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Crime

Les marines américains appréhendés par l’Iran ont été libérés annoncent les médias officiels

Après une nuit de détention, les dix marines accusés par l’Iran de « fouiner » dans les eaux territoriales iraniennes ont été libérés ce mercredi matin.
Photo d'illustration via US Navy/Reuters

Les dix marines américains et leurs deux navires retenus depuis ce mardi par les autorités iraniennes ont été libérés ce mercredi matin, rapporte la télévision d'État. Les marines et leurs deux navires avaient été appréhendés ce mardi dans le golfe persique — les autorités iraniennes les accusant de « fouiner » dans les eaux territoriales du pays.

Le Pentagone et le Département d'État américain avaient fait savoir à l'Iran qu'un problème mécanique était à l'origine de l'incident : en route depuis le Koweït vers le Bahreïn pour une mission de routine, un des bateaux a arrêté de fonctionner, créant une situation où les deux bateaux auraient dérivé par inadvertance dans les eaux iraniennes. Les autorités iraniennes semblent avoir accepté cette explication et les excuses.

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Dès mardi soir, Téhéran avait assuré aux États-Unis que les membres d'équipage — 9 hommes et une femme — seraient rapidement remis en liberté. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait assuré au Secrétaire d'État américain, John Kerry, que les marins américains pourraient repartir rapidement.

« Les Iraniens nous ont assuré que nos marins étaient en sécurité et qu'ils pourront continuer leur voyage rapidement, » assurait ce mardi soir à CNN le porte-parole de la Maison blanche, John Earnest.

Mardi soir, l'agence de presse semi-officielle iranienne Fars expliquait comment l'interpellation avait eu lieu. « Les forces navales des Gardiens de la révolution ont appréhendé les navires américains, alors qu'ils fouinaient deux kilomètres à l'intérieur des eaux territoriales iraniennes. »

Un officiel américain a expliqué que les marins étaient à bord de navires de 38 pieds (un peu plus de 11 mètres) très rapides, que l'on appelle des bateaux de patrouille fluviale. La marine américaine et les Marines se servent de ce type de vaisseaux pour patrouiller sur les fleuves et le long des côtes.

D'après les informations des Gardiens de la révolution, le porte-avions français, le Charles de Gaulle, était à proximité des bateaux américains appréhendés.

Si l'Iran et les États-Unis ont fait en sorte que cet incident ne dégénère pas, cet accroc diplomatique n'arrive pas au meilleur des moments. L'Iran et six grandes puissances sont parvenus à un accord sur le nucléaire iranien en juillet dernier. L'application formelle de l'accord pourrait débuter ces prochains jours, après que l'Iran se plie à une réduction de ses activités nucléaires.

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Le mois dernier, un autre incident avait agité les relations entre l'Iran et les États-Unis. La marine américaine avait fait savoir que le 26 décembre un navire des Gardiens de la révolution avait tiré des missiles non-guidés à proximité de navires de guerre, dont le porte-avions américain USS Harry S Truman, dans le détroit d'Ormuz. L'Iran a nié ces allégations.

Ce n'est pas la première fois que les forces de sécurité iraniennes détiennent des marins occidentaux.

En juin 2004, l'Iran a arrêté trois marines britanniques et deux membres du personnel naval (qui faisaient partie d'une coalition menée par les États-Unis en Irak). L'Iran leur reprochait d'avoir pénétré dans ses eaux territoriales, créant des tensions diplomatiques entre les deux pays. Les huit hommes avaient finalement été libérés trois jours plus tard.

En mars 2007, les forces sécuritaires iraniennes appréhendent 15 militaires britanniques — huit membres du personnel naviguant de la Royal Navy et sept marines — à l'embouchure du Shatt al-Arab, un fleuve qui sépare l'Iran de l'Irak. Cet incident se transforme en crise diplomatique alors que les tensions sont déjà à leur paroxysme autour du dossier des ambitions nucléaires de Téhéran. Après 13 jours de détention, ils sont libérés.

En novembre 2009, des navires militaires iraniens détiennent 5 Britanniques qu'ils interpellent sur un yacht de course qui rejoint Dubai depuis le Bahreïn. Les 5 individus seront libérés après une semaine.

L'incident de ce mardi est survenu quelques heures avant le dernier discours sur l'état de l'Union de Barack Obama. Le président sortant a fait de l'accord sur le nucléaire iranien un des points centraux de sa politique étrangère, ce que les Républicains qui veulent lui succéder à la Maison blanche n'ont de cesse de lui reprocher.


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