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Bouleversement électoral en Espagne, Podemos fait son entrée au Parlement

Le parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis quatre ans, a perdu la majorité absolue au Parlement lors des élections générales ce dimanche. Il va devoir tenter de former un gouvernement avec d’autres partis.
Photo par Juanjo Martin/EPA

Le Parti populaire (PP) du Premier ministre Mariano Rajoy est le parti qui a remporté le plus de sièges au Parlement lors des élections générales qui ont eu lieu ce dimanche en Espagne, mais il va devoir compter sur d'autres partis s'il veut continuer à gouverner pour les quatre prochaines années. L'exercice s'annonce difficile.

Le PP a obtenu 123 sièges (28,7 pour cent des voix) au sein du Parlement — qui en compte au total 350. Il lui manque donc 53 députés pour atteindre la majorité absolue, qu'il détenait depuis les élections précédentes de 2011.

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Ce résultat annonce une paralysie politique qui, selon les observateurs, pourrait porter atteinte au programme de réformes économiques qui ont aidé à sortir l'Espagne — la cinquième puissance économique européenne — de la récession, et à faire baisser un taux de chômage qui reste malgré tout très haut.

Les socialistes du PSOE ont quant à eux obtenu 90 sièges, le parti anti-austérité Podemos a 69 sièges, et les libéraux de Ciudadanos 40 sièges. Ces deux derniers sont des nouveaux partis qui ont fait leur apparition récemment sur la scène politique espagnole.

Ces résultats confirment les nécessaires discussions qui vont désormais avoir lieu pour former une coalition, et qui pourraient durer plusieurs semaines. La constitution espagnole ne fixe pas de date limite à la formation d'un gouvernement après les élections.

De nombreuses solutions sont possibles, dont un pacte de centre droit entre le PP et Ciudadanos, ou une alliance de centre-gauche entre les socialistes et Podemos — mais aucune de ces deux solutions ne leur permettrait d'atteindre la majorité absolue à eux seuls. Un gouvernement minoritaire ou de nouvelles élections sont également envisageables.

Rajoy avait déclaré mercredi qu'il envisagerait également un pacte transpartisan afin d'assurer une stabilité à l'administration du pays pour les quatre prochaines années, mais tous les autres principaux partis avaient déclaré ne pas vouloir rejoindre une telle coalition formée avec le PP.

Des membres Ciudadanos et de Podemos ont déclaré que leurs partis regardaient tous deux plus loin que les élections de dimanche et visaient à continuer à prendre des voix au PP et aux socialistes, ne leur laissant aucun espoir quant à la formation d'une coalition, du moins pas sans d'énormes concessions.

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