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Clément Meyer a sélectionné les meilleures rééditions de 2013

Le boss de Get The Curse aura une rubrique dans Noisey à la rentrée, alors on l'a bizuté en lui demandant de s'occuper de la section la plus reloue du bilan de fin d'année.

Get The Curse est arrivé en 2007 dans le jeu techno comme un type habillé en viking débarque dans une piscine municipale : avec la ferme intention de faire justice de ses mains. Vibrations décadentes, transactions troubles entre Russes aux yeux vitreux, cris étouffés de jeunes hommes baillonnés : le son et l'esthétique Get The Curse n'ont jamais été conçus pour le confort et c'est justement ce qui a contribué à en faire un des labels les plus excitants, radicaux et innovants du genre -après avoir été pendant plusieurs années un blog aussi pointu que virulent. Incapable de se satisfaire des glorioles ephémères, Get The Curse a continué sa perpétuelle mutation cette année en lançant Odd Frequencies, une émission radio sur laquelle l'exigent boss du label, Clément Meyer, et ses plus perfides mignons, Low Jack et Tomas More, enchaînent néo-EBM, terror-house et minimal wave ukrainienne pressée sur cassette limitée à 4 exemplaires. Une émission qui évoluera, à compter de la semaine prochaine, en soirée, dont la première édition aura lieu le 13 décembre, à la Gaîté Lyrique, avec Trevor Jackson, Morphosis, Stellar Om Source et Clément Meyer. Pour célebrer cette nouvelle mutation de l'entité Get The Curse et l'arrivée prochaine de Clément Meyer dans le team Noisey pour une rubrique mensuelle, je lui ai demandé de s'occuper de la section la plus relou du bilan de fin d'année : les rééditions. 1/ Musumeci Schwarz Morgen/Zusammen (Mannequin)
« L’EBM est un genre compliqué à appréhender dans le sens où 90% du genre est à jeter à la poubelle. Trop surproduit, trop dance, trop cheap, c’est dans les tréfonds des cassettes et des demos qu’il faut fouiller pour commencer à apprécier le genre. Le son « old tape » imprègne les vocaux d’une esthétique hardcore beaucoup plus interessante que les beats Ikea présents sur les morceaux les plus connus du genre. La fabuleuse réedition de Musumeci par Mannequin en est un parfait exemple. Rythmique aride, chant de mort de faim et lignes de basse cyber-punk. »

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2/ Charles Cohen The Middle Distance (A Retrospective of Early Works 1978-1989) (Morphine)

« En plus d’être le producteur techno le plus aventureux de ce début de décennie, Morphosis s’occupe aussi de son label Morphine sur lequel il vient de sortir la retrospective de Charles Cohen. Certainement le disque qu’il manquait à la musique modulaire. Un manifeste définitif du genre. »

3/ Mammane Sani et son Orgue La Musique électronique du desert (Sahel Sounds)
« Un label béni des dieux, dirigé par Christopher Kirkley et spécialisé dans la réedition de musique en provenance d’Afrique. Le dernier disque en date compile les musiques de Mammane Sani et son Orgue. Ne m’en demandez pas trop sur lui, je sais juste que je suis hyper client de ce genre de mélodies naïves faites au Bontempi et à la Ace Tone. Je reste persuadé que les années 70 sont définitivement la période la plus passionnante de la musique électronique. »

4/ Hypnosaurus Untitled (Hieroglyphic Being re-played) (Porridge Bullet)
« Réedition d’un duo inconnu sur le label estonien Porridge Bullet ce qui lui donne déjà 10 points de coolness d’emblée. Un remix lo-tech de Hieroglyphic Being par dessus, et on obtient un des disques les plus improbables de 2013. »

5/ Various Artists Dark Matters Too (Light Sounds Dark)
« Un condensé du son cassette 80’s, à mi chemin entre dark wave , electro et synth pop avec pleins d’artistes beaucoup moins évidents que sur la plupart des compilations du genre (Dementia Precox, Pre Fix, Glammatron etc.). La pochette 5 étoiles est validée également. »

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Et pour récompenser les gens qui ont lu jusqu'au bout ou tout du moins eu la présence d'esprit de scroller jusqu'en bas de page, on a mis de côté quelques places pour la soirée Odd Frequencies du 13 décembre. Il suffit de les réclamer poliment

ici

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Lelo Jimmy Batista est rédacteur en chef de Noisey France. Croyez-le ou non, mais c'est lui qui a trouvé le nom Get The Curse. Il est sur Twitter -@lelojbatista