Source via.
Vous vous êtes déjà demandé combien de gens il peut bien y avoir au paradis (ou en enfer, selon votre vision de l'humanité) ? Ou, pour poser la question de manière plus scientifique, combien de personnes sont mortes depuis que la race humaine existe ? D'après une estimation, ce total s'élèverait à environ 100.825.272.791 personnes, ce qu'on arrondira à 100 milliards par commodité.Carl Haub est chercheur au Population Reference Bureau, un organisme public qui étudie les tendances démographiques de la population mondiale. Depuis les années 80, il s'est lancé dans une étude qui remonte aux tout débuts de l'humanité, afin de compiler toutes les naissances survenues au fil des âges – ce qui fait de son étude la référence pour répondre à la question posée au début de cet article.Pour ce faire, le démographe s'est fondé sur des sources historiques concernant les taux de natalité rassemblées par le Census Bureau des Etats-Unis. En partant de l'hypothèse que la population mondiale avait connu une croissance à peu près constante jusque vers 1850 – en raison notamment des guerres et des famines – et en prenant comme point de départ l'an 50.000 av. J.-C. (qui marque approximativement la naissance de notre espèce), Haub a établi qu'en 2015, la Terre avait été foulée par un total de 108,2 milliards de personnes. En retranchant ses 7,4 milliards d'habitants actuels, on peut estimer que 100,8 milliards d'âmes peuplent en ce moment le paradis et/ou l'enfer.On peut également connaître, ainsi, la proportion entre les vivants et les morts ; les premiers représentent environ 6,8% du total. Autrement dit, pour chaque vivant, il existe 14 morts qui l'ont précédé sur Terre. Les choses pourraient toutefois évoluer dans le futur : la population mondiale risque d'atteindre les 9,7 milliards de personnes d'ici 2050, et le rapport chutera alors à 11 contre 1. Les moins de 35 ans auront donc en moyenne 3 fantômes de moins pour les hanter.En somme, et malgré l'absence d'informations véritablement détaillées, ce que l'on peut affirmer avec certitude, c'est que si vous êtes en train de lire cet article, vous appartenez à une minorité particulièrement bruyante : celle des vivants.