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alcoolisme

On leur interdit de picoler en ville ? Ils se construisent une île privée

Ces Néo-Zélandais y ont ensuite installé une table de pique-nique et des glacières afin de prendre un coup dans les « eaux internationales ».
Drew Schwartz
Brooklyn, US
Sandra  Proutry-Skrzypek
Paris, FR
Photo : David Saunders

La station balnéaire de Whangamata, en Nouvelle-Zélande, est depuis longtemps la destination phare de tous ceux qui veulent s’éclater le soir du réveillon. Pendant la période des fêtes, des milliers d’adolescents se réunissent pour boire, danser et regarder le feu d’artifice. Mais cette année, dans un souci de minimiser les débordements éthyliques potentiels, le conseil municipal a interdit la consommation de l’alcool dans les lieux publics – une loi qui a semble-t-il échoué à en décourager certains, puisqu’une bande d’amis rusés et déterminés a décidé d’ériger son propre sanctuaire alcoolisé au large des côtes.

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Selon la BBC, les fêtards ont passé la journée du 31 décembre à fabriquer, pendant la marée basse, une petite île de fortune au milieu d’un fleuve sur la péninsule de Coromandel, à l’aide d’un peu de sable, de coquillages et de planches de bois. Ils y ont ensuite installé une table de pique-nique et des glacières afin de se mettre une cuite dans les « eaux internationales » et éviter les flics.

« On a pensé qu’en étant sur notre propre île privée, la loi se heurterait à un flou juridique », a déclaré au TIME Leon Hayward, l’instigateur de ce projet.

Pendant que les moins créatifs d’entre nous traînaient des pieds dans un club sans grand intérêt, Hayward et sa troupe sirotaient tranquillement de l’alcool en pleine mer. Et à en croire le site néo-zélandais Stuff, ils ont fait du très bon boulot en construisant leur structure, étant donné qu’elle tenait toujours debout lundi matin. Une photo de leur réalisation, prise par un certain David Saunders, a été postée sur un groupe Facebook intitulé Tairua ChitChat! et a rapidement fait le tour d’Internet, rapporte la BBC.

Même les autorités locales ont salué la détermination et le savoir-faire du groupe. Quant à la maire du district de Thames-Coromandel, Sandra Goudie, elle s’est dite impressionnée par leur volonté inébranlable de picoler en public.

« Ils ont amusé tout le monde et n’ont fait de mal à personne, a-t-elle déclaré au TIME. Même si ce fleuve n’est en aucun cas international. »

Le groupe s’en est toutefois sorti sans se faire arrêter et sans recevoir d’amende. John Kelly, le chef de la police locale, qui n’avait pas eu vent de la petite création d’Hayward, s’est montré plutôt impressionné par cette nation insulaire improvisée.

« C’est une manière de penser créative, a-t-il déclaré à Stuff. Si j’avais été au courant, je me serais volontiers joint à eux. »

Drew Schwartz est sur Twitter.