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Music

Baston générale sur le tournage du nouveau clip de Body Count

« C'est une Vidéo Hard Core. À vos risques et périls. Le pit va être très violent. »
Body Count

Vous pensez tous savoir ce que le divertissement veut dire ? Allez passer un dimanche aprem à un tournage de clip de

Body Count

, et vous verrez. C'est ce que j'ai fait à Brooklyn le week-end dernier et la journée a fini en émeute.

Après être tombé du lit à 14h, la gorge encore pateuse de la veille, mes colocs m'ont rappelé que Ice-T était dans notre quartier et qu'il avait invité tous ses fans au Morgan, un petit club de Bushwick qui organise des concerts de moshcore et des nuits DJ, en ayant pris soin de tweeter la chose suivante :

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«

ATTENTION : Pour tous ceux qui comptent venir au tournage du clip de Body Count AUJOURD'HUI, c'est une Vidéo Hard Core. À vos risques et périls. Le PIT va être très VIOLENT.

»

Comme l'annonce le stipulait, il était interdit de porter des T-shirts de groupe, probablement dû aux droits relatifs à la propriété intellectuelle. Mes colocs et moi avons donc dû batailler pour trouver des fringues qui ne portait aucun nom de groupe dessus, après quoi on y est allé.

Après avoir fait la queue pendant 2 ou 3 heures, bu quelques coups au bar et s'être fait livrer des Phrosties (si tu ne sais pas ce qu'est un Phrostie, va sur Instagram), et avoir eu des tas d'opportunités photo avec Ice-T et sa femme Coco, le videur s'est finalement décidé à laisser entrer cette foule enthousiaste, qui comprenait quand même une belle bande de punks new-yorkais bourrés, des membres de la Zulu Nation (dont le pape du rap, Afrika Bambaataa, en personne !) et un paquet de mecs hyper gras du hardcore, qui venaient sûrement de Long Island.

Body Count tournait donc un clip pour un nouveau morceau extrait de leur futur album,

Manslaughter

qui va sortir cette année sur Sumerian Records, huit ans après leur dernier disque,

Murder For Hire

. Le morceau était super, et rappelait vraiment les vieux classiques du groupe comme

«

Cop Killer

»

,

«

There Goes The Neighborhood

»

ou

«

Body Count Is In The House

»

. C'était assez surréaliste et hilarant d'être dans une pièce au milieu de mecs qui se la donnaient vraiment, tout ça pour un shooting vidéo, c'est à dire, en gros, un morceau joué sur une sono. Des slams à n'en plus finir, une chorégraphie de circle pit qui a fini par une énorme pile, et des heures de mosh. La plupart des gens présents ont fini la journée avec des putain de gnons sur la face. Un des meilleurs moments a été lorsqu'un ancien barman du 285 Kent et une meuf sont montés sur scènes pour twerker sur Ice-T, pendant que, surveillé à distance par Coco, il tentait de les repousser.

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Ray Dryburgh, le chanteur du nouveau groupe hardcore le plus débile de New York, les Goosebumps, a été indéniablement le plus gros pitteur de la journée, avec notamment un slam ridicule, de l'enceinte sur la scène.

«

Body Count est le meilleur groupe de rock'n'roll américain de tous les temps. Ils tuent. C'est le plus beau jour de ma vie

», nous a-t-il déclaré.

La dernière prise de la journée a fini prématurément quand une embrouille de pit a viré en distribution de mandales entre moi et un autre type. Après avoir paumé ma casquette des Yankees, j'en ai trouvé une autre par terre, une Subway Series (Mets vs. Yankees) qui avait dû être perdue par un autre gars. On s'est chauffés jusque dans la rue, après le shooting, avant qu'on se rende compte qu'on portait la caquette de l'autre. On a fait l'échange, on s'est encore chauffé un peu, et on a ensuite déclenché une baston encore plus balaise, avec plein d'autres types dedans.

Body Count is in the house !

Reed Dunlea présente l'émission Distort Jersey City sur la radio WFMU. Il n'est pas sur Twitter.