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Etats-Unis

Obama fait ses adieux : « Yes we did »

Le président Barack Obama a délivré son discours d'adieu ce mardi soir en défendant son bilan en tant que président et en prônant une ligne progressiste robuste en vue de la présidence Trump.

Le président Barack Obama a délivré son discours d'adieu ce mardi soir, en défendant son bilan en tant que président et en prônant une ligne progressiste robuste en vue de la présidence Trump.

À Chicago, point de départ de sa carrière politique, Obama s'est exprimé devant une foule acquise à sa cause qui chantait « Quatre ans de plus ! » à son arrivée sur scène. Le discours du président sonnait effectivement comme celui d'un candidat quand il a présenté un « nouveau pacte social » focalisé sur la promotion de la mobilité économique, l'accueil des immigrants latinos, le rejet de la discrimination contre les musulmans et l'amélioration des relations entre communautés.

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Le président sortant a assuré à ses partisans que « Oui, nous l'avons fait [Yes we did]. » Il a listé les réussites de ses deux mandats, dont la réforme de la santé, l'accord sur le nucléaire iranien, et l'ouverture de relations diplomatiques avec Cuba.

Mais, le véritable objectif d'Obama ce mardi soir était de parler de l'état de la démocratie américaine. En essayant d'expliquer comment Trump était parvenu au pouvoir, Obama a notamment évoqué les divisions qui existent en matière de revenus, de communautés et de partis.

Il a traité ces trois points en reprenant des arguments utilisés dans ses discours les plus célèbres, dont celui de 2004 à la convention démocrate et celui de 2008 à Philadelphie sur les questions raciales. Il a prôné l'empathie, a cité Atticus Finch, et a essayé de lister des réformes qui conviendraient à la fois aux démocrates et aux républicains. Malgré l'échec cuisant que représente l'avènement de Trump, Obama n'a pas changé sa ligne — celle qui lui avait permis d'accéder au Bureau ovale.

Des partisans d'Obama avant le discours. (Photo d'Alex Thompson / VICE News)

Tous les présidents américains n'ont pas fait de discours d'adieu. Mais parmi les plus mémorables, on retrouve celui de Dwight Eisenhower au cours duquel il alertait le peuple américain contre le « complexe militaro-industriel ». George Washington avait lui averti la nation sur le danger potentiel que représentaient les partis politiques.

Obama n'a pas lancé d'avertissement en tant que tel, mais il a demandé aux Américains d'être « des gardiens anxieux et jaloux de notre démocratie » et de « se lancer pleinement dans la reconstruction de nos institutions démocratiques ». Il n'a pas précisé si celles-ci avaient été détruites pendant ses mandats ou s'il n'avait pas réussi à les reconstruire à temps.

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Le vice-président, la famille du président (sauf sa fille Sacha), la plupart de son cabinet, son staff et de nombreux anciens conseillers étaient à Chicago pour assister au discours. Mais la victoire de Trump avait immanquablement tempéré l'enthousiasme des participants. Avant le début du discours, des spectateurs se demandaient si Trump serait un dictateur et entonnaient des chants entendus pendant la campagne.

Un membre du cabinet d'Obama ne savait pas trop quoi faire de cette soirée. Interrogé sur l'héritage d'Obama à l'orée de la présidence Trump, le secrétaire au logement et au développement urbain, Julian Castro, a simplement répondu à VICE News : « C'est trop tôt pour le dire. »


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