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L'explosion du météore de Tcheliabinsk, à travers les yeux d'un supercalculateur

Nous ne voulons pas connaître le même destin que les dinosaures. Pour y échapper, il nous faudra comprendre la dynamique des chutes de météorites.

Quand un astéroïde de 20 mètres de large s'est consumé dans le ciel de Chelyabinsk, en Russie, le 15 février 2013, il a provoqué une explosion dont l'onde de choc a été capturée en vidéo par des dashcams, des caméras de sécurité, et d'innombrables smartphones tendus à bout de bras par des passants fascinés. Pénétrant l'atmosphère à la vitesse de 20 kilomètres par seconde, l'objet de 10 000 tonnes a déchargé l'équivalent en énergie de 30 bombes nucléaires lorsqu'il a éclaté en mille morceaux, causant des blessures et des dommages matériels dans un rayon d'environ 100 km.

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Ce jeudi, la NASA a publié une simulation extrêmement fine de la rentrée de l'astéroïde dans l'atmosphère et de l'explosion qui a suivi, grâce au supercalculateur Pleaiades de l'Ames Research Center. La séquence a été conçue grâce au logiciel d'aérodynamique Cart3D, qui a permis de recréer la rentrée atmosphérique de l'objet et sa rapide détérioration grâce à un magnifique éventail de couleurs psychédéliques. Les derniers instants d'une roche de l'espace errante méritent bien toute cette mise en scène.

Tandis que l'astéroïde, représenté en gris, se profile dans le ciel, il est enveloppé par des couleurs oranges, jaunes et rouges qui représentent la naissance de l'onde de choc. Des fragments de matière se séparent du corps principal de la roche et s'effondrent sous la pression atmosphérique, jusqu'à ce que l'ensemble de l'astéroïde vole en éclat dans une vaste explosion.

Cette simulation a été conçue dans le cadre de l'Asteroid Threat Assessment Project (ATAP), un groupe de la NASA dont la mission est d'évaluer le risque d'impact et de développer des plans d'urgence en vue de futurs événements météoritiques.

Parce qu'il s'agit de la plus grosse explosion aérienne depuis Tunguska, en 1908, le météore de Chelyabinsk nous rappelle la nécessité absolue de construire des programmes de protection planétaire tels que ATAP. Personne ne veut subir le même sort que les dinosaures.