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Crime

Le président turc de retour à Istanbul après une tentative de coup d'État

Une partie de l'armée turque a tenté de renverser le gouvernement du pays ce vendredi soir.
Un char non loin de l'aéroport Ataturk. (Photo par Defne Karadeniz/Getty Images)

Une partie de l'armée turque a tenté de renverser le gouvernement du pays ce vendredi soir. La situation était encore très incertaine ce samedi matin en Turquie, mais tout semble indiquer que ce soulèvement a échoué.

Un bilan donné par la présidence ce samedi matin indique qu'au moins 60 personnes sont mortes et que des centaines de personnes, surtout des militaires, ont été arrêtées par les forces du gouvernement.

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Les groupes politiques d'importance dans le pays ont rejeté la tentative de coup d'État, des milliers de partisans du président Recep Tayyip Erdogansont descendus dans les rues pour manifester, avant même le retour du président à Istanbul, dans les premières heures du soulèvement. Erdogan s'est adressé en direct à la télévision tôt ce samedi matin.

Quelques heures auparavant, la faction militaire rebelle au gouvernement avait publié un communiqué annonçant qu'elle avait pris le contrôle du pays et imposé la loi martiale, pour "rétablir l'ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l'homme et les libertés, pour s'assurer que l'ordre de la loi règne à nouveau dans le pays, pour rétablir la loi et l'ordre".

Le communiqué annonçait également que "tous les accords et engagements internationaux seraient respectés", et que le but recherché était de maintenir toutes les relations avec les pays étrangers.

These people heeded Erdogan's call to protest. In Taksim Square Istanbul — Jared Malsin (@jmalsin)July 15, 2016

Sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des militaires rebelles en train de tirer alors que des gens essayaient dans la nuit de traverser le pont du Bosphore à Istanbul.

Bo?aziçi Köprüsü'nde askerin ate? etti?i görüntüler payla??ld?. @yavuzselimgunes pic.twitter.com/L18OFQ4J8S
— 140journos (@140journos) July 15, 2016

D'autres images montrent des soldats en train d'être arrêtés par la police.

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Game over ????????— Carol Malouf (@carolmalouf)July 15, 2016

Dans la nuit, Erdogan est apparu sur une chaîne de télévision via Facetime, appelant les citoyens se rendre dans les rues.

"Je presse les Turcs de se réunir dans les places publiques, et dans les aéroports", a dit Erdogan. "Il n'y a pas de pouvoir plus fort que le pouvoir du peuple."

Les soutiens d'Erdogan se sont en effet rendus dans les rues en grand nombre, à Ankara comme à Istanbul, pour protester contre la révolte. Sur des photos et vidéos on peut voir les manifestants en train de se dresser contre des chars et des soldats.

Le président turc a atterri à l'aéroport d'Istanbul-Atatürk, plusieurs heures après sa déclaration télévisée. Il a confirmé l'information selon laquelle il se trouvait à Marmaris lorsque la tentative de coup d'État a été lancée. À son arrivée, il a été accueilli par une foule de partisans. Il a ensuite fait une déclaration télévisée, peu après 4h00 du matin, déclarant que "le soulèvement est un acte de trahison".

"C'est une trahison, c'est un mouvement de rébellion", disait-il. "Et le prix de leur trahison de la patrie, ils devront le payer au prix fort. Laissez-moi vous le dire d'avance : ceci est un gouvernement qui est venu au pouvoir par le vote de la nation, et ce sera leur fin…C'est un don de Dieu. Ce sera une occasion de nettoyer l'armée turque."

Il a également assuré que l'hôtel dans lequel il se trouvait à Marmaris avait été visé par une bombe après son départ.

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Erdogan s'adressant au pays sur FaceTime.

De multiples explosions ont été annoncées aux abords du Parlement turc. Le membre du parti d'opposition Mehmet Bekaroglu a tweeté une photo de lui et plusieurs autres personnes dans un bunker situé sous le bâtiment.

TBMM s???na??nday?z; 10 dakika oldu bomba sesi yok… — Mehmet Bekaro?lu (@MBekaroglu)July 16, 2016

BREAKING: 17 Turkish officers reportedly killed in helicopter attack on police special forces headquarters on outskirts of Ankara.

— The Associated Press (@AP)July 15, 2016

L'agence de presse turque Dogan News Agency a montré des images de voitures et de bus qui ne pouvaient pas emprunter les principaux ponts d'Istanbul.

Noah Blaser, journaliste indépendant, nous a expliqué que des soldats rebelles s'étaient retrouvés face à face avec la police à un moment donné en plein coeur de la ville sur la place Taksim.

Dans une vidéo, on peut voir un soldat expliquer à des civils à Istanbul qu'un couvre-feu a été instauré et que les gens doivent rentrer chez eux.

Video from Istanbul bridge. Soldiers shout at passing cars "There is curfew, everybody go home." pic.twitter.com/8T2JeK5iTo
— Gilgo (@agirecudi) July 15, 2016

Dans une conférence de presse à 6h30 du matin, Erdogan a annoncé que les "aéroports seront bientôt ouverts."

D'autres images de la nuit montraient des avions de chasse voler très bas au-dessus d'Istanbul.

Ankara'daki jetler pic.twitter.com/iCTd5ARKVw
— Hazal Koptagel (@HazalKoptagel) July 15, 2016

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Dans les images ci-dessous, on voit ce qui pourrait être un hélicoptère en train de voler au-dessus d'Istanbul. D'après des témoignages il aurait ouvert le feu sur le siège des renseignements turcs.

Helikopterden ate? aç?l?yor canl? pic.twitter.com/h8ENDgfbgG
— ?rden ? (@Havrekhshaeta) July 15, 2016

La Turquie a déjà fait l'expérience de coups d'État militaires en 1960, 1971 et 1980.


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