Boston Dynamics révolutionne la robotique à coups de crosse dans ses robots

Boston Dynamics, l'entreprise de robotique rachetée par Google en 2013 et responsable de quelques-uns des robots les plus innovants créés jusqu'ici (on pense notamment à ce robot-chien insensé, Spot, que la compagnie avait dévoilé l'an dernier), vient de publier sur YouTube une vidéo de démonstration de la nouvelle génération du robot ATLAS, initialement développé en collaboration avec DARPA, une agence de l'armée américaine. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le robot est aussi incroyable qu'il est flippant. C'est clairement une petite révolution à laquelle on assiste dans cette vidéo de 2'42.

Le robot, bipède contrairement aux modèles précédents, mesure 1,75m pour 82 kilos, ce qui en fait un beau bébé à taille humaine capable d'évoluer aussi bien en intérieur qu'à l'extérieur et de déplacer des objets (en l'occurrence, des boîtes) sans les faire tomber de manière ridicule, sauf quand un mec les lui fait tomber volontairement des mains à coups de crosse de hockey.

C'est là que réside la particularité des vidéos de démonstration de Boston Dynamics, qui sont souvent hyper déconneuses et comptabilisent à chaque fois plusieurs millions de vues : les mecs de la boîte ne peuvent pas s'empêcher de tester leurs robots en les lattant violemment pour prouver qu'ils sont résistants. Dans celle-ci, un type armé d'une crosse de hockey (vraiment) s'amuse donc d'abord à le forcer à ramasser ses pauvres cartons, avant de se décider tout bonnement à le frapper dans le dos avec un gros tube métallique pour qu'il tombe. Le jour où la guerre entre les robots et les humains en sera à son premier milliard de victimes, on saura comment tout a commencé.

Fort heureusement, le système hydraulique qui fait fonctionner le robot est tellement sophistiqué que celui-ci parvient à se relever par lui-même, quoique de manière un peu laborieuse et surtout franchement flippante. On dirait un peu certains robots aperçus dans Robocop ou dans Terminator, ce qui n'a rien de très rassurant. Je serais le mec avec la crosse, je ne suis pas sûr que je dormirais bien la nuit.

Surtout, avec ce robot humanoïde apparemment solide, autonome, discret et capable d'accomplir des tâches physiques relativement simples, une autre question revient, qui n'est plus « les robots vont-ils nous remplacer au travail ? » mais « quand les robots nous remplaceront-ils ? ». J'espère juste que ce pauvre ATLAS aura une prime de pénibilité et une bonne mutuelle, si tout le monde s'amuse à le défoncer comme ses concepteurs.