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Les séances suivantes, j'avais pour mission de me remémorer un souvenir agréable. C'est con, mais j'avais du mal à en trouver. Ma vie n'est pas merdique, mais pas pleine de bambochades post-adolescentes non plus. Naturellement, j'ai pensé au jour où j'avais rencontré mon copain – à la sensation que j'avais ressentie lorsqu'il m'avait souri pour la première fois. L'hypnotiseur prenait une voix douce et tentait de me faire revivre ce souvenir. Persuadée d'être restée consciente, je n'ai pas réalisé que mes mains et mes yeux s'étaient mis à trembler – comme si j'essayais d'attraper quelque chose.Après toutes ces séances, j'avais du mal à saisir les effets pratiques de l'hypnose sur ma dépendance au tabac. Je sentais que je réagissais, mais j'avais toujours autant envie de fumer. En fait, ces expériences ont surtout révélé chez moi un trouble anxieux généralisé.L'angoisse est essentielle pour vivre. Comme la peur, elle nous permet de rester en vie en ne faisant pas n'importe quoi. Elle nous évite, normalement, de traverser une autoroute les yeux bandés. Sauf que tout ce complique quand on devient incapable de la contrôler. Ce qui était mon cas.Aujourd'hui, je ne vais plus chez cet hypnotiseur, mais je reste persuadée que cette méthode a fonctionné. Cette expérience m'a prouvé que la clope était loin d'être mon unique problème – et sans doute pas le plus urgent à régler. Je fume toujours autant, mais j'ai réussi à maitriser mon angoisse quotidienne – sans doute est-ce nécessaire avant de vouloir vraiment s'attaquer à la nicotine.Suivez Paul sur Twitter.Cette expérience m'a prouvé que la clope était loin d'être mon unique problème – et sans doute pas le plus urgent à régler.