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Sports

Oui, le dopage technologique existe dans le cyclisme

Un moteur caché a été découvert dans le vélo d'une participante aux championnats du monde de cyclo-cross.
El presidente de la UCI, Brian Cookson, poniendo cara de interesante. Foto de Denis Balibouse, Reuters.

Les championnats du monde de cyclo-cross se sont déroulés ce week-end à Zolder en Belgique. Et pour la première fois dans l'histoire du cyclisme de haut niveau, un cas de tricherie mécanique a été avéré, dans le cadre de l'épreuve féminine espoir (- 23 ans). Un moteur a en effet été retrouvé dans le vélo de la Belge Femke Van den Driessche, favorite de l'épreuve. Le vélo suspect avait été saisi samedi et c'est la Fédération belge de cyclisme (RLVB) qui a révélé l'identité de la concurrente mise en cause, précisant qu'il y avait bien eu une « fraude technologique ».

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Brian Cookson, le président de l'Union cycliste internationale (UCI) a confirmé cette information dimanche en conférence de presse : « Ce que nous avons découvert est un signal clair. Souvent, on riait en évoquant ce dopage mécanique mais maintenant on sait que des coureurs utilisent de tels procédés, ou les ont utilisés ». Le Britannique, qui n'a pas communiqué sur le type de moteur retrouvé, a lancé un avertissement aux cyclistes qui seraient tentés de booster leurs vélos pour aller plus vite : « À tous ceux qui veulent donc tricher, nous avons envoyé hier un message clair : nous allons vous attraper et nous allons vous punir, parce que notre technologie pour détecter ce type de fraude semble fonctionner ».

Agée de 19 ans, Femke Van den Driessche s'est exprimée dimanche au micro de la chaîne flamande Sporza et a plaidé la méprise : « Ce n'était pas mon vélo mais celui d'un ami, identique au mien, qui s'est retrouvé dans mes mains suite à une méprise d'un mécanicien. Cet ami est allé reconnaître le parcours samedi avant de déposer son vélo au camion. Un mécanicien, pensant qu'il s'agissait de mon vélo, l'a nettoyé et me l'a préparé pour la course ». La Belge s'expose en tout cas à une suspension de six mois minimum et une amende pouvant s'élever jusqu'à 200 000 francs suisses (192 000 euros). L'affaire est entre les mains de la Commission disciplinaire de l'UCI.