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Crime

10 morts dans une fusillade sur un campus de l’Oregon

L’auteur de la tuerie a été identifié comme un jeune homme de 26 ans. Le président américain s’est exprimé après la tuerie pour appeler les Américains à réclamer un changement de la loi sur le contrôle des armes à feu.
Photo par Ryan Kang/AP

Une fusillade sur le campus de l'Umpqua Community College, situé dans la ville de Roseburg (sud-ouest de l'État d'Oregon), a fait 10 morts et 7 blessés ce jeudi, d'après le shérif John Hanlin du Douglas County.

La police a été prévenue à 10h38 (heure locale, 19h38 en France) de la présence d'un homme armé sur le campus. Les forces de l'ordre ont ensuite localisé le suspect, qui a été abattu après un bref échange de coups de feu.

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First photos from — Alexander Blum (@boulevard_blum)October 1, 2015

Un officiel de la police américaine, cité par le New York Times, a identifié l'assaillant comme un jeune homme de 26 ans, Chris Harper Mercer. Il avait 3 armes sur lui. Des pistolets et au moins un fusil. Le shérif John Hanlin avait lui refusé de donner le nom du tireur, en déclarant lors d'une conférence de presse, « Vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom. Je ne vais pas lui donner la reconnaissance qu'il cherchait sans doute avant de commettre cet acte horrible et lâche. »

Mercer a commencé à tirer dans les salles de cours de la faculté de science de l'université, en passant d'une salle de classe à une autre. Un témoin ayant assisté à la fusillade rapporte que le tueur demandait à chaque personne leur religion avant de leur tirer dessus.

Roseburg est une petite ville de 22 000 habitants située à 300 kilomètres au sud de Portland. L'Umpqua Community College accueille environ 3 300 étudiants à temps plein et 16 000 autres à temps partiel. Le campus de l'école a été vidé par les officiers de police et fermé au public, au moins jusqu'à lundi.

Authorities check bags as students and staff are moved off campus at Umpqua Community College after shooting report. — Michael Sullivan (@MikeSullPhoto)October 1, 2015

Les victimes étaient transportées au Mercy Medical Center de Roseburg ou dans les hôpitaux de la région d'Eugene et de Springfield (à une heure de route). Le shérif a déclaré qu'une taskforce regroupant le FBI, les US Marshals, la police de Roseburg eet le bureau du shérif était chargée de l'enquête.

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La tuerie de ce jeudi est la dernière tragédie en date à endeuiller les États-Unis. Il y a eu 264 fusillades de masse dans le pays pour la seule année 2015, d'après la Gun Violence Archive, une association qui recueille des données et statistiques sur les fusillades.

« La tuerie d'aujourd'hui est une terrible tragédie, et mes prières vont aux victimes et à leurs familles, » a déclaré le représentant du Congrès de Springfield, Peter DeFazio (démocrate). « Une fois que nous en saurons plus sur ce qui s'est passé aujourd'hui, je prévois de travailler avec mes collègues au Congrès pour éviter des tragédies pareilles. »

« Permettre ces fusillades est un choix politique. »

Lors d'une conférence de presse ce jeudi soir, le président des États-Unis, Barack Obama, a déclaré que ces tueries de masse et « carnages » sont devenus « la routine » et que les Américains « s'habituent » à ce phénomène. Le président américain était visiblement énervé ce jeudi soir lorsqu'il s'est exprimé devant les journalistes — peiné que son pays n'arrive pas à prendre de décisions sur le contrôle des armes à feu.

« Cela ne peut pas être aussi simple de trouver une arme pour une personne qui souhaite faire du mal aux autres, » a déclaré le président.

Obama a mis en cause « l'inaction politique — visant la majorité républicaine au Congrès — qui bloque toute évolution sur la réglementation des armes dans le pays. « Permettre ces fusillades est un choix politique, » a tranché le président. Il en a profité pour prendre à partie les Américains en déclarant, « Je veux demander aux Américains de réfléchir à ce qu'ils peuvent faire pour que notre gouvernement fasse évoluer la loi. Pour sauver des vies. Et laisser les jeunes grandir. »

Le président est enfin revenu sur la fragilité mentale des personnes qui commettent ce type d'actes. Cependant cela ne peut pas être une excuse pour Obama.

« Nous ne sommes pas le seul pays sur Terre où il y a des gens qui sont malades et qui veulent faire du mal aux autres. Mais nous sommes le seul pays développé sur Terre où l'on voit aussi souvent de tels massacres ».

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