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Music

Une interview 100 % sueur et machines avec Front 242

Le musicien américain Phase Fatale a rencontré les pionniers belges de l'EBM à Paris pour discuter de la folie des années 80, du drame des années 90 et du futur de la techno.

Front 242 ont-ils besoin de présentation ? Allez. Formés à Aarschot (partie wallonne de la Belgique) en 1981 par Daniel Bressanutti et Dirk Bergen, et très vite rejoints par Jean-Luc De Meyer et Patrick Codenys, le quatuor sort son premier album la même année, Geography, un disque non-identifié qui fait date dans le paysage électronique continental de l'époque. Dès 1983, Richard Jonckheere (alias Richard 23 et son look à la croisée de Max Max et de Taxi Driver) se rajoute à l'équation. Le groupe parachève alors son look de commando, livre des performances mêlant sueur et machines et signe une musique à la fois technoïde et violente jamais entendue auparavant, rebaptisée par leurs soins d'une appellation contrôlée : Electronic Body Music. Les Belges viennent de créer l'EBM. Incompris aux USA, diabolisés en France, Front 242 sortiront des turbo-classiques à la pelle (No Shuffle, Official Version, Front By Front) jusqu'en 1991, basculement dans la décennie de tous les possibles, celle qui verra le groupe sombrer dans des expérimentations ambient tribales qu'on préfère laisser sous silence. Ils referont surface à la fin des années 90 en revisitant leurs classiques à la sauce techno. Depuis, le groupe tourne toujours, même s'ils ont troqué leurs armures contre de l'équipement Quechua, et récupèrent chaque année de nouveaux fans déçus par l'univers chloroformé de la musique électronique.

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Hayden Payne alias Phase Fatale en fait partie. Le musicien new-yorkais ex-membre de Dream Affair et désormais basé à Berlin (qu'on vous avait déjà présenté ici) était au concert que Front 242 donnait vendredi dernier à La Machine du Moulin Rouge à Paris. Il en a profité pour choper Patrick Codenys en coulisse afin d'évoquer les débuts du groupe, leur traversée du désert et leur vision du monde de la musique.

Hayden Payne (Phase Fatale) : Tu peux commencer par te présenter ?
Patrick Codenys (Front 242) : Je m'appelle Patrick, je suis au clavier en live et je travaille aussi sur les productions.

Ok, moi c'est Hayden de Phase Fatale, je fais de la dark techno et je suis influencé par votre groupe depuis que je suis gamin.
On peut danser sur ta musique ?

Absolument ! Vous avez donné un super show ce soir. Ca m'a rappelé votre concert d'il y a 5 ans à Chicago.
On parle de quoi là au juste ? On parle de musique ?

De la musique et de l'industrie
Alors je peux aussi te poser des questions ?

Bien sûr, c'est comme un dialogue.
Tu parlais du show au Wax Trax Retrospectacle ?

Voilà. Aujourd'hui j'ai l'impression que ce que vous proposez en live est plus puissant.
Musicalement ? Vraiment ?

Oui, avant il y avait des moments d'accalmie dans vos lives, ce genre de choses.
Une production live est très différente de la production studio. En studio, tu peux vraiment avoir une précision chirurgicale et mettre des tonalités différentes dans tes morceaux alors qu'en live, tu dois aller au plus évident, et très souvent vers quelque chose de très brut et robuste car c'est ce qu'attendent les gens. C'est pour ça que je pense qu'en live, le son devient physique et organique. Sur un CD, le même son aurait pu paraître plus calculé, plus travaillé, comme quelque chose de plus conceptuel alors qu'en live, les gens sont en face de toi et tu te dois de communiquer. C'est vraiment différent. Je pense qu'aujourd'hui, le problème que rencontrent certains groupes, c'est qu'ils sont super bons en production mais ont du mal à interpréter ce qu'ils font, à donner un coté humain à leur musique pour pouvoir vraiment l'incarner.

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C'est difficile car depuis qu'on a commencé, il y a eu beaucoup de changements. Dans les années 80, les gens disaient que l'electro était quelque chose de morne, joué par des mecs comme Depeche Mode qui restaient statiques derrière leurs claviers. Ils ne se posaient même pas la question de savoir si la musique electro pouvait être robuste, musculaire ou physique. C'était quelque chose de très mathématique aux yeux des gens et en effet, c'était un peu le cas, car à l'époque les machines étaient vraiment dures à utiliser. Pour obtenir un son, il fallait faire des manœuvres très complexes. Aujourd'hui, on les utilise beaucoup plus simplement, il y a vraiment beaucoup de possibilités, voire même trop. Pour faire un album, je pense qu'il vaut mieux s'auto-limiter en utilisant trois ou quatre instruments et en les dosant. Quelque part, c'est important d'avoir son style donc plus tu réduis ta matière pour travailler, plus tu te forces à trouver des idées car tu n'es pas surchargé de choses, de machines.

En live souvent j'utilise juste une boîte à rythme, 2 synthés et un micro. J'essaye de simplifier les choses au maximum et de faire le maximum de choses seul. En studio, j'applique la même méthode, je limite mes choix. Quand tu as trop d'options tu peux te perdre.
Je me rappelle qu'à l'époque, on avait même des synthés pour faire les percus, donc pour avoir ta ligne de percussion, tes bruits blancs et tout le reste, il fallait utiliser le synthé. Aujourd'hui, on a 2000 boîtes à rythme différentes pour pouvoir faire ce qu'on veut. Quelque part, c'est plus difficile d'avoir une esthétique ou d'apporter un vrai concept. Ce qui est délicat c'est qu'aujourd'hui tu arrives vite à un résultat final, donc tu n'as pas vraiment le temps de repenser à ce que tu fais. Je pense qu'à cause de ça, on passe à coté de beaucoup d'artistes. Beaucoup de musiciens arrivent à un bon résultat mais les gens qui ont une vraie vision, un vrai point de vue artistique sont plus rares à trouver aujourd'hui. J'aimerais bien que les machines me fassent mentir.

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Ouais, je pense que quand on parle de concept, on parle aussi de l'atmosphère, du message que tu veux transmettre, etc. Avec les machines, tu as à peu près le même son mais il manque ce petit quelque chose. Pas forcément dans la manière dont le morceau sonne mais dans la manière dont il est amené. Ça a sûrement évolué avec le temps, mais qu'est-ce que vous aviez en tête au début ?
Quand on a commencé, on était maladroits bien sûr, on avait un peu de mal car les machines ne proposaient pas beaucoup de possibilités. On essayait de faire quelque chose qui ressemblait à de la musique mais qui n'en était pas totalement. Il faut écouter sa machine pour voir ce qu'elle a dans le ventre. Ce qu'on voulait c'était essayer de ne pas faire du son d'usine et produire des sons qui nous surprenaient nous-mêmes. Dans notre cas, ce qui est intéressant, c'est qu'en tant que Belges, on n'avait pas de références sur lesquelles se baser comme pouvaient en avoir les Anglais ou les Français. On n'était pas liés au rock, au blues, au jazz ou ce que tu veux. On pouvait se construire notre propre univers de toutes pièces. Aucun chemin à suivre, ni de règles préétablies.

Les machines étaient orphelines à l'époque. Quand tu avais un batteur, un chanteur et deux guitares, tu étais tout de suite classé dans les groupes rock. Avec un synthé, tu pouvais prendre la direction que tu voulais. Nous, on essayait de trouver des choses proches de nos racines. En Belgique, on connaissait le ciel gris, la pluie, donc notre musique était faite de touches obcures, de sensations assez sinistres. On fait la même chose que toi, on fait aussi de la dark music. Et c'était un concept parce qu'au début des années 80, l'electro n'était pas du tout accepté : la presse nous détestait, selon eux on ne faisait pas « de la musique ». À cause de ça, on a dû pousser le délire et on a développé cette image de militaires qui essayaient de forcer le court des choses. On a tenté de se faire notre place.

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Le concept qu'on voulait apporter combinait l'image et le son. Notre musique n'était pas vraiment acceptée donc on utilisait des images pour illustrer notre musique. Souvent c'est l'opposé, quand tu regardes un film, la musique complète l'image. Nous, c'était l'inverse. C'était quelque chose de propre aux années 80. Aujourd'hui, l'electro n'a plus le même statut, c'est un mouvement accepté de tous. Je me rappelle qu'à l'époque, aux States et en arrivant dans la pièce où un groupe de rock jouait presque tous les jours, le mec nous a dit « vous pouvez mettre vos percus ici si vous voulez. » On lui a répondu qu'on n'en avait pas. [rires] Puis il nous a dit « Vous pouvez brancher vos amplis de guitare ici si vous voulez. » Et on lui a dit « On n'a pas de guitare ». [rires] C'était assez difficile.

Aujourd'hui certains en ont marre de l'electro, mais à l'époque c'était vraiment quelque chose qu'on devait imposer. Faire de la musique aujourd'hui est plus difficile qu'avant. Avant, techniquement, c'était plus difficile mais aujourd'hui le marché est tellement vaste, il y a tellement de groupes et de possibilités…

Le plus gros défi aujourd'hui est de se différencier pour sortir du lot, donc d'un côté il faut être super extrême et avoir une image qui rende ta musique unique et qui fasse de toi quelqu'un d'unique. J'essaie toujours de trouver un moyen d'être extrême pour que les gens m'écoutent.
C'est vrai que la musique doit avoir ce côté extrême, pour se démarquer, mais il faut aussi être têtu pour montrer que tu crois en ce que tu fais et que tu continueras. Il faut garder une certaine éthique. S'il y a bien quelque chose d'important dans notre carrière, enfin pour moi, c'est de pouvoir me lever, me regarder dans le miroir et me dire « ok, je continue à me plaire dans la musique sans me vendre ». À une période, quand on bossait avec Sony, c'était toujours la guerre. Ils envoyaient des mecs des USA pour venir vérifier nos lyrics. Un moment, on leur a clairement dit : « allez vous faire mettre ! » On a fait deux albums avec eux, car c'était dans le contrat, mais signer en major a sûrement été la pire décision qu'on ait prise à nos débuts. Il faut toujours croire en l'underground, c'est la base de tout, c'est de là que vient la musique, c'est de là que vient la création et tout ce qui est avant-gardiste. Pour moi tout, vient de là.

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Ouais et tu peux gagner ta vie en restant underground. Les gens pensent que tu vas devenir pauvre, mais c'est juste un autre délire.
Ca dépend de ton mode de vie aussi. Si t'es heureux avec une petite voiture et un groupe « normal » alors tu n'as pas besoin de plus. Si tu prends plaisir à faire de la musique alors tu n'as besoin de rien d'autre. Si tu veux habiter à L.A. dans une grosse villa avec piscine, ce sera plus difficile…

J'ai l'impression que pendant des années les gens ont oublié l'influence que vous avez eu sur la techno et que maintenant ils y reviennent.
Les DJ's qui passent la musique des autres doivent tout réapprendre depuis le début quand ils doivent faire leur propre musique. Quand tu commences avec le b.a.-ba de la musique, tu commences avec l'analogique, des séquences simples et stupides et voilà, tu es « old school ». Certaines groupes sont plus sophistiquées que d'autres, mais je suis toujours surpris quand un DJ passe un truc simple avec une ligne de percussion et que tout le monde autour est là : « Ok, il a le truc! » [rires] Il en faut plus que ça, tu vois ? C'est plus compliqué que ça la musique, là, c'est sans grand intérêt, c'est trop brut. Comme ce soir, j'étais surpris de voir qu'il y avait une sorte de pogo. C'était bizarre.

C'était « old school ».
Ouais, c'était super old-school. Les gens ont besoin de traditions. J'ai vécu l'époque punk. Quand tu allais à un concert, tu savais que ça finirait en pogo et que tu en sortirais la gueule en sang, tu savais que le groupe allait te cracher dessus en jouant mais tu payais pour ça ! [rires] Mais le truc c'est que tu étais un vrai acteur dans tout ça. On avait tous un rôle, autant que le groupe sur scène. Il y avait une vraie relation, c'était un engagement de part et d'autre et je pense que le public d'aujourd'hui devrait être plus actif. Je regrette vraiment cette époque pour ça. Très souvent en concert, tu as des mecs qui sont juste là pour regarder et te sortent « ouais, c'est pas mal, j'ai connu mieux ». Mais ça ne sert à rien, il faut être a fond avec le groupe sinon ça ne sert à rien.

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Quand j'ai vu le bordel ce soir, je me suis mis un peu en retrait, pour ne pas péter les disques que j'avais dans mon sac.
Je me rappelle, il n'y a pas si longtemps, on a joué à Santiago au Chili, Richard était en train de chanter, et un gars s'amusait à lui cracher sa bière dessus. Richard a couru et sauté de la scène pour allumer le mec comme dans les films de kung-fu. Et Richy a 52 ans ! [rires] Mais ça fait partie du live, il y a une vraie interaction.

Front 242 en tenue de soirée dans les années 80

Qu'est ce qui a le plus changé entre vos débuts et maintenant ?
Pour être honnête, ce qui était cool dans les 80's, c'est que le début de la décennie correspondait à la naissance des synthés. Ca existait déjà avant mais on pouvait subitement en avoir un pour 300 balles ce qui n'était pas possible avant. Les synthés coûtaient une blinde. Au début des années 80, quand leur prix a commencé à baisser, beaucoup de gens en ont achetés.

Il faut aussi savoir qu'en Belgique, il n'y avait pas de « marché musical », en Angleterre ou aux USA, si tu mettais une annonce dans le journal pour former un groupe, le lendemain tu avais 100 batteurs qui venaient frapper à ta porte et tu n'avais plus qu'à choisir. On n'avait pas ça en Belgique et les gens commençaient la musique de leur propre gré et se disaient « Ok, je n'ai pas de batteur, pas grave, je vais prendre une boite à rythme. Je n'ai pas de bassiste non plus, tant pis, je vais trouver une machine qui me fera ma ligne de basse. » On a commencé à faire de la musique avec ces machines et comme je l'ai dit, on n'était pas forcément à l'aise, c'était difficile car les machines ne nous permettaient pas de tout faire. Quand on écoutait ce que proposaient d'autres gars on se demandait « mais putain, qu'est-ce que ces mecs essayent de faire ? » Mais en même temps, les gens s'y intéressaient de près et les labels ne savaient pas comment gérer tout ça. Ils avaient plein de groupes à disposition mais ne savaient pas comment les gérer et les faire rentrer sur le marché.

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Il y avait toujours des groupes comme U2 et tout, mais des tas de mecs s'amusaient avec ces machines et proposaient une musique qui ne ressemblait ni au rock ni à rien du tout. Les gens aimaient ça et les labels ne savaient vraiment pas quoi faire. Dans les années 90, les gros labels ont compris ce qu'était l'electro et dans la foulée, des gens comme Underworld, Chemical Brothers, The Prodigy et plein d'autre artistes comme Prince ou Madonna. Mais pour nous c'était un vrai désastre. Les années 90 ont été terribles pour nous. La plupart des groupes des 80's n'ont pas survécu aux 90's car tout est devenu trop commercial. Après les années 2000, les gens ont commencé à se dire « ok, on devrait peut-être revenir sur ce qui se passait dans les années 80. » C'était une époque super créative. L'industrie musicale a beaucoup à voir dans tout ça.

Patrick Codenys lors d'un set en diable en 2010

Tu penses que le fait que ce soit devenue une musique plus industrialisée, plus rythmée, faite pour danser, un peu plus agressive aussi, a un lien avec l'atmosphère et le climat politique ?
C'est aussi dû à Internet. Dans les années 80, on avait des positions politiques. L'ennemi, à l'époque, c'était l'industrie musicale, le gouvernement, les groupes terroristes européens. On savait contre qui on luttait. Si je devais me battre contre quelque chose aujourd'hui, ce serait contre le web. Je me posais la question la dernière fois : comment je m'y prendrai pour être underground en 2015 ? C'est quasi impossible ! Tu essayes de créer un mythe ou un truc spécial mais presque instantanément, les gens ont tout sur leur iPhone et peu importe ce que tu fais, t'es sur YouTube le lendemain.

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C'est donc beaucoup plus difficile de créer du mythe aujourd'hui, et d'être vraiment underground. Être anonyme est également impossible. Avant même que tu t'engages dans une guérilla, que tu t'étiquettes rebelle et que tu te dresses contre quelque chose, le système va récupérer tout ça et t'en empêcher. C'est très dur pour moi, j'ai toujours aimé l'underground, pour moi c'est la base de tout. Il faut trouver un moyen pour ne pas être absorbé par ce monde, il faut trouver un moyen de se différencier et de personnaliser sa musique pour ne pas simplement être un nouveau mec de passage sur YouTube. Mais c'est très difficile aujourd'hui.

Ouais, tu ne peux pas non plus trop te démarquer aux risques de passer à la trappe.
C'est pour ça que les lives sont d'autant plus intéressants. Ça te permet d'apporter ta touche personnelle et de te sentir vivant, ce qui n'est pas possible sur Internet. Si tu fait 5 morceaux que tu balances sur la toile et tu te dis « Wouah, 5 000 personnes ont écouté ce que je fais » et qu'ensuite tu fais un concert et qu'il y a 20 personnes, tu te rends compte qu'Internet ne reflète pas la réalité. C'est du fake. C'est un peu comme vouloir se battre contre le capitalisme. Les mouvements comme « Podemos » en Espagne ou en Grèce, sont le signe que les gens cherchent à vivre différemment. Tu parlais de ces jeunes qui ont besoin de revenir à quelque chose de vrai et concret, eh bien je pense que faire ressentir des choses, c'est le prochain challenge. Aujourd'hui, tout passe par les écrans. On peut voir, sentir, toucher, entendre, goûter, on a tous ces sens mais on en revient toujours à la même chose.

Comme dans le métro quand tu vois un mec complètement paumé parce qu'il n'a plus de batterie ou de réseau.
La musique qu'on propose est une chose à laquelle les gens peuvent se lier, car ce qu'on propose n'est pas juste du digital.

Oui, il y a quelque chose de spirituel derrière tout ça.
Je pense que c'est un des rôles de l'artiste aujourd'hui, ce n'est pas simplement de se fondre dans la masse. Comme on l'a dit tout à l'heure, faire un morceau actuellement est facile, mais ce qui l'est moins est d'avoir une vraie force, une vraie puissance qui ressort de ce que tu fais tout en proposant une vision particulière. Très souvent, on voit de bons groupes faire un album et après, plus rien. Un concept c'est quelque chose sur lequel tu travailles pendant 10/20 ans, c'est toute une vision.

Un peu comme ce que vous avez fait ce soir en jouant des morceaux de vos débuts puis des choses plus récentes. Tout au long du concert les gens ont appréciés.
Il y a une continuité dans tout ça. Ça permet aux gens de rêver, en étant dans le mood du morceau. À l'époque, on a énormément travaillé sur ces morceaux. Les machines ne nous ont pas rendues la tâche facile. Ce qui est important c'est que toute la sueur, tout le travail qu'on a mis dans ces morceaux est toujours ancré aujourd'hui. C'est quelque chose qui nous suit et qu'on ressent dans les titres. Néanmoins, nous ne sommes toujours pas un « gros groupe », on rassemble 7000 personnes, peut-être plus, mais on est toujours restés underground. On ne joue pas dans des stades, dans des arenas, et ça nous va, enfin à moi en tout cas. Je pense même que c'est mieux comme ça car ça te permet de rester concentré sur ce que tu veux faire. Si j'ai un autre conseil à donner c'est de ne jamais regarder en arrière, et toujours aller de l'avant.

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