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Drogue

Au Texas, un homme condamné à 24 ans de prison pour avoir vendu de la weed

Cette affaire illustre la sévérité des peines minimales obligatoires pour les crimes liés à la drogue qui font leur retour sous l'administration Trump.
JOSH EDELSON/AFP/Getty Images

Au Texas, un homme un 56 ans va probablement passer la fin de ses jours derrière les barreaux pour avoir vendu de la weed. Cette affaire illustre la sévérité des peines minimales obligatoires pour les crimes liés à la drogue qui font leur retour sous l'administration Trump.

David Lopez a été condamné le 2 juin à 24 ans de prison après avoir été déclaré coupable de trafic et de possession de marijuana. Les procureurs fédéraux ont indiqué que Lopez a exporté de la weed depuis El Paso (Texas) vers d'autres villes, entre 2001 et août 2015. Il est aussi lié à diverses saisies au Texas, au Nouveau Mexique et au Kansas, où la police a récupéré près de 3 300 kilos de weed. Lopez était le propriétaire de plusieurs compagnies de transport. Il a été appréhendé après avoir essayé d'engager un informateur de la DEA (l'agence antidrogue américaine) et un agent sous couverture pour qu'ils transportent de la drogue pour lui.

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Will Glaspy, l'agent spécial en charge de la division d'El Paso de la DEA a indiqué dans un communiqué que la peine de Lopez envoie « un message fort contre le trafic de drogue, qui ne sera toléré à aucun niveau, afin de rendre nos communautés plus sûres. »

Cependant, Lopez n'a été lié à aucun acte violent. Dans son dossier, on apprend qu'une petite quantité de cocaïne a été saisie, mais que Lopez a été uniquement accusé de vendre de la marijuana. Sa longue peine de prison est due aux règles fédérales qui requièrent des peines minimales pour les crimes liés à la drogue. Les procureurs ont allongé la sentence parce que Lopez avait été arrêté pour possession de marijuana dans le Missouri en 1995.

Le dossier de Lopez avait déjà commencé à être examiné pendant la présidence d'Obama, qui a fait réduire les peines des délinquants non-violents impliqués dans le trafic de drogue. Désormais, le Département de la Justice américain, dirigé par le Procureur général Jeff Sessions, sévit à nouveau et applique les peines minimales.

Plusieurs observateurs estiment que la direction prise par l'administration Trump va simplement réussir à raviver la guerre contre les drogues, menant plus de délinquants non-violents à passer de longues périodes en prison. Le Procureur général adjoint, Rod Rosenstein, a néanmoins indiqué que les procureurs seront toujours capables de décider quand appliquer ces peines minimales.

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« On ne veut pas remplir les prisons, » a confié Rosenstein à l'Associated Press. « L'objectif est de réduire les crimes violents et la consommation de drogue – et cela nous permet de tendre vers cela. »

La sentence de 293 mois imposée à Lopez le place dans le club des condamnés « à perpétuité » à cause de la weed. Ils sont au moins 16 détenus à avoir été condamnés à passer la fin de leurs jours, ou presque, derrière les barreaux à cause de crimes liés à la weed. Si Lopez va au bout de sa peine, il sera libéré à 78 ans.

Si de telles affaires sont relativement rares, les statistiques montrent que des milliers d'Américains sont encore enfermés dans des prisons fédérales pour des infractions liées au cannabis. D'après les données publiées l'année dernière par la Commission américaine de la détermination de la peine, 3 384 affaires liées à la marijuana ont été traitées en 2015 – soit 17 pour cent des contrevenants aux lois fédérales sur les drogues.


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