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Music

Lust For Youth sont fascinés par le sport, même s’ils n’en font pas

Lance Armstrong, Eric Cantona, New Order : voilà la recette de leur nouvel album.

Depuis 2009, le projet suédo-danois

Lust For Youth

refroidit la sphère indie à coups de cassettes bruitistes et de tubes engagés contre toute forme de divertissement. Mais il y a peu, ils ont vu une lumière dans l'obscurité. Le changement qui s'était déjà amorcé sur leur précédent album,

Perfect View

, s'est confirmé depuis l'arrivée d'un nouveau membre à la guitare, Malthe, et l'annonce de leur futur album, toujours sur

Publicité

Sacred Bones Records

,

International

.

On vous en avait parlé ici

, vous avez déjà dû l'écouter une trentaine de fois, et c'est bien normal. Il sortira le 10 juin, mais est-ce que les dates de sortie ont encore un sens depuis que Richard Berry a inventé Internet en 1985 ? J'ai passé une heure dans l'herbe avec eux (n'imaginez rien) à l'occasion du concert qu'ils donnaient à l'Espace B en compagnie de Rendez-Vous vendredi dernier. Loke Rahbeke ayant dû annuler sa venue, ils étaient réduit à un binôme, Hannes Norvide (chant/synthé) et Malthe Fisher (guitare). On a discuté de foot, de musique et de villes d'Europe.

Noisey : C’est votre premier concert à Paris, et en France aussi d’ailleurs, vous vous attendiez à quoi avant d’arriver ?

Hannes :

En fait, on devait prendre un avion plus tôt pour pouvoir se balader mais on l’a loupé. C’est la seule chose que j’attendais.

Malthe :

Ouais. Moi je suis déjà venu plusieurs fois avant, six fois je crois.

Hannes :

J’avais déjà visité Paris aussi mais à 11 ans, avec ma famille, ça compte pas. On a échangé avec quelqu’un du groupe Rendez-Vous. Et ils voulaient vraiment faire la fête.

Malthe :

Mais demain on a un avion tôt le matin donc bon. Mais j’aime bien Paris, Belleville, les endroits touristiques aussi. Même si la dernière fois que je suis venu, j’avais réservé un hôtel dans le Marais et je me suis fait braquer par des voyous… Ils m’ont pris tout mon argent… C’était pas des pickpockets hein, le mec avait un couteau…

Publicité

Ah ouais, bon souvenir. Bienvenue à Paris !

Malthe :

Je fanfaronnais dans la rue, en pleine nuit, j’étais saoul, c’était assez débile…

Bon, je vais vous poser des questions sur les titres de votre prochain album, vous allez me dire si je me trompe.

1. « Epoetin Alfa »

Malthe :

C'est une chanson sur Lance Armstrong.

Oh, sur le dopage ?

Malthe :

On peut dire ça.

Hannes :

C’est plus un morceau sur le mensonge, le manque de loyauté… Et sur la glorification aussi. On l’a vu témoigner dans des dizaines de magazines, au sujet de ses accusations de dopage… Et il a fini par s’excuser et dire qu’il était désolé…

2. « Illume »

Le clip de ce morceau a été tourné à Mexico, c’est ça ?

Hannes :

Non, à Los Angeles. On y est allé avec Loke, pour une date unique, mais les billets ont été réservés avant que Malthe ne rejoigne le groupe, alors il n’a pas pu venir. Notre pote Cali a voulu tourner une vidéo, son idée, c’était qu’on soit habillé dans un style années 40, en se promenant dans L.A.

Malthe :

Mais c’est vrai que ça ressemble à Mexico. Et eux ressemblent à des barons de la drogue !

3. « Ultras »

C’est un morceau sur le foot ? Est-ce qu’on peut parler de foot même si ni le Danemark ni la Suède ne sont qualifiés pour la Coupe du Monde ?

Hannes :

Non, en fait c’était juste un titre provisoire. Loke a toujours voulu utiliser le terme « Ultras », il le trouve fascinant, et il s’est mis à bricoler sur des machines assez extrêmes…

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Malthe :

On utilise des titres provisoires pour les morceaux quand on bosse dessus. Et finalement les titres restent, même s’ils ne sont pas vraiment en rapport avec la chanson.

Hannes :

Il ne faut pas penser à « ultras » en terme de hooliganisme. Ici c’est relatif à l’instrumentation. Mais à part ça, oui, on a tous les deux jouer au football quand on était jeunes. J’ai joué pendant des années, mais je n’ai jamais vraiment suivi le truc.

Malthe :

Moi j’étais vraiment à fond gamin. Je crois que le Danemark a joué contre la Suède cette semaine, on ne connaît même pas le résultat.

Hannes :

Vu qu’on ne joue pas au Mondial, on joue l’un contre l’autre !

Vous allez supporter qui alors ?

Malthe :

Bonne question. J’étais fan de l’AC Milan avant, donc peut-être que je vais supporter l’Italie.

Tu crois qu’ils vont gagner ?

Hannes :

Non.

Malthe :

Je ne sais pas. J’ai pas trop regardé les sélections des équipes. Tu penses que la France va gagner ?

Non.

Hannes :

Mais tu espères !

Malthe :

Ca va surement être très dur.

Il paraît que la Belgique est forte…

Malthe :

La Belgique ?! Je ne savais même pas qu’ils étaient qualifiés.

Hannes :

Je n’ai jamais associé Belgique et football dans une même phrase !

Hannes mîme un ballon de foot, ce qui laisse Malthe perplexe.

4. « New Boys »

Vous avez quel âge les gars ? Vous étudiez toujours ?

Malthe :

31 ans. J’étudie la musique.

Hannes :

26. Moi je suis serveur dans un café.

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Et Loke ?

Hannes :

Il faisait la plonge dans un restaurant, mais il n’y allait jamais. Il appelait toujours pour dire qu’il était malade. Puis on voyageait beaucoup aussi. Alors ils l’ont viré.

Malthe :

Loke a aussi son label, Posh Isolation.

5. « Lungomare »

Vous avez une relation particulière avec l’Italie, non ?

Hannes :

La première fois que j’ai joué en dehors de la Suède, c’était lors d’une tournée en Italie. J’y suis allé plusieurs fois, j’aime beaucoup la culture, les villes de là-bas, c’est tellement différent de la Suède. Agressif dans le bon sens du terme. Tout le monde est dehors. Tu as l’impression que les gens se battent quand ils discutent alors qu’ils parlent d’un truc très normal, c’est assez fascinant.

Malthe :

C’est exotique. Ca n’arrive jamais au Danemark ça, à part quand les gens sont vraiment bourrés.

Vous vivez tous à Copenhague ?

Malthe :

Ouais. C’est une ville bien plus sûre, ça n’a rien à voir, c’est comme un grand village, tu fais du vélo et les gens sont heureux… Il doit y avoir plus de confort qu’ailleurs j’imagine. Il n’y a pas de danger.

Ouais, c’est ce que j’avais ressenti en y allant. C’est quoi votre pire souvenir de concert ?

Malthe :

Je suis dans le groupe depuis septembre, donc je ne peux pas vraiment te dire.

Hannes :

Une fois, on a joué dans une cave à Los Angeles, et le gars qui organisait le concert nous avait dit qu’il apporterait une bonne sono et en fait c’était un ampli basse et le son était horrible. Complètement inaudible, tu avais juste un bourdonnement. Ca jouait très fort mais c’était n’importe quoi. On a dû arrêter dès le deuxième morceau. Notre pote Antwon a fait un concert rap après nous, et c’était hyper bien. Et puis les flics sont arrivés. C’est à la fois un bon et un mauvais souvenir.

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6. « Armida »

Me dites-pas que vous aimez l’opéra.

Malthe :

Ouais, il y a un opéra du même nom, mais si je me rappelle bien ça se réfère à un personnage de la mythologie, une magicienne. Aucun de nous n’a écrit les lyrics de cette chanson, c’est une fille qui chante et Loke a fait la musique.

Hannes :

Je crois que Loke l’a écrite en fait.

D’ailleurs, il y avait une fille dans la première mouture de Lust For Youth.

Hannes :

Ouais, c’était mon ex-petite amie.

Ok, c’est pour ça qu’elle est partie.

Hannes:

Ouais !

Malthe :

Haha. Cette fille qui chante là, c’est une pote à nous, elle s’appelle Soho. Quand on était au studio, les gens passaient sans cesse nous voir, donc ça s’est fait comme ça.

Henri Lloyd, Fred Perry, YSL, what else ?

7. « After Touch »

C’est encore en rapport avec les synthétiseurs, c’est ça ?

Malthe :

Ouais, quand tu commences un nouveau morceau, au moment d’entamer la session, tu vois un clavier qui traîne et tu tapes un truc dessus… Celui du studio n’avait pas la fonction

aftertouch

, mais l’idée m’est venue ensuite.

Vous êtes plutôt New Order ou Depeche Mode ?

Hannes :

New Order.

Malthe :

Moi, Depeche Mode.

Je vois que vous avez déjà choisi votre camp.

Malthe :

J’aime les chansons de Depeche Mode, je pense qu’ils ont un son plus spécifique, leur musique est plus sophistiquée… mais j’aime beaucoup New Order aussi, même si je trouve qu’ils sonnent moins, comment dire, moins professionnel…

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Hannes :

Ils sont plus honnêtes.

Malthe :

Haha ouais, New Order sont plus naïfs, et c’est bien aussi.

Hannes :

Je crois qu’ils ont un éventail plus large aussi.

Malthe :

Un éventail plus large ?

Hannes :

Ouais, leur carrière est assez dingue, ils ont commencé comme une sorte de groupe goth, puis ils sont devenus super-commerciaux, lumineux… J’aime ça.

8. « Basorexia »

Malthe :

C’est la dernière chanson qu’on a enregistrée, en rentrant du Japon.

Hannes :

On a mis un sample d’une fille suédoise, qui parle en suédois, elle s’adresse à un garçon et lui demande de rester, en le suppliant, parce qu’elle se sent seule. Un pote à nous a reposté cette photo sur Instagram qui disait « Extreme urge to kiss someone » et on trouvait l’association chouette.

9. « Running »

Tout le monde court et/ou porte des running à Paris, c’est infernal.

Malthe :

Ouais, je crois qu’on est un peu fascinés par le sport, même si aucun de nous n’en fait. Comme le truc sur Lance Armstrong, l’artwork de la pochette peut renvoyer à un logo sportif aussi… L’esthétique du sport nous intéresse beaucoup. Mais sur ce morceau, il n’est pas question de course à proprement parler.

Hannes :

Il s’agit plutôt de courir dans le sens être perdu, tourner en rond, être saoul et déambuler…



Depuis 2009, le projet suédo-danois

Lust For Youth

refroidit la sphère indie à coups de cassettes bruitistes et de tubes engagés contre toute forme de divertissement. Mais il y a peu, ils ont vu une lumière dans l'obscurité. Le changement qui s'était déjà amorcé sur leur précédent album,

Perfect View

, s'est confirmé depuis l'arrivée d'un nouveau membre à la guitare, Malthe, et l'annonce de leur futur album, toujours sur

Sacred Bones Records

,

International

.

On vous en avait parlé ici

, vous avez déjà dû l'écouter une trentaine de fois, et c'est bien normal. Il sortira le 10 juin, mais est-ce que les dates de sortie ont encore un sens depuis que Richard Berry a inventé Internet en 1985 ? J'ai passé une heure dans l'herbe avec eux (n'imaginez rien) à l'occasion du concert qu'ils donnaient à l'Espace B en compagnie de Rendez-Vous vendredi dernier. Loke Rahbeke ayant dû annuler sa venue, ils étaient réduit à un binôme, Hannes Norvide (chant/synthé) et Malthe Fisher (guitare). On a discuté de foot, de musique et de villes d'Europe.




Noisey : C’est votre premier concert à Paris, et en France aussi d’ailleurs, vous vous attendiez à quoi avant d’arriver ?
Hannes :

En fait, on devait prendre un avion plus tôt pour pouvoir se balader mais on l’a loupé. C’est la seule chose que j’attendais.


Malthe :

Ouais. Moi je suis déjà venu plusieurs fois avant, six fois je crois.


Hannes :

J’avais déjà visité Paris aussi mais à 11 ans, avec ma famille, ça compte pas. On a échangé avec quelqu’un du groupe Rendez-Vous. Et ils voulaient vraiment faire la fête.


Malthe :

Mais demain on a un avion tôt le matin donc bon. Mais j’aime bien Paris, Belleville, les endroits touristiques aussi. Même si la dernière fois que je suis venu, j’avais réservé un hôtel dans le Marais et je me suis fait braquer par des voyous... Ils m’ont pris tout mon argent… C’était pas des pickpockets hein, le mec avait un couteau…



Ah ouais, bon souvenir. Bienvenue à Paris !
Malthe :

Je fanfaronnais dans la rue, en pleine nuit, j’étais saoul, c’était assez débile…





Bon, je vais vous poser des questions sur les titres de votre prochain album, vous allez me dire si je me trompe.

1. « Epoetin Alfa »
Malthe :

C'est une chanson sur Lance Armstrong.



Oh, sur le dopage ?
Malthe :

On peut dire ça.


Hannes :

C’est plus un morceau sur le mensonge, le manque de loyauté… Et sur la glorification aussi. On l’a vu témoigner dans des dizaines de magazines, au sujet de ses accusations de dopage... Et il a fini par s’excuser et dire qu’il était désolé…



2. « Illume »
Le clip de ce morceau a été tourné à Mexico, c’est ça ?
Hannes :

Non, à Los Angeles. On y est allé avec Loke, pour une date unique, mais les billets ont été réservés avant que Malthe ne rejoigne le groupe, alors il n’a pas pu venir. Notre pote Cali a voulu tourner une vidéo, son idée, c’était qu’on soit habillé dans un style années 40, en se promenant dans L.A.


Malthe :

Mais c’est vrai que ça ressemble à Mexico. Et eux ressemblent à des barons de la drogue !



3. « Ultras »
C’est un morceau sur le foot ? Est-ce qu’on peut parler de foot même si ni le Danemark ni la Suède ne sont qualifiés pour la Coupe du Monde ?
Hannes :

Non, en fait c’était juste un titre provisoire. Loke a toujours voulu utiliser le terme « Ultras », il le trouve fascinant, et il s’est mis à bricoler sur des machines assez extrêmes…


Malthe :

On utilise des titres provisoires pour les morceaux quand on bosse dessus. Et finalement les titres restent, même s’ils ne sont pas vraiment en rapport avec la chanson.


Hannes :

Il ne faut pas penser à « ultras » en terme de hooliganisme. Ici c’est relatif à l’instrumentation. Mais à part ça, oui, on a tous les deux jouer au football quand on était jeunes. J’ai joué pendant des années, mais je n’ai jamais vraiment suivi le truc.


Malthe :

Moi j’étais vraiment à fond gamin. Je crois que le Danemark a joué contre la Suède cette semaine, on ne connaît même pas le résultat.


Hannes :

Vu qu’on ne joue pas au Mondial, on joue l’un contre l’autre !



Vous allez supporter qui alors ?
Malthe :

Bonne question. J’étais fan de l’AC Milan avant, donc peut-être que je vais supporter l’Italie.



Tu crois qu’ils vont gagner ?
Hannes :

Non.


Malthe :

Je ne sais pas. J’ai pas trop regardé les sélections des équipes. Tu penses que la France va gagner ?



Non.
Hannes :

Mais tu espères !


Malthe :

Ca va surement être très dur.



Il paraît que la Belgique est forte...
Malthe :

La Belgique ?! Je ne savais même pas qu’ils étaient qualifiés.


Hannes :

Je n’ai jamais associé Belgique et football dans une même phrase !




Hannes mîme un ballon de foot, ce qui laisse Malthe perplexe.

4. « New Boys »
Vous avez quel âge les gars ? Vous étudiez toujours ?
Malthe :

31 ans. J’étudie la musique.


Hannes :

26. Moi je suis serveur dans un café.



Et Loke ?
Hannes :

Il faisait la plonge dans un restaurant, mais il n’y allait jamais. Il appelait toujours pour dire qu’il était malade. Puis on voyageait beaucoup aussi. Alors ils l’ont viré.


Malthe :

Loke a aussi son label, Posh Isolation.



5. « Lungomare »
Vous avez une relation particulière avec l’Italie, non ?
Hannes :

La première fois que j’ai joué en dehors de la Suède, c’était lors d’une tournée en Italie. J’y suis allé plusieurs fois, j’aime beaucoup la culture, les villes de là-bas, c’est tellement différent de la Suède. Agressif dans le bon sens du terme. Tout le monde est dehors. Tu as l’impression que les gens se battent quand ils discutent alors qu’ils parlent d’un truc très normal, c’est assez fascinant.


Malthe :

C’est exotique. Ca n’arrive jamais au Danemark ça, à part quand les gens sont vraiment bourrés.



Vous vivez tous à Copenhague ?
Malthe :

Ouais. C’est une ville bien plus sûre, ça n’a rien à voir, c’est comme un grand village, tu fais du vélo et les gens sont heureux… Il doit y avoir plus de confort qu’ailleurs j’imagine. Il n’y a pas de danger.



Ouais, c’est ce que j’avais ressenti en y allant. C’est quoi votre pire souvenir de concert ?
Malthe :

Je suis dans le groupe depuis septembre, donc je ne peux pas vraiment te dire.


Hannes :

Une fois, on a joué dans une cave à Los Angeles, et le gars qui organisait le concert nous avait dit qu’il apporterait une bonne sono et en fait c’était un ampli basse et le son était horrible. Complètement inaudible, tu avais juste un bourdonnement. Ca jouait très fort mais c’était n’importe quoi. On a dû arrêter dès le deuxième morceau. Notre pote Antwon a fait un concert rap après nous, et c’était hyper bien. Et puis les flics sont arrivés. C’est à la fois un bon et un mauvais souvenir.



6. « Armida »
Me dites-pas que vous aimez l’opéra.
Malthe :

Ouais, il y a un opéra du même nom, mais si je me rappelle bien ça se réfère à un personnage de la mythologie, une magicienne. Aucun de nous n’a écrit les lyrics de cette chanson, c’est une fille qui chante et Loke a fait la musique.


Hannes :

Je crois que Loke l’a écrite en fait.



D’ailleurs, il y avait une fille dans la première mouture de Lust For Youth.
Hannes :

Ouais, c’était mon ex-petite amie.



Ok, c’est pour ça qu’elle est partie.
Hannes:

Ouais !


Malthe :

Haha. Cette fille qui chante là, c’est une pote à nous, elle s’appelle Soho. Quand on était au studio, les gens passaient sans cesse nous voir, donc ça s’est fait comme ça.




Henri Lloyd, Fred Perry, YSL, what else ?

7. « After Touch »
C’est encore en rapport avec les synthétiseurs, c’est ça ?
Malthe :

Ouais, quand tu commences un nouveau morceau, au moment d’entamer la session, tu vois un clavier qui traîne et tu tapes un truc dessus… Celui du studio n’avait pas la fonction

aftertouch

, mais l’idée m’est venue ensuite.



Vous êtes plutôt New Order ou Depeche Mode ?
Hannes :

New Order.


Malthe :

Moi, Depeche Mode.



Je vois que vous avez déjà choisi votre camp.
Malthe :

J’aime les chansons de Depeche Mode, je pense qu’ils ont un son plus spécifique, leur musique est plus sophistiquée… mais j’aime beaucoup New Order aussi, même si je trouve qu’ils sonnent moins, comment dire, moins professionnel…


Hannes :

Ils sont plus honnêtes.


Malthe :

Haha ouais, New Order sont plus naïfs, et c’est bien aussi.


Hannes :

Je crois qu’ils ont un éventail plus large aussi.


Malthe :

Un éventail plus large ?


Hannes :

Ouais, leur carrière est assez dingue, ils ont commencé comme une sorte de groupe goth, puis ils sont devenus super-commerciaux, lumineux… J’aime ça.



8. « Basorexia »
Malthe :

C’est la dernière chanson qu’on a enregistrée, en rentrant du Japon.


Hannes :

On a mis un sample d’une fille suédoise, qui parle en suédois, elle s’adresse à un garçon et lui demande de rester, en le suppliant, parce qu’elle se sent seule. Un pote à nous a reposté cette photo sur Instagram qui disait « Extreme urge to kiss someone » et on trouvait l’association chouette.



9. « Running »
Tout le monde court et/ou porte des running à Paris, c’est infernal.
Malthe :

Ouais, je crois qu’on est un peu fascinés par le sport, même si aucun de nous n’en fait. Comme le truc sur Lance Armstrong, l’artwork de la pochette peut renvoyer à un logo sportif aussi… L’esthétique du sport nous intéresse beaucoup. Mais sur ce morceau, il n’est pas question de course à proprement parler.


Hannes :

Il s’agit plutôt de courir dans le sens être perdu, tourner en rond, être saoul et déambuler…





10. « International »
C’est votre démarche, depuis quelques temps, de devenir plus accessible, non ?
Malthe :

Oui, c’est que j’ai ressenti quand on a commencé à enregistrer. Tu voulais faire quelque chose de différent non ?


Hannes :

Oui, aller dans d’autres directions. Et on avait la possibilité d’enregistrer dans un vrai studio, d’essayer autre chose.



C’est l’album que tu voulais faire depuis le début ?
Hannes:

Ah, non. Mais notre évolution nous a conduit à ça. Au début, je voulais qu’on soit noise, le premier album est très bruitiste, avec beaucoup de réverb, on maltraitait notre matos, on était vraiment dans l’esthétique lo-fi, la manipulation des cassettes… pour obtenir un son bien spécial. Puis j’ai eu le sentiment que ça valait le coup de tenter autre chose.


Malthe :

Au bout d’un moment, ça devient ennuyeux sinon.


Hannes :

Et quand tu travailles au sein d’un groupe, tu as plus d’idées qui entrent en compte dans le processus…



Le disque est parfait, mais il va décevoir vos vieux fans je pense.
Malthe :

Ouais, peut-être.


Hannes :

J’espère bien et j’espère aussi qu’il va nous en apporter des nouveaux.


Malthe :

Sur « International » il y a aussi un sample d’Eric Cantona, au début.


Hannes :

C’est dans cette émission où il essaie de se justifier après avoir agressé le supporter.


Malthe :

Il y aussi Maradona qui parle à un moment, les meilleurs quoi.



Cool. C’est quoi la prochaine étape ?
Malthe :

Ce serait cool si on sortait un EP, un peu plus tard dans l’année. Mais avant on va devoir jouer beaucoup un peu partout. Je ne sais pas pendant combien de temps.


Hannes :

Soit faire un truc vraiment similaire ou complètement autre chose, un disque ambient.


Malthe :

J’espère que tous les gens qui soutenaient Lust For Youth avant vont continuer à suivre le groupe sur ce nouvel album… C’est une musique nouvelle mais notre sens de la mélodie est toujours le même.




Merci à Super Drakkar qui fera à nouveau jouer Lust For Youth à la rentrée et à Bertrand Le Pluard pour les photos


Rod Glacial suivra toujours Lust For Youth. Il est sur Twitter - @FluoGlacial


Plus de Danemark
Le boss du label Posh Isolation ne parle pas quand il n'y a rien à dire
Communions est le nouveau groupe de la galaxie Iceage
Reptile Youth - « JJ » (Alternative Version)
Giana Factory - « I Live At Night »

10. « International »

C’est votre démarche, depuis quelques temps, de devenir plus accessible, non ?

Malthe :

Oui, c’est que j’ai ressenti quand on a commencé à enregistrer. Tu voulais faire quelque chose de différent non ?

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Hannes :

Oui, aller dans d’autres directions. Et on avait la possibilité d’enregistrer dans un vrai studio, d’essayer autre chose.

C’est l’album que tu voulais faire depuis le début ?

Hannes:

Ah, non. Mais notre évolution nous a conduit à ça. Au début, je voulais qu’on soit noise, le premier album est très bruitiste, avec beaucoup de réverb, on maltraitait notre matos, on était vraiment dans l’esthétique lo-fi, la manipulation des cassettes… pour obtenir un son bien spécial. Puis j’ai eu le sentiment que ça valait le coup de tenter autre chose.

Malthe :

Au bout d’un moment, ça devient ennuyeux sinon.

Hannes :

Et quand tu travailles au sein d’un groupe, tu as plus d’idées qui entrent en compte dans le processus…

Le disque est parfait, mais il va décevoir vos vieux fans je pense.

Malthe :

Ouais, peut-être.

Hannes :

J’espère bien et j’espère aussi qu’il va nous en apporter des nouveaux.

Malthe :

Sur « International » il y a aussi un sample d’Eric Cantona, au début.

Hannes :

C’est dans cette émission où il essaie de se justifier après avoir agressé le supporter.

Malthe :

Il y aussi Maradona qui parle à un moment, les meilleurs quoi.

Cool. C’est quoi la prochaine étape ?

Malthe :

Ce serait cool si on sortait un EP, un peu plus tard dans l’année. Mais avant on va devoir jouer beaucoup un peu partout. Je ne sais pas pendant combien de temps.

Hannes :

Soit faire un truc vraiment similaire ou complètement autre chose, un disque ambient.

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Malthe :

J’espère que tous les gens qui soutenaient Lust For Youth avant vont continuer à suivre le groupe sur ce nouvel album… C’est une musique nouvelle mais notre sens de la mélodie est toujours le même.

Merci à Super Drakkar qui fera à nouveau jouer Lust For Youth à la rentrée et à Bertrand Le Pluard pour les photos

Rod Glacial suivra toujours Lust For Youth. Il est sur Twitter - @FluoGlacial

Plus de Danemark

Le boss du label Posh Isolation ne parle pas quand il n'y a rien à dire

Communions est le nouveau groupe de la galaxie Iceage

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