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Crime

La Chine déclare la guerre aux vidéos de porno amateur

Les autorités chinoises estiment que les vidéos à caractère sexuel, qui se répandent souvent sur les réseaux sociaux, représentent une menace pour l’ordre social, la loi et la morale.
Photo via Flickr

Suite à la circulation de plusieurs vidéos — d'un goût douteux, d'après les autorités chinoises — sur les réseaux sociaux du pays, la plus haute autorité chinoise en matière de lutte contre la pornographie a lancé une campagne pour purifier le Web et le débarrasser des vidéos de porno amateur.

Le Bureau chinois contre la pornographie et les publications illégales estime que ces vidéos sont une menace pour l'ordre social, la loi et la morale, et a demandé aux autorités gouvernementales d'agir immédiatement quand des cas similaires surgissent. Tous ceux qui publient et hébergent ce type de contenu doivent aussi être sanctionnés. Le Bureau chinois contre la pornographie et les publications illégales a également demandé qu'une ligne téléphonique soit mise en place pour permettre au public d'informer les autorités.

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Ce mercredi, deux vidéos lubriques ont fait les gros titres. La première — qui montre des scènes pornographiques projetées sur un grand écran dans un centre commercial de Lishui — a fait exploser les réseaux sociaux. Le contenu s'est répandu comme une traînée de poudre sur la Toile et la police enquête actuellement pour identifier le ou les responsable(s). Plus tard ce jour-là, une vidéo artisanale met en scène des actes sexuels dans la ville de Chengdu — un contenu qui a également affolé les réseaux sociaux. Les autorités locales ont interpellé et placé une personne suspectée d'être à l'origine de cette dernière vidéo.

Le mois dernier, un jeune couple a immortalisé sur vidéo ses ébats dans une cabine d'essayage d'un magasin Uniqlo (une chaîne de vêtements japonaise), avant de poster les images sur Internet. La vidéo a rapidement embrasé les réseaux sociaux chinois et couvert de honte les autorités de censure du pays. La scène a inspiré une flopée de memes, de tendances vestimentaires, un texte de rap et même un tatouage. Les autorités chinoises se sont rapidement attelées à effacer la vidéo d'internet, en vain — dès qu'elle est retirée quelque part, elle émerge à nouveau ailleurs. Des Chinois se prendraient même en photo devant le magasin de vêtements où ont eu lieu les ébats.

China orders amateur sex videos scrubbed from social media in wake of Uniqlo — David Moore@SCMP (@DavidMooreSCMP)August 6, 2015

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Des rumeurs ont suggéré que l'incident pourrait avoir été une campagne de marketing sauvage, ce qu'Uniqlo a vivement réfuté en publiant des excuses formelles. Quatre personnes suspectées d'avoir propagé la vidéo ont été placées en détention.

La pornographie est illégale en Chine. L'année dernière, le gouvernement a lancé sa campagne intitulée « Nettoyer le Web 2014 » dans l'espoir de débarrasser son Internet de tout contenu pornographique, en désactivant des centaines de sites Internet et des milliers de réseaux sociaux en ligne, suspectés d'avoir hébergé des contenus pornographiques ou vulgaires. Les censeurs du pays surveillent tous les sites Internet, les moteurs de recherche et les boutiques d'applications mobile à la recherche de contenu grivois (entre autres choses), alors que tous les SMS, photos ou vidéos qui comportent une dimension lubrique sont régulièrement effacés.

À lire : La police Chinoise ne veut pas de spartiates sexys dans les rues de Pékin

Avec Associated Press

Photo via Flickr