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LE NUMÉRO ENFLAMMÉ

Le Ministre israélien qui voulait expulser les chats errants du pays

Quand de braves bêtes à quatre pattes sont menacées de subir le même triste sort que les demandeurs d'asile africains.
Menahem Kahana/AFP/Getty Images

Cet article est extrait du numéro « Enflammé » de VICE

En Israël, les chats errants prolifèrent, provoquant ainsi diverses nuisances. Afin de remédier au problème, le ministère de l'Agriculture, dirigé par Uri Ariel, membre du parti le Foyer juif (extrême-droite), castre et stérilise chaque année des milliers de chats.

Début novembre, Ariel a estimé que la pratique allait à l'encontre de la loi juive et de l'injonction à « croître et se multiplier ». Ainsi, l'homme a suggéré que le million de dollars dépensé chaque année à cet effet devrait plutôt être utilisé pour « transférer les chiens et/ou chats d'un sexe déterminé dans un pays étranger qui accepterait de les accueillir ».

Le projet a vite suscité les critiques de la presse israélienne et de la classe politique. Zehava Galon, leader du parti de gauche Meretz, a déclaré : « Le temps est venu de trouver un pays étranger qui accepterait d'accueillir [Uri Ariel]. » Le site militant 972mag.com a lui suggéré au ministre de « construire une implantation réservée aux chats en Cisjordanie » et comparé le projet au programme de « départ volontaire » destiné aux demandeurs d'asile africains, qui reçoivent une aide financière s'ils acceptent d'être reconduits en Ouganda ou au Rwanda. Les militants des droits des animaux ont eux aussi réagi avec ferveur, estimant que mettre fin au programme de castration augmenterait le nombre de chats qui meurent de faim, de soif ou de froid.

Suite à la polémique, l'homme a finalement retiré sa proposition. Son autre idée, qui était de créer un spray qui empêcherait les mâles de sentir les femelles, a elle aussi été rejetée par le gouvernement.