine, au moment de fustiger Kurzawa pour un énième replacement trop tardif, lui qui aime un peu trop la surface adverse. C'est pour cela, pour sa sobriété parsemée de coups de génie et pour nos regrets programmés, que Maxwell est le joueur VICE Sports du week-end.