FYI.

This story is over 5 years old.

Crime

L’OTAN se prépare à prendre position en Turquie, face à la Russie

L’OTAN a annoncé ce mardi qu’elle se préparait à un éventuel déploiement de troupes en Turquie, son allié, après les violations de l’espace aérien turc par des avions russes bombardant en Syrie.
Photo via EPA

L'OTAN a annoncé ce mardi qu'elle se préparait à un éventuel déploiement de troupes en Turquie, son alliée, après les violations de l'espace aérien turc par des avions russes bombardant en Syrie.

La Grande-Bretagne a grondé Moscou, lui demandant de ne pas en rajouter dans cette guerre civile qui a déjà fait 250 000 morts.

« L'OTAN se tient prête et est capable de défendre ses alliés, y compris la Turquie, de tout type de menaces, » a indiqué à des journalistes le Secrétaire Général Jens Stoltenberg, à son arrivée à Bruxelles pour un meeting de ministres de la Défense.

Publicité

Dans le même temps, le Département d'État des USA a dénoncé le fait qu'une large part des attaques de Moscou ne visaient pas des positions de l'État islamique (EI) mais touchait plutôt des groupes de rebelles modérés, opposés au président Bachar al-Assad.

« Plus de 90 pour cent des frappes que nous avons observées à ce jour ne sont pas contre ISIL [ndlr, un acronyme de l'EI] ou contre des terroristes affiliés à al-Qaida, » a dit le porte-parole du Département d'État John Kirby. « Elles ont largement visé des groupes de l'opposition qui veulent un avenir meilleur pour la Syrie et qui ne veulent pas voir le régime d'Assad se maintenir au pouvoir. »

Offensive en cours

Des troupes syriennes et des milices alliées qui sont soutenues par les frappes aériennes russes ont attaqué des rebelles ce jeudi dans la plaine du Ghab, dans l'Ouest de la Syrie. Le chef de l'armée a expliqué qu'une offensive d'importance était en cours pour reprendre un territoire aux insurgés.

L'avancée rebelle dans la région du Ghab, il y a presque deux mois, a menacé la région côtière vitale pour le régime d'Assad s'il veut le contrôle de l'Ouest de la Syrie.

L'observatoire des droits de l'homme syrien, basé en Grande-Bretagne, et un groupe de combattants rebelles ont dit que les forces au sol ont ciblé des zones tenues par les insurgés, avec un tir de barrage nourri de missiles terre-terre, alors que les avions russes bombardaient.

Publicité

Les forces syriennes « ont lancé des attaques de grande ampleur pour s'occuper des groupes terroristes, et pour libérer les zones qui ont souffert du joug terroriste et de leurs crimes, » a dit le lieutenant général Ali Abdullah Ayoub, dans des propos rapportés par un média d'État.

Solution politique

Les responsables de l'OTAN se remettent à peine des incursions de la Russie dans l'espace aérien turc de ce week-end, non loin du Nord de la Syrie. Ce jeudi des ministres de la Défense se retrouvent à Bruxelles. Au menu du jour, la crise en Syrie a une place de choix.

« L'OTAN a déjà répondu en augmentant ses capacités, sa compétence, son aptitude à déployer des forces, notamment vers le Sud, y compris en Turquie, » a dit Stoltenberg, notant le fait que les frappes russes constituaient des « raisons de s'inquiéter ».

Depuis la Seconde Guerre mondiale, c'est la première fois que la Russie et les États-Unis font voler leurs avions dans le même ciel pour des missions de combat.

L'incursion de deux avions de combat russes dans le ciel turc samedi et dimanche a rapproché le conflit syrien des frontières de l'OTAN et teste ses nerfs.

Alors que les États-Unis ont exclu une coopération militaire avec la Russie en Syrie, les ministres de la Défense de l'OTAN vont discuter de la manière d'encourager la Russie à trouver une solution au conflit. Ils parient sur le fait que Moscou veut aussi éviter de s'embourber dans un long conflit.

Suivez VICE News sur Twitter : @VICENewsFR