environnement

Plusieurs milliers de personnes à la grande manifestation des jeunes pour le climat

« C’est la dernière de l’année scolaire, mais vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous. »
Plusieurs milliers de personnes à la grande manifestation des jeunes pour le climat
Photos par Marie Boule

Depuis le 15 février, chaque vendredi, des élèves et des étudiants manifestent pour se faire entendre par les gouvernements. Ce vendredi 17 mai, c’est la dernière manifestation de l’année scolaire à Québec, Gatineau-Ottawa et Victoriaville, et ils étaient plusieurs milliers à marcher à Montréal, rejoints par un grand nombre de collectifs environnementaux comme Extinction Rebellion Québec, La Planète s’invite au Parlement, Greenpeace Canada et le Pacte.

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Au milieu de la foule, Louis, 17 ans, parle avec une voix cassée : « C’est à force de hurler des slogans, mais tant qu’il m’en reste, je continue de crier! » dit-il. Avec son amie Simone, ils ont décidé de consacrer leurs vacances d’été à la lutte pour le climat : « Faut pas que les gens se disent que c’est la dernière dernière, parce qu’on va continuer la pression, prévient Simone. On va continuer les marches, et on a plein de choses de prévues. »

« C’est notre vie maintenant, conclut Louis, c’est la dernière de l’année scolaire, mais vous n’avez pas fini d’entendre parler de nous. On a tellement d’énergie, le gouvernement va se fatiguer avant nous, c’est sûr! » Il se met à scander de plus belle, poing levé : « Ce n’est qu’un début, continuons le combat! »

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Dans le communiqué rédigé par une coalition de collectifs composée de Pour le futur Montréal, La planète s’invite à l’université et Devoir environnemental collectif (DEC), les jeunes font part de leur frustration de ne pas avoir eu de nouvelles du ministre de l’Environnement : « Le 22 mars dernier, lors de la rencontre avec les représentant.e.s des collectifs jeunesse, le ministre Benoit Charette avait promis de revoir les jeunes durant quatre samedis consécutifs afin d’entendre leurs inquiétudes, critiques et solutions concrètes, dit le communiqué. Nous n’avons reçu aucune invitation formelle en vue de préparer ces rencontres hebdomadaires. »

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« On est encore une des villes du monde où on est le plus nombreux », dit Léo fièrement. Le jeune homme de 15 ans a participé à 10 marches sur 14. « C’est de la négociation avec mes parents, mais quand je leur dis que je marche pour mon avenir et pour leur avenir aussi, ils me disent : “Vas-y.” »

Des membres du collectif Extinction Rebellion Youth QC, qui vient tout juste de se créer, se sont maquillés et déguisés en fleurs pour se « planter » devant le cabinet du premier ministre François Legault. « On ne laissera pas le gouvernement nous déraciner! » disent les jeunes activistes.

Ali et India, deux élèves de secondaire 5, discutent de l’absence de réaction des politiciens : « On va bientôt voter, faut pas croire, ça arrive vite, dit India. Dans deux ans, on a le pouvoir de voter, et le gouvernement devrait nous écouter avant ça! »

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« Oui, on n’oubliera pas, ce sera urgence climatique au programme ou rien », poursuit Ali.

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Jeudi, les jeunes ont envoyé un examen au premier ministre François Legault et au ministre de l’Éducation et de l'Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, en leur posant la question suivante : « Quelles actions le Québec devrait-il poser afin de limiter la hausse des températures sous le seuil de 1,5 °C? »

La coalition des collectifs de jeunes pour le climat prépare de nouvelles actions et des marches dans les mois à venir.

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