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Vice Blog

Morricone est notre Christ

J’ai un problème avec Spindrift. J’ai super envie d’adorer tout ce qu’ils font, mais pour chaque morceau fabuleux, y’en a un à chier. C’est peut-être pour ça qu’en seize années d’existence, Spindrift n’a jamais véritablement percé.

J’ai un problème avec Spindrift. J’ai super envie d’adorer tout ce qu’ils font, mais pour chaque morceau fabuleux, y’en a un à chier. C’est peut-être pour ça qu’en seize années d’existence, Spindrift n’a jamais véritablement percé. Pourtant, les guitaristes Dave Koenig et KP Thomas ont fait partie du Brian Jonestown Massacre et Plucky, un des deux batteurs, était dans les Warlocks. Aujourd’hui signé chez Beat The World, avec un western spaghetti à son actif, Spindrift est plus ou moins considéré comme une référence en terme de musique inspirée par le désert, Sergio Leone et le peyotl. J’ai discuté avec KP, Julie et Plucky sur le parking du Roxy’s après leur concert de sortie de The West.

Vice : KP, parle-moi du nouvel album. KP : Il est influencé par l’époque victorienne. Tu te fous de ma gueule, un peu ? KP : Non, non ! On a été influencés par Jules Verne, et aussi les aventures du Baron Münchausen, et tous les films qui s’y rapportent. J’ai essayé de composer un album dans cet esprit, expérimental et filmique à la fois. Une question un peu évidente : vous snifferez les cendres d’Ennio Morricone, à sa mort ? KP : Non, mais j’ai déjà sniffé de la coke avec lui. D’ailleurs c’est son anniversaire aujourd’hui. On a organisé une petite fête d’anniversaire en son honneur avec le groupe, avec des ballons et un gâteau qui avait la forme de sa tête. Ennio Morricone est notre Christ. Vous faites attention à votre style, surtout toi, KP. Tu peux nous parler un peu de la veste ornée de lunes et de soleils que tu portes ? KP : C’est une veste zouloue, je l’ai eu en 2008 à la Nouvelle Orléans, juste après Katrina. Julie : Donc tu veux dire 2007 ? Enfin, la veste a dû être fabriquée avant ça. Plucky : Katrina en 2007, qu’est-ce que tu dis ? KP : Il y a un article de presse dans la poche… Le voilà. Ça parle de Mardi Gras. Putain, c’est sur un festival zoulou en 1986 ! Oh le truc. Beaucoup considèrent que « Speak to the Wind » est la meilleure chanson de Spindrift. L’inspiration vous est venue comment ? Plucky : On était dans le désert, il y avait Julie, moi, Frankie Emerson… KP : Notre bassiste s’appelait Joe, et un jour il avait trop de haricots dans son burrito, et il a dit : « Shut up, speak to the wind! » Et on s’est dit que c’était un nom cool pour une chanson. Plucky, t’as pas l’air trop d’accord… Plucky : J’ai aucune idée de ce qu’il raconte. Et puis merde, publie ce que tu veux, je m’en branle. Si KP peut dire des conneries pareilles… Qu’est-ce que vous pensez de Federale ? Plucky : Ils sont trop bons, mec. Des bons potes, ils viennent de Portland. KP : Ce que le BJM est aux Dandy Warhols, Spindrift l’est à Federale. Un truc comme ça. Plucky : Non, on va peut-être oublier ça. KP : Ce que les Beatles sont à… On l’est à… Julie : L’écoute pas, écris juste qu’on aime Federale et qu’ils sont cool. Spindrift, The West, Beat Records